Crise libyenne :
Le Maroc mise sur les institutions démocratiques, Alger sur le général Haftar
Deux jours après la tenue en Suisse d’une rencontre sur la crise libyenne, parrainée par un homme d’affaire marocain, le président du parlement libyen téléphone au roi Mohammed VI. Sur ce dossier, Rabat a apparemment, choisi de soutenir les représentants des institutions démocratiques, alors qu'à Alger on mise sur l’intervention militaire du général à la retraire, Khalifa Haftar.
Le roi Mohammed VI a reçu un appel téléphonique, ce jeudi 5 mai, de Nouri Aboussahmein, le président du Congrès national général libyen (parlement), indique un communiqué du cabinet royal. Le responsable qui exerce, les fonctions de chef de l’Etat, a, selon la même source, « sollicité l’appui du souverain et du royaume du Maroc pour assurer succès à l’expérience libyenne ».
Durant la communication, le monarque a réitéré « la nécessité de préserver l’unité nationale et territoriale de la Libye. SM le Roi a souligné à cet égard que le dialogue national, incluant toutes les composantes du peuple libyen, est la voie à même de dépasser cette phase », ajoute le texte. Nouri Aboussahmein, d’origine amazighe, a été élu président du Congrès national général, le 24 juin 2013.
La Libye, nouveau terrain des rivalités maghrébines ?
Cette conversation téléphonique a le mérite de révéler la position du Maroc dans la crise libyenne. Il est clair que Rabat a choisi, comme principal interlocuteur, les institutions « démocratiquement élues », alors que l’Algérie a opté pour le soutien de Khalifa Haftar, un ancien dissident du régime Kadhafi. Le général à la retraite mène depuis des semaines -avec l’appui de corps de l’armée libyenne, dont notamment l’armée de l’air-, des combats contre les troupes fidèles au chef du gouvernement Maîtiq et aux milices islamistes.
Alger appui sans équivoque, la campagne de Haftar. De son côté, le général répond par une adhésion totale à toute frappe militaire algérienne visant à sécuriser les frontières, même si elle vise en profondeur le territoire libyen. Dans un entretien à la chaîne « Al Mehwar », il a ainsi révélé "avoir conseillé ceux qui exercent le pouvoir à Tripoli de laisser le soin de la sécurisation des frontières du pays à l’Algérie".
Le Maroc a officieusement parrainé une réunion sur la Libye en Suisse
La communication téléphonique entre le roi Mohammed VI et Nouri Aboussahmein, le président du Congrès national général, intervient deux jours après une réunion à Genève, sur la situation qui prévaut en Libye, organisée par la Fondation Mohamed Benjelloun, un homme d’affaire installé dans le pays helvétique.
Au cours de cette rencontre, des acteurs politiques, dont d'anciens ministres et d’autres en exercice, des députés et des diplomates, ont pris langue pour proposer des solutions à la crise qui frappe la Libye, tout en veillant à rejeter le recours aux options militaires et insister sur le respect de l’intégrité territoriale de la Libye. Des appels conformes au thème de la rencontre : « l’unité nationale pour consolider les racines de la démocratie et la préservation de tous les droits ».
Mohammed Jaabouk
Le Maroc mise sur les institutions démocratiques, Alger sur le général Haftar
Deux jours après la tenue en Suisse d’une rencontre sur la crise libyenne, parrainée par un homme d’affaire marocain, le président du parlement libyen téléphone au roi Mohammed VI. Sur ce dossier, Rabat a apparemment, choisi de soutenir les représentants des institutions démocratiques, alors qu'à Alger on mise sur l’intervention militaire du général à la retraire, Khalifa Haftar.
Le roi Mohammed VI a reçu un appel téléphonique, ce jeudi 5 mai, de Nouri Aboussahmein, le président du Congrès national général libyen (parlement), indique un communiqué du cabinet royal. Le responsable qui exerce, les fonctions de chef de l’Etat, a, selon la même source, « sollicité l’appui du souverain et du royaume du Maroc pour assurer succès à l’expérience libyenne ».
Durant la communication, le monarque a réitéré « la nécessité de préserver l’unité nationale et territoriale de la Libye. SM le Roi a souligné à cet égard que le dialogue national, incluant toutes les composantes du peuple libyen, est la voie à même de dépasser cette phase », ajoute le texte. Nouri Aboussahmein, d’origine amazighe, a été élu président du Congrès national général, le 24 juin 2013.
La Libye, nouveau terrain des rivalités maghrébines ?
Cette conversation téléphonique a le mérite de révéler la position du Maroc dans la crise libyenne. Il est clair que Rabat a choisi, comme principal interlocuteur, les institutions « démocratiquement élues », alors que l’Algérie a opté pour le soutien de Khalifa Haftar, un ancien dissident du régime Kadhafi. Le général à la retraite mène depuis des semaines -avec l’appui de corps de l’armée libyenne, dont notamment l’armée de l’air-, des combats contre les troupes fidèles au chef du gouvernement Maîtiq et aux milices islamistes.
Alger appui sans équivoque, la campagne de Haftar. De son côté, le général répond par une adhésion totale à toute frappe militaire algérienne visant à sécuriser les frontières, même si elle vise en profondeur le territoire libyen. Dans un entretien à la chaîne « Al Mehwar », il a ainsi révélé "avoir conseillé ceux qui exercent le pouvoir à Tripoli de laisser le soin de la sécurisation des frontières du pays à l’Algérie".
Le Maroc a officieusement parrainé une réunion sur la Libye en Suisse
La communication téléphonique entre le roi Mohammed VI et Nouri Aboussahmein, le président du Congrès national général, intervient deux jours après une réunion à Genève, sur la situation qui prévaut en Libye, organisée par la Fondation Mohamed Benjelloun, un homme d’affaire installé dans le pays helvétique.
Au cours de cette rencontre, des acteurs politiques, dont d'anciens ministres et d’autres en exercice, des députés et des diplomates, ont pris langue pour proposer des solutions à la crise qui frappe la Libye, tout en veillant à rejeter le recours aux options militaires et insister sur le respect de l’intégrité territoriale de la Libye. Des appels conformes au thème de la rencontre : « l’unité nationale pour consolider les racines de la démocratie et la préservation de tous les droits ».
Mohammed Jaabouk
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