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Le général Haftar appelle l'Egypte à intervenir en Libye et parle de contacts avec l'Algérie

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  • Le général Haftar appelle l'Egypte à intervenir en Libye et parle de contacts avec l'Algérie

    Le général Khalifa Haftar dont les partisans ont mené, dimanche, des raids aériens contre des milices islamistes dans la ville de Benghazi a appelé l’Egypte à intervenir directement en Libye. "Je soutiens toute frappe militaire de l’Egypte pour sécuriser ses frontières même à l’intérieur de la Libye" dans un entretien au journal égyptien Al Masry Alyoum, réalisé avant la tenue ’élection présidentielle en Egypte.

    Le général Haftar dit avoir conseillé par le passé ceux qui exercent le pouvoir à Tripoli de laisser le soin de la sécurisation des frontières orientales du pays à l’Egypte car "ils ne sont pas en mesure de le faire".Ce gouvernement, a-t-il ajouté "est impuissant et ne peut rien donner. L’avenir doit être construit par des mains nationales capables de sécuriser les frontières pour les libyens et pour les voisins et non à les laisser ouvertes à toutes les catastrophes".

    Le général Haftar ne limite cependant pas le champ d’action géographique d’une éventuelle action de l’armée égyptienne aux seules frontières entre les deux pays. C’est pratiquement sur l’ensemble du pays qui est concerné par cette éventuelle intervention. "Je soutiens toute frappe militaire de l’Egypte pour sécuriser ses frontières même à l’intérieur de la Libye. Nous voulons nous débarrasser de ces groupes infects à Darna, Benghazi, Adjdabiya, Syrte et jusqu’à la frontière avec l’Algérie".

    Il est impérieux, a-t-il dit, de ne pas leur permettre de commettre des actions contre les pays voisins et "cela demande une coopération pour les empêcher de créer des camps en Egypte et en Libye. Le pays est ouvert depuis trois ans, ils ont des camps, des avions, des gens sont entrés sans visa, ni autorisation. Des gens sont arrivés en Libye de toutes les zones infestées dans le monde ".

    Alger ne confirme pas et n'infirme pas les contacts avec Haftar

    C’est un appel à "une occupation de la Libye par l’Egypte" commente le journal Al Qods Al Arabi ainsi que la vaste géographie des ennemis qu’il suggère traduit l’impasse dans laquelle se trouve le général. La "mission » qu’il veut accomplir dépassé de "très loin ses capacités" note le journal londonien.

    "Le désir, perceptible, chez des larges secteurs militaires, politiques, médiatiques et économiques en Libye de mettre fin à l'anarchie et à la division ne peut se traduire par une victoire militaire et politique rapide sur le terrain".
    Le général Haftar affirme que les groupes d’Ansar Al Charia et d’autres ont tué cours des derniers mois 500 officiers et soldats libyens. "L’Egypte et l’Algérie sont des Etats frères. La coopération entre nous et l’Algérie va être facile et rapide. Nous avons accompli effectivement des avancées dans les contacts avec elle. Avec l’Egypte, il n’y aura aucun différend. L’intérêt est dans la sécurisation des frontières".

    L’Algérie, au nom du principe de non-ingérence, s’est abstenue de confirmer l’existence de contacts avec le général Haftar. Elle ne les a pas infirmées non plus. Le 27 mai dernier, un porte-parole officiel a tenu à corriger des propos attribués au chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, niant l’existence de tout contact avec le général Haftar.
    " Ramtane Lamamra n’a ni confirmé ni infirmé l’existence de contacts entre l’Algérie et le général libyen Khalifa Haftar» a rectifié le porte-parole des affaires étrangères Abdelaziz Benali Cherif. M. Lamamra "s’est contenté de nuancer que les États ont recours, selon les contextes, à des approches et à des procédés aussi différents que diversifiés pour recueillir l’information et interagir en cohérence avec leurs principes et leurs intérêts".
    Manoeuvres militaires

    L’Algérie qui a décidé d’envoyer en renfort 5000 soldats de plus pour sécuriser la frontière avec la Libye suit avec attention et inquiétude l’évolution de la situation. L’armée algérienne a effectué, le 27 et 28 mai, manœuvres militaires tactiques, le long des frontières avec la Libye, sous la supervision du chef d’Etat-Major et vice-ministre de la défense, le général Ahmed Gaïd Salah. Des manœuvres au cours desquelles, a indiqué un communiqué du ministère de la défense, "les capacités de combat face aux menaces aux frontières, ont été mises à l’épreuve".

    Les manœuvres, a indiqué le communiqué de l’armée algérienne, visent " à améliorer nos capacités de combat, l'organisation de la coopération et l'entraînement à la planification et la conduite des opérations, faisant face à toute menace à nos frontières nationales".
    Pour rappel, une réunion des Etats du Maghreb sur la Libye prévue initialement dimanche à Tunis a été reportée en raison d'un manque de "visibilité" dû à la grave crise dans ce pays, selon un porte-parole de la diplomatie tunisienne.
    Haftar attaque à Benghazi, Al Qaïda menace
    Les forces du général Khalifa Haftar ont mené dimanche des raids aériens contre les groupes islamistes radicaux dans la ville de Benghazi, est de la Libye, s'attirant les foudres d'Al-Qaïda qui a appelé à combattre un "ennemi de l'islam". Ils ont ciblé un ancien palais où des membres du groupe jihadiste Ansar Asharia auraient été en réunion ainsi qu’un camp de "la brigade des martyrs de 17-Février". Un groupe soupçonné d'avoir des liens étroits avec Ansar Asharia, classé organisation terroriste par les Etats-Unis. Les hôpitaux de Benghazi n'ont pas fait état de victime. Le gouvernement sortant d'Abdallah al-Theni a condamné les "bombardements qui ont semé la peur et la terreur parmi les civils". Al-Qaïda, dont aucun lien n'a été jusqu'ici établi avec les jihadistes libyens, a dénoncé dans un communiqué publié dimanche sur des sites jihadistes, le général dissident dépeint comme un "ennemi de l'islam" qu'il faut combattre. "Nous vous appelons à vous unir pour extirper le symbole de la traîtrise et de l’apostasie : Khalifa Haftar et les partisans de (l'ancien dirigeant Mouammar) Kadhafi qui sont sous son commandement", a indiqué Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). "Grâce à l'appui du sanguinaire Sissi (Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l'armée qui vient de remporter la présidentielle en Egypte), de la complicité de l'Amérique et des fonds des pays du Golfe, le traître Haftar a engagé une guerre contre l'islam sous le prétexte de combattre le terrorisme", a ajouté le communiqué. "Nous avertissons nos frères libyens que le criminel Haftar exécute un plan des Croisés contre la charia et nous appelons notamment les héros libyens de la révolte à s'y opposer fermement".
    huffpostmaghreb
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