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MAROC : Consommation, les ménages trinquent

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  • MAROC : Consommation, les ménages trinquent

    Confrontés à une série d'augmentations, conséquence des multiples réformes entreprises par le Gouvernement, les bourses des ménages sont mises à mal. Après la croissance des prix à la pompe, de certains laitages, des légumineuses, et tout récemment l'annonce de l'augmentation incessante de l'eau et de l'électricité, le pouvoir d'achat des citoyens s'essouffle.

    Pourtant, la dernière augmentation du SMIG de 10% avait fait bondir le patronat, qui ne s'est pas gêné pour crier haut et fort que cette modique révision des petits salaires allait plomber la compétitivité de l'entreprise. Or, cela ne dépassait guère 20 000 Dhs/an de dépenses supplémentaires... pas même le coût d'un billet d'avion en première classe.

    Ce sont des facteurs combinés qui seraient à l'origine de la hausse des prix. En effet, si l'actuel gouvernement n'a d'autre choix que de suivre la feuille de route du FMI, le citoyen au faible revenu a du mal à faire face à ces multiples augmentations. Ce qui risque d'impacter l'indice de la consommation.

    Faute de réforme en période de prospérité, les caisses de l'Etat ont vu leur déficit se creuser année après année. Ainsi, pour assurer la sauvegarde des équilibres macroéconomiques, le Gouvernement a été contraint de prendre de nombreuses mesures, au risque de desservir sa cote de popularité. L'indexation est l'une des mesures phares et audacieuse que l'équipe de Benkirane a pris. Une manière d'entamer une décompensation progressive. S'il est vrai que cette action a impacté les dépenses des ménages, elle est de nature à diminuer la facture de la compensation.

    Réformes obligatoires

    Pour les quatre premiers mois de l'année, celle-ci a baissé de 40%. Il était temps ! Durant les cinq dernières années, la facture de la décompensation n'a cessé d'augmenter pour dépasser les 40 milliards de Dhs, lesquels n'ont pas réellement profité aux catégories démunies. 98.2% des subventions des produits pétroliers ont été absorbés par les CSP les plus à l'aise financièrement, contre seulement 1,9 % pour les classes défavorisées.

    Si encore une fois, l'augmentation des prix de l'eau et l'électricité semble être une obligation, le citoyen est en droit de revendiquer plus de transparence et de rationalisation dans la gestion de l'Office. Au même titre que celle des gestionnaires délégués.

    Si rien n'est fait, les capitaux propres de l'ONEE seraient de moins 28 MMDH en 2017 et la trésorerie serait déficitaire de 38 MMDH, sans compter les retards de paiement de 2.3 MMDH, dus à des fournisseurs locaux et étrangers, à ce jour. 45 MMDH seront ainsi nécessaires pour éviter à l'ONEE une mort certaine. L'Etat déboursera 22 MMDH, contre 13,95 MMDH pour le contribuable.
    La rigueur s'impose

    Le Gouvernement se veut rassurant, en avançant que les ménages à revenu limité, qui ne consomment moins de 100 Kw d'électricité et 6m3 d'eau, ne sont pas concernés par cette augmentation, qui devrait se situer autour de 17 à 20 centimes le kilowatt/heure. Dit de cette manière, cela peut sembler modique, mais ce que le Gouvernement devrait savoir, c'est que les factures d'eau et d'électricité sont déjà assez salées pour une grande partie de citoyens à revenu moyen.

    Cela est particulièrement vrai dans les villes où la gestion de la distribution est concédée à des entreprises privées. «Pour une famille composée d'un couple et d'un enfant, qui passe la majeure partie de la journée à l'extérieur, payer une facture de 700 Dhs/mois à Lydec pour un appartement de 120 m2, c'est beaucoup trop», rapporte un jeune cadre.

    D'où l'intérêt du contrôle, du suivi et de la transparence. Ceci est également vrai pour tous les autres produits à la consommation, notamment les fruits, les légumes, le poisson, les conserves, les produits d'épicerie…

    S'il n y a pas une augmentation officielle, ou à la source, force est de constater que chacun y va selon l'humeur du jour. Le Maroc a certes opté pour la liberté des prix et de la concurrence dans le cadre la libéralisation du marché, mais il n'empêche que la rigueur doit être de mise. Lorsque le prix du kilo de la tomate varie entre 1.50 et 4.00 Dhs, cela interpelle.

    La transparence passe par l'obligation de l'affichage des prix, l'étiquetage… Ce sont autant d'éléments qui ne sont pas encore au point, et sur lesquels les services compétents devraient se pencher de manière permanente et non saisonnière, comme c'est souvent le cas.

    Enfin, le Gouvernement devrait également penser à des mesures pour préserver le pouvoir d'achat du consommateur et maintenir la paix sociale. Notamment, à la veille du mois de Ramadan, des vacances scolaires, etc. Autrement, la consommation va se tasser, et la croissance économique risque d'en pâtir.


    La Nouvelle Tribune-Maroc. 29.05.2014


    .

  • #2
    Faut pas voir tout en noir quand même , par exemple les légumes ont des prix tellement bas qu'ils pourissent dans les marchés car par exemple au alentours de 2 dh/kg tous les légumes , et 2.9 dh/kg les oranges, et la baguette de pain 1.25 dh .....c'est pas noir du tout

    Par contre le carburant est très chèr a presque 9 dhs/ L pour le gasoil et plus de 13 dhs l'essence c'est arnaquer les citoyens là !!!!
    Dernière modification par Hassan2, 29 mai 2014, 13h56.
    "La mathématique est la reine des Sciences, mais la théorie des nombres est la reine des sciences mathématiques."

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    • #3
      Les prix n ont jamais été aussi bas depuis plusieurs années, plus de choix et de qualité, ceci malgré l augmentttion des frais de transport ( gasoil).

      C est l une des forces du pays: fournir le marché en légumes et fruits, en denrées alimentaires en général en abondance ( ce n est pas donné)

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