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Alerte aux «djinns» à El-Oued !

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  • Alerte aux «djinns» à El-Oued !

    y a des histoires qui font pleurer, d'autres qui font sourire, et il y a celles qui vous laissent le choix du rire ou des larmes, de la révolte ou de la résignation. Cette histoire s'est passée à El-Oued, ou «Oued-Souf» la ville aux mille coupoles, en passe de devenir un point de passage pour une nouvelle variété d'envahisseurs malintentionnés, les «djinns».

    Car, en Algérie, pays à qui le monde entier en veut, il n'y a pas de bons «djinns», mis à part les délavés comme dirait Slim, et s'il y en a, ils doivent être des as de la furtivité et du camouflage.

    Depuis que j'ai passé l'âge de croire aux «djinns» des marigots et aux croquemitaines des cauchemars nocturnes, je n'ai pas entendu un seul Algérien se vanter d'être habité par un bon «Djinn». Il faut donc en déduire qu'ils sont tous mauvais et avec des intentions coupables, puisque tout un peuple se mobilise désormais pour les déloger, y compris à l'intérieur des chaussures de nos footballeurs. C'est à se demander si ces êtres qui habitaient jusqu'ici les mondes surnaturels ne sont pas rentrés chez nous, par une voie plus directe que celle empruntée par Aïcha Khadhafi.

    Par tradition, et par inclination naturelle, dirait-on, ces «djinns» s'en prennent en priorité aux femmes, sexe faible par excellence, et hôte coopératif, selon les cheikhs misogynes.

    L'attaque qui semblait être destinée à tester nos défenses a eu lieu lundi dernier à la résidence universitaire de jeunes filles, dite des «1 000 lits», à El-Oued. Selon le quotidien Echourouk, spécialiste des genres, qui s'intéresse en particulier à la possession démoniaque, l'épouvante s'est emparée des résidentes, à l'idée que les «djinns» avaient occupé les lieux. Au départ, ce sont deux étudiantes qui ont affirmé avoir été «touchées» («memssoussate») par des «djinns», en plus d'un autre cas similaire, de possession («meskouna», ou habitée) mais d'une jeune fille, atteinte en dehors de la résidence.

    Les deux étudiantes ont été immédiatement prises en charge par un imam et par un exorciste, qui les ont traitées par vomissement, nous dit le quotidien.

    Mais la nouvelle a eu pour effet de déclencher un mouvement de panique chez les résidentes, plusieurs d'entre elles, prises de peur, ont été transportées à l'hôpital central (?) de la ville, précise Echourouk.

    Des résidentes ont été nombreuses à alerter leurs familles, qui sont venues aux nouvelles accentuant le désordre ambiant, alors que d'autres ont préféré quitter les lieux. En fin de compte, l'administration de la résidence s'est employée à maîtriser la situation en faisant appel à des imams et à des «rokates» légaux (pluriel de «raki», guérisseur, exorciste)
    . Ces derniers ont procédé à l'inspection et à la désinfection des lieux susceptibles d'abriter les «djinns», ce qui a eu pour effet de rassurer étudiantes et parents inquiets.

    Par acquis de précaution, les responsables de la résidence ont également mobilisé un psychiatre, un médecin généraliste et un infirmier, ainsi qu'une ambulance de la Protection civile. On ne sait jamais.

    Le calme est revenu et la vie a repris son cours normal dans la résidence qui semble simplement avoir cédé à un mouvement de panique, dû à la présence de cette étudiante, traitée par ailleurs pour son état de possession, indique enfin le journal. Je ne sais pas si cela peut vous rassurer mais je préfère retenir, en ce qui me concerne, ces trois éléments positifs, à savoir le psychiatre, le généraliste et l'ambulance.

    En tout état de cause, cette superstition éruptive qui gagne des couches de plus en plus larges de la population ne vient pas du néant ou des mondes virtuels. Elle est contingente à un choix de société et aux normes éducatives au sein de cette société qui fait de la relève des générations, non pas une continuité harmonieuse, mais une suite d'éléments hétéroclites, et paradoxalement étrangers l'un à l'autre.

    Pour se lamenter, enfin, à s'en lacérer le visage : A Lahore, au Pakistan, une jeune femme, enceinte, est lynchée par des membres de sa famille, père et frères en tête, à l'entrée d'un tribunal, et sous les yeux de policiers impassibles. Un meurtre quasi rituel : coupable d'avoir épousé un homme contre le gré de sa famille, Farzana, jeune Pakistanaise de 25 ans a été sauvagement lapidée, en public, sous les yeux d'une foule complice.

    Cela se passe au Pakistan, à des milliers de kilomètres, et à des décennies d'espace-temps, mais cela devrait interpeller les pays où on lapide avec des mots. De l'horreur à la stupéfaction : alors que le monde entier exprimait son émotion, Mohamed le «veuf éploré» avouait avoir tué sa première femme. Oui, Farzana, surnommée hâtivement la «Juliette» pakistanaise, n'avait pas épousé «Roméo» mais «Barbe bleue».
    Au départ, il y avait une histoire d'amour, certes, surtout du côté de Farzana, mais l'heureux élu de son cœur était déjà marié et donc sommé de se libérer de sa première femme.
    Sauf à risquer des complications et le danger de tomber dans le péché d'adultère, Mohamed, 45 ans au passage, a donc trucidé sa première épouse pour pouvoir se marier avec Farzana.
    On aurait pu imaginer une suite moins tragique, mais plus digne : Mohamed enfermé derrière les barreaux pour meurtre, et Farzana promettant de l'attendre, mais Lahore n'est pas «Bollywood». Or, les deux tourtereaux n'ont pas eu à s'armer de patience puisque «Barbe bleue» a payé le prix du sang à son ex-belle-famille, échappant du même coup à la prison. Je ne sais qui est la plus à plaindre : Farzana, dont le sort a fait pleurer dans les chaumières ou la défunte et anonyme première épouse, qui a perdu jusqu'à son prénom.

    Cependant, les deux victimes témoignent, à quelques mois de distance, de la situation de précarité des femmes dans ces contrées du «juste milieu», où la hantise du féminin singulier tient lieu de viatique.

    Ahmed Halli-Le Soir

  • #2
    la question que je me pose: pourquoi appeler une résidence universitaire de jeunes filles "1000 lits" ! aucune suite dans les idées.

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    • #3
      Makhlouka
      Tu trouves que ça fait un peu les milles et une nuit... Princes, harem... ?
      Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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      • #4
        ETTARGUI bonsoir
        ça ne fait pas sérieux. ça fait plutôt invitation, si tu comprends ce que je veux dire.

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        • #5
          ça ne fait pas sérieux. ça fait plutôt invitation, si tu comprends ce que je veux dire.
          There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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          • #6
            manque d'imagination!

            ça ne fait pas sérieux. ça fait plutôt invitation
            entièrement d'accord avec toi Makhlouka, en effet c'est vulgaire tout autant que les 1000, 400 , 200 lgts on a l'impression que c'est des endroits ou sont parqués des familles dans l'attente d'une solution....
            أصبحنا أمة طاردة للعلماء مطبلة للزعماء

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            • #7
              Makhlouka
              On s'est compris.

              DocRemady
              En effet... Aucune esthétique, aucun goût, aucune recherche dans le choix des noms de nos cités et nouveaux quartiers.
              Les noms des anciennes cités avaient plus de charme et même de la musique : Diar Es Saada, Diar Echams (même si la réalité ne reflète ni le bonheur ni la clarté du soleil)...
              Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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              • #8
                DocRemady bonsoir
                tout à fait, manque d'imagination et de considération.



                born_hittiste bonsoir

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                • #9
                  Bonsoir Ettargui, Makhlouka, Born
                  Diar Es Saada, Diar Echams
                  (même si la réalité ne reflète ni le bonheur ni la clarté du soleil)...
                  hahaha exactement
                  أصبحنا أمة طاردة للعلماء مطبلة للزعماء

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                  • #10
                    ça ne fait pas sérieux. ça fait plutôt invitation, si tu comprends ce que je veux dire.
                    hahahahahaha ya makhlouka wahdek
                    Un pied dans le superficiel et l'autre dans le Din

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                    • #11
                      Au delà de cette histoire stupéfiante sur les "djinns", je trouve désolant que des étudiantes universitaires puissent encore croire aux djinns en 2014!

                      Plus grave encore, au lieu d'essayer de raisonner les étudiantes, l'administration de la résidence universitaire a enfoncé le clou en faisant appel à des exorcistes!

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                      • #12
                        Les deux étudiantes ont été immédiatement prises en charge par un imam et par un exorciste, qui les ont traitées par vomissement, nous dit le quotidien.
                        C'est quoi ce traitement ?

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                        • #13
                          Comme ils sont C...
                          Pourquoi ils n'appelle pas Bellahmar ??



                          Curriculum vitæ : "Je suis né et depuis... j'improvise !!"

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