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Libye : 3 premiers ministres, 2 Parlements, mais pas d'État

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  • Libye : 3 premiers ministres, 2 Parlements, mais pas d'État

    Les Libyens espèrent que les législatives annoncées le 25 juin mettront un terme à une crise aux allures de comédie de boulevard.


    Le 25 mai dernier, Ahmed Maiteg et son cabinet prêtaient serment devant le Congrès général national à Tripoli. Une cérémonie secrète, sans média. La photographie terne du nouveau gouvernement incomplet - les portefeuilles de la Défense, de la Santé, des Affaires étrangères et du Pétrole n'ayant pas trouvé preneur - est restée plusieurs jours la seule preuve de son existence.
    Maiteg, homme d'affaires soutenu par le puissant groupe islamiste Wafa au sein du Parlement, a finalement publié la liste officielle de son cabinet sur sa page Facebook. Et jeudi, des photos de la première réunion du gouvernement ont circulé sur les réseaux sociaux. Mais elles n'étaient pas les seules. Ce même jour, le gouvernement d'Abdallah al-Thani, premier ministre démissionnaire, se retrouvait également pour sa réunion hebdomadaire. Abdallah al-Thani a en effet déclaré qu'il resterait à sa place, s'appuyant sur le ministère de la Justice, qui a déclaré l'élection de Maiteg «illégale».


    Coupure de la retransmission télévisée du vote

    Le 5 mai, le vote du GNC avait été très critiqué: 113 députés ont choisi Maiteg alors que 120 voix sont nécessaires. Après la coupure de la retransmission télévisée et le départ du vice-président Ezzedine al-Awami, qui dirigeait la séance, le scrutin a été rouvert pour les retardataires permettant d'atteindre 121 votes. Des députés auraient été obligés à participer au vote. La situation aurait pu dégénérer, mais les deux premiers ministres ont fait preuve de prudence en déclarant attendre la décision finale du Congrès général national (CGN). Ce qui est loin d'être gagné, puisqu'il est lui-même divisé. Incapable de voter le budget 2014, le Parlement a vu naître deux clans: le «CGN A» et le «CGN B». Côté A, les députés soutiennent Maiteg. Le président du CGN, Nouri Bousahmein, a d'ailleurs menacé al-Thani: «Votre refus de rendre le pouvoir à Maiteg est passible d'une peine de prison.»
    Côté B, al-Awami, le vice-président du CGN, a demandé officiellement à al-Thani de rester en fonction. Ce groupe exige le maintien du gouvernement sortant et la démission de Bousahmein. «Il disparaît pendant deux mois (Bousahmein avait quitté la Libye à la suite d'une affaire de mœurs, NDLR) et revient pour confirmer Maiteg comme premier ministre, alors qu'il n'était même pas là pour le vote!», s'agace Zainab Targhi. Cette députée de l'Est estime aussi qu'il faut geler le CGN: «Les Frères musulmans le dominent et n'ont rien fait pour la Libye, à part supporter les brigades face à l'armée», constate l'élue, qui avoue soutenir l'opération militaire de Khalifa Haftar contre les groupes islamistes à l'est.

    Comédie de boulevard

    Dans l'autre camp, on minimise cette scission. «Il n'y a pas de polarisation en Libye. Maiteg a été élu par tout le monde, modérés comme islamistes. Les députés qui sont avec al-Awami sont au maximum quinze», estime Salah Bakouch, du parti Union for Homeland, qui appartient au groupe islamiste Wafa dans le CGN A. En réalité, ils sont au moins trente-huit à s'être réunis pour demander un vote de défiance contre Bousahmein.

    Dans cette comédie de boulevard, un troisième personnage pourrait entrer en scène en la personne d'Ali Zeidan, premier ministre démis de ses fonctions par le CGN en mars. «Les conditions du vote de défiance envers Zeidan sont les mêmes que celles de l'élection de Maiteg. Le bureau juridique du ministère de la Justice affirmant que le scrutin de Maiteg est illégal, il en va de même pour Zeidan…», estime une source proche du dossier. Réfugié en Allemagne, l'homme politique a déjà annoncé son intention de faire appel mais n'a pas commenté la situation actuelle. Les élections législatives ont été annoncées le 25 juin, les Libyens espèrent qu'elles feront tomber le rideau sur cette crise politique ubuesque.

    le figaro

  • #2
    La Libye vit dans le chaos.
    La police n'est pas armée.
    Des mercenaires (katibas islamistes) font la loi dans les villes.
    Les parlementaires sont corrompus.
    Les armes sont en vente libre dans les marchés par des adolescents !

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