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Les jouets de «guerre» envahissent les marchés

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  • Les jouets de «guerre» envahissent les marchés

    Alors que la loi algérienne interdit l' importation , la détention de tous les jouerts assimilés à des armes de guerre les marchés algériens en regorgent et ainsi on peut voir fleurir des " pistolets, des grenades, des menottes des blindés etc...

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    La tradition veut que les enfants et, pourquoi pas, les grandes personnes soient sur leur trente-et-un le jour de l’Aïd. En plus des habits neufs, les enfants ont droit également à des jouets en ce jour de fête. Les étalages des marchés, ceux d’Alger du moins, ainsi que ceux des vendeurs à la sauvette, se parent de toutes sortes de jouets, dont le moins que l’on puisse dire est que leurs inventeurs ne manquent vraiment pas d’imagination.

    Des poupées «auxquelles ne manque que la parole», pour reprendre les termes d’une vieille femme, plus séduite que sa propre petite fille, par une poupée dont elle marchandait le prix avec un jeune camelot. Mais la mode qui s’est installée depuis déjà quelques années, c’est l’engouement sans précédent des petits bambins pour «les armes à feu».

    Ces jouets «made in China», imitant à la limite de la perfection les vraies armes, se font carrément «arracher» par les enfants, qui s’identifient ainsi aux «terminator» et autres seigneurs de la guerre qui défilent sur les écrans de télévision.

    De petits blindés et des camions militaires à 150 DA, des «clash» à 450 DA, des pistolets automatiques à 200 DA ou un «arsenal de guerre complet» avec un pistolet, deux grenades, des menottes, une boussole et une montre, le tout pour la bagatelle de 380 DA.

    Les enfants peuvent également disposer de leurs troupes. Celles-ci «arrivent» dans des sacs en plastique par groupe de six soldats bien taillés et habillés comme des «parachutistes». Les vendeurs de la rue Belouizdad exposent toute cette «artillerie» à même les trottoirs, pas loin des policiers, qui ne bronchent pas.

    La loi algérienne interdit pourtant l’importation, la détention, l’exposition à la vente ou la distribution, à titre gracieux ou onéreux, de tous les jouets assimilés à des armes à feu, pouvant lancer des balles, des fléchettes ou des liquides.

    C’est-à-dire tout ce qui se vend ces jours-ci dans le quartier populaire de Belouizdad, à Alger. Un quartier qui a connu les vrais kalachnikovs, il n’y a pas si longtemps, lors de la décennie sanglante du terrorisme. «Vous dites que ce genre de jouets est interdit à la vente… yarhem babak, pouvez-vous me dire qui les fait arriver jusqu’ici ?» nous dit un vendeur d’une trentaine d’années.

    Refusant à notre photographe de prendre des photos de son «armurerie», il nous invite à aller photographier le port d’Alger ou les marchés de gros d’El-Djorf à Bab Ezzouar ou d’El-Hamiz. «C’est de là-bas que nous arrive tout ce que vous voyez ici», conclut notre vendeur, visiblement pressé de mettre fin à la discussion.

    Après la saignée des bourses tout au long du mois sacré de ramadan, ce dernier va s’achever, pour la plupart des ménages, dans des dépenses encore plus onéreuses. A l’approche de l’Aïd, les achats de fruits et légumes ont l’air de vrais jeux d’enfants par rapport aux grosses dépenses que la fin de chaque mois de ramadan ne manque jamais d’occasionner.

    Par le jeune indépendant
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