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L'Arabie saoudite contrainte d'apaiser le front iranien?

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  • L'Arabie saoudite contrainte d'apaiser le front iranien?

    Il y a un trait permanent qui marque les crises au Proche et au moyen Orient et qui s'impose comme un fil rouge qui permet de décoder facilement la grille de lecture politique de la région. Dans chaque point de tension, il y a un affrontement souterrain entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Il conjugue au contemporain une vieille rivalité entre deux tendances de l'Islam, chiite et sunnite. On disait leur réconciliation impossible tant la question du leadership est cruciale pour la vitalité de chacun. La moindre signe de rapprochement ou d'ouverture est capté avec grand intérêt.

    C'est ainsi qu'une interrogation d'une grande pertinence s'est imposée à tous ces derniers temps: comment lire l'invitation lancée par le ministre des affaires étrangères saoudien Saoud Al Faycal à son homologue iranien Mohamed Jawad Darif? Un coup de bluff sans lendemain? Un tournant décisif dans l'effervescente histoire de la région? En tout cas, l'événement a allumé une lampe rouge dans tous les centres de décision. Quelque chose est en train de se passer dans les relations entre deux incontournables puissances qui risque de reconfigurer l'ensemble de la région.

    Les deux pays ont procédé à un étrange échange d'amabilités qui tranche avec l'agressive atmosphère qui marque leurs relations. "L'Iran est un voisin avec qui nous allons négocier " avait déclaré le ministre saoudien des affaires étrangers Saoud Al Faycal. Ce à quoi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian avait répondu: "Nous accueillons favorablement des négociations et des rencontres (avec les responsables saoudiens) pour régler les problèmes régionaux, régler les ambiguïtés et développer nos relations".

    Les différends régionaux se sont multiplié entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Sur la scène libanaise, L'Iran soutient mordicus le Hezbollah libanais transformé pour l'occasion en fer de lance iranien dans le pays. L'Arabie mise sur la famille Hariri qui pilote le mouvement du 14 mars. Leurs mésententes expliquent l'impossibilité de parvenir à élire un président de la république. En Irak, la chute de Saddam Hussein signe l'ascension des chiites et le contrôle par ricochet du pouvoir à Baghdad par l'Iran. L'Arabie saoudite avait tenté d'affaiblir ce pouvoir chiite en encourageant les sunnites à résister. L'Irak de Nouri Al Maliki avait accusé les saoudiens de financer les organisations terroristes dans ce pays au point de provoquer une lourde brouille entre les deux pays.

    En syrie le différend entre Ryad et Téhéran fut radical. Les deux pays se livrent à une guerre sans merci par syriens interposés. Tandis que les iraniens soutiennent Bachar Al Assad, les saoudiens ont investi dans l'opposition syrienne en lui fournissant de précieuses aides politiques et militaires et économiques. On retrouve les mêmes ressorts de ce bras de fer entre les deux pays au Bahrein et au Yémen ou les chiites servent de relais à l'agenda politique iranien.

    Il est clair aujourd'hui que la compétition sans merci que ces deux pays se livrent depuis l'avènement de la république islamique d'Iran influence tous les conflits qui travaillent le monde musulman. Il n'y a certes pas de confrontation directe entre les deux pays, mais une impitoyable guerre par alliés interposés. Les théâtres irakien, libanais et aujourd'hui syrien porte l'empreinte de cette guerre entre chiites et sunnites. Chacun soutient et finance son groupe d'influence pour compliquer la vie à la partie adverse.

    Cette situation aurait pu perdurer encore longtemps. Dans sa guerre diplomatique contre l'Iran, l'Arabie saoudite avait tenté de mobilier le soutien américain et le convaincre de porter le coup de grâce militaire contre le régime des mollahs, sous prétexte que la communauté internationale doit les empêcher d'acquérir l'arme nucléaire. Échec saoudien sur toute la ligne. Obama refuse de suivre les saoudiens et les israéliens sur ce dossier. Tensions inédites entre Washington et Ryad au point d'imaginer le pire.

    Dans cette partie d'échecs, les iraniens semblaient avoir gagné une manche. La frappe militaire internationale s'éloigne de plus en plus. L'Iran est parvenu à sortir de son statut de pestiféré international pour jouer un rôle politique majeur dans des crises comme l'Irak ou la Syrie. L'Arabie saoudite, jadis pièces maîtresse du dispositif américain dans la région, voit son statut vaciller. Elle se trouve oubliée de revoir sa stratégie et ses alliances.

    Après avoir sacrifié son maître espion Bandar Ben sultan, le Royaume d'Arabie donne une nette impression de vouloir réécrire les relations avec son voisinage. Une forme de virilité à été exercée à l'égard du Qatar soupçonné de gaver la tendance des frères musulmans et de vouloir les imposer comme la référence politique dominante du monde arabe. Une sorte de séduction est lancée à l'égard de l'ennemi intime qu'est devenu l'Iran au fil des années et des crises. Le ministre iranien Jawad Darif a visité presque tous les pays du golfe dans une stratégie de rassurer et de séduire portée par le président Hassan Rouhani. Son éventuelle escale à Ryad inaugurera à n'en point douter une nouvelle phase dans l'histoire tumultueuse des relations entre les deux pays.

    HUFFPOST

  • #2
    Dans sa guerre diplomatique contre l'Iran, l'Arabie saoudite avait tenté de mobilier le soutien américain et le convaincre de porter le coup de grâce militaire contre le régime des mollahs, sous prétexte que la communauté internationale doit les empêcher d'acquérir l'arme nucléaire
    A lire ce genre de phrase on peut penser que c'est l'AS qui essayer d'utiliser USA contee l'Iran.
    Ceci est en soi une insulte à l' USA.
    l'AS n'est qu'un pion que l'USA le deplace comme elle veut

    Quand USA avait de bon rapport avec l'Iran de Shah , l'AS n'etait pas un ennemi de l'Iran
    Qd le vent a tourné et USA etait contre l'Iran de khomeini, l'AS doit etre contre l'Iran
    Maintenant les tensions entre USA et Iran commencent à s'apaiser (sur le dos du peuple syrien) , l'AS doit s'excuter et doit apaiser ses tensions avec l'Iran

    C'est USA qui décide de la relation AS-Iran, et l'AS s’exécute

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    • #3
      L'Arabie séoudite ne représente pas l'Islam sunnite, je regrette, nous au maghreb en tout cas, ils ne nous représentent pas, les saouds sont l'islam salafo wahhabiste, il faut présenter les choses ainsi, ben talal, bendar et les autres n'ont rien à voir avec la sounna

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