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6 000 enfants dans le bourbier criminel

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  • 6 000 enfants dans le bourbier criminel

    Plus de 6 000 enfants en bas âge, dont 3 000 auteurs de crimes, sont directement impliqués dans la criminalité sous toutes ses formes . Durant seulement les quatre premiers mois de l’année en cours, ce sont plus de 1 700 cas qui ont été recensés à travers les cellules d’écoute de la Gendarmerie nationale dans les 48 wilayas.

    C’est ce qu’a déclaré, hier, le colonel Mustapha Lalmas, directeur de la prévention et de la sécurité publique (DPSP-GN), en marge de la Journée mondiale de l’enfance qui s’est déroulée à l’École de la police judiciaire de Zeralda. Il faut dire que la délinquance juvénile constitue, aujourd’hui, une priorité majeure des pouvoirs publics.

    À commencer par les services de sécurité, appelés à intervenir à tout moment pour protéger les enfants en danger. La famille, l’école, la société civile et, enfin, les services de sécurité doivent agir constamment pour parvenir à sauver ces vies en pleine perdition à la fleur de l’âge.

    Hier, lors de la sortie d’une promotion de 31 agents de police judiciaire, dont 15 femmes, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, responsable de la communication de la GN, a indiqué que “pour pouvoir exercer ses missions avec efficacité, le commandement de la GN a décidé la mise en place de brigades spécialisées constituées d’éléments qui suivront une formation spécifique leur permettant de fournir un concours aux brigades lors des enquêtes et investigations relatives aux affaires dans lesquelles sont impliqués des mineurs afin de mieux protéger leurs droits”.

    D’ailleurs, cette promotion s’inscrit en droite ligne de la mise sur pied d’une médiation sociale. Et ce sont 90 éléments, dont 15 femmes, qui ont suivi une formation dans le domaine de la médiation sociale et les méthodes d’approche correspondant à cette catégorie d’individus, alors que “des gendarmettes au sein de ces unités ont été formées afin des s’occuper des mineures en danger morale, victimes d’abus sexuel ou de violence”, précise la même source. Cette promotion a bénéficié d’importants modules, dont les techniques d’audition, y compris la langue des signes (une première en Algérie) afin d’assurer une meilleure prise en charge des sourds-muets. “La brigade de protection des mineurs de la GN, composée d’éléments spécialement formés pour s’occuper des jeunes délinquants lors des investigations, en tenant compte des spécificités de la personnalité des mineurs, exige un traitement différent de celui réservé aux adultes”, précise-t-on encore pour mettre en relief les dangers qui guettent les enfants en bas âge. Elément majeur dans les recrutements, les prédispositions et la tendance affective montrant leur sociabilité et leur volonté d’exercer cette activité en direction de cette frange aussi sensible de la société.

    En ce sens, la GN compte bientôt implanter 40 nouvelles brigades pour assurer une surveillance des milieux fréquentés par les mineurs, de sensibiliser les mineurs sur les risques de déviance et les conséquences qu’ils encourent, de rechercher et de constater les infractions, de procéder aux enquêtes dans lesquelles des mineurs sont impliqués en qualité d’auteurs ou victimes, en coordination avec les magistrats spécialisés, de participer aux enquêtes judiciaires diligentées par les unités territoriales ou spécialisées de la GN lorsque des mineurs sont impliqués et, enfin, de sensibiliser les jeunes en danger avec les autorités compétentes. Signalons, enfin, que ces nouvelles unités ont reçu une formation spécialisée de 15 modules tant théoriques que pratiques.

    Farid Belgacem-Liberté
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