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Coronavirus : Le risque d’une propagation du virus redouté en Algérie

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  • Coronavirus : Le risque d’une propagation du virus redouté en Algérie

    Les professionnels de la santé inquiets

    Quoique l’OMS ne juge pas encore nécessaire de déclarer un état d’urgence de santé publique de portée globale, il n’en demeure pas moins qu’elle a constaté que «la gravité de la situation a augmenté en termes d’impact sur la santé publique».

    Un fait qui continue à être confirmé à travers le monde, puisque chaque jour de nouveaux cas de coronavirus sont déclarés. Le virus a déjà fait 187 morts en Arabie Saoudite depuis son apparition, en 2012. Un enfant de 11 ans est mort la semaine dernière à Riyad, au lendemain de l’annonce de la mort de six personnes – deux femmes de 55 et 80 ans à Riyad, deux hommes de 36 et 51 ans à Médine et un homme de 65 ans et une femme de 39 ans à La Mecque.

    Outre l’Arabie Saoudite, des cas d’infection ont été recensés dans d’autres pays, dont la Jordanie, l’Egypte, le Liban, les Emirats arabes unis ou encore les Etats-Unis et les Pays-Bas, mais la majorité des personnes touchées avaient voyagé ou travaillé en Arabie Saoudite.


    Comme c’est le cas des deux Algériens, deux hommes âgés de 66 et 59 ans, ayant séjourné en Arabie Saoudite pour l’accomplissement de la omra, confirmé hier par le Laboratoire national de référence pour le coronavirus de l’Institut Pasteur d’Algérie, actuellement hospitalisés à Tlemcen et à Tipasa.

    D’autres cas peuvent également apparaître dans les prochains jours, mettent en garde les spécialistes qui rappellent qu’il s’agit d’une préoccupation mondiale.

    «Théoriquement, d’autres cas peuvent être suspectés parmi ceux qui ont effectué une omra. Pour l’heure, la vigilance est de mise. Il est important surtout de prendre des mesures drastiques au niveau des structures hospitalières où des patients suspects peuvent être traités.

    Le personnel médical est le premier exposé à une contamination qui pourrait être dramatique. Des contrôles aux frontières et dans les aéroports doivent être aussi assurés de manière régulière», relève le docteur Derrar, directeur général du laboratoire du Centre de référence de la grippe à l’Institut Pasteur et responsable de l’unité des virus respiratoires.

    Le docteur Derrar insiste sur la vigilance des équipes médicales pour ne pas assister à une propagation rapide, surtout si le nombre des cas importés augmente. «Il faut se préparer au risque d’une propagation face à une éventuelle forte importation de cas», met-il en garde.

    Par ailleurs, l’inquiétude des spécialistes se situe aussi au niveau de la manipulation de ce virus qui pourrait contaminer les professionnels de la santé à grande échelle.


    Des virologues s’interrogent d’ores et déjà où les échantillons de ces patients ont été examinés pour poser le diagnostic et confirmer les cas. Car ils signalent que ce type de virus est traité au niveau d’un laboratoire P3 dont un existe à l’Institut Pasteur d’Algérie, à Sidi Fredj, mais actuellement fermé pour un conflit interne.


    Djamila Kourta-El Watan
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