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Le démantèlement d’un réseau djihadiste un revers pour les renseignements saouds

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  • Le démantèlement d’un réseau djihadiste un revers pour les renseignements saouds

    Le démantèlement d’un réseau djihadiste un revers pour le nouveau patron du renseignement

    Ce train de mesures a coïncidé avec l’annonce du démantèlement d’un réseau djihadiste visant à installer un bureau de recrutement dans le royaume pour le compte de Dahech, l‘organisation djihadiste présente en Syrie et qui se propose de fonder un «Etat islamique en Irak et au Levant».
    Ce réseau de 65 hommes était composé d’anciens islamistes, dont 50% de nationalité saoudienne, auparavant incarcérés en Arabie saoudite, pour des actes portant atteintes à la sécurité nationale, puis libérés après avoir bénéficié d’une session de réhabilitation dans le royaume. La sécurité saoudienne a en outre mis la main sur une unité de production de composants électroniques, visant à la mise à feu à distance d’explosion, ainsi que des équipements de brouillage et d’interception de communication à distance. Dans la saisie figure la somme de 250.000 dollars, collectée par des contributions volontaires de sympathisants, mécontents de la décision d’Ayman Al Zawahiri, le chef d’Al Qaida, de privilégier Jobhat An Nosra au détriment de Dahech dans les combats de Syrie.
    Le site «Ar Rai Al Yom» a estimé que «la découverte de ce réseau constitue le premier revers majeur au nouveau patron du renseignement saoudien, le prince Mohamad Ben Nayef, artisan du programme de réhabilitation en sa qualité de ministre de l’intérieur et successeur de Bandar Ben Sultan dans la gestion du djihadisme».
    «Le fait que le porte-parole saoudien ait fait état d’un réseau et non d’une cellule souligne l’ampleur du phénomène. Son démantèlement apporte un cinglant démenti aux allégations saoudiennes selon lesquelles le royaume a définitivement éradiqué le djihadisme sur son sol, conclut le propriétaire du site, l’influent journaliste Abdel Bari Atwane, ancien propriétaire du journal transarabe Al Qods Al Arabi».
    Ce fait pourrait expliquer l’absence de compensation non plus au clan Nayef ben Mohamad, le nouveau patron du renseignement pour les nominations royales.
    La propulsion des fils du roi aux commandes de l'État s’est accompagnée d’une importante promotion d’officiers supérieurs à la tête des états-majors des trois armes (air terre mer). Question sans doute de s’assurer l’allégeance du commandement interarmes saoudien longtemps aux mains du Clan Sultan.
    oumma

  • #2
    Fait accompli ou caution américaine ?

    Le réaménagement de la structure du pouvoir en Arabie saoudite, au cours des deux derniers mois, s’est produit à la veille de la visite d’importantes personnalités américaines. En mars, la promotion du fils du roi au poste d’héritier du prince héritier est intervenue à la veille de la visite du président Barack Obama, à Ryad, pour y sceller la réconciliation saoudo-américaine. En mai, la promotion des deux autres fils du roi est intervenue à la veille de la visite du secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, venu participer à la conférence des ministres de la défense du Conseil de coopération du Golfe. Sans qu’il ait été possible, dans les deux cas, de savoir si ce chamboulement répondait au souci du roi de placer ses alliés américains devant le fait accompli et s’il bénéficiait de leur caution.
    Face à de tels bouleversements, le prince Saoud Al Faysal, ministre des Affaires étrangères, a infléchi sa position maximaliste envers l’Iran, lançant une invitation à son collègue iranien Mohamad Zarif, à venir en Arabie saoudite «à la date de sa convenance pour des entretiens visant à régler les différends dans un esprit de fraternité en vue de faire de la zone du golfe, une zone de prospérité».
    Le prince Saoud, un des faucons saoudiens et beau-frère par alliance du prince Bandar Ben Sultan, a-t-il voulu prendre acte de la défaite de son clan? De la dangerosité de l’instrumentalisation de la religion comme arme de combat comme en ont témoigné les dérives du djihadisme erratique en Syrie et dans sa projection sur l’«espace européen? Anticiper l’évolution régionale dans la perspective d’un possible accord nucléaire irano-saoudien et l’accession de Téhéran au rang de puissance régionale? A-t-il enfin pris la mesure du désastre infligé à la revendication palestinienne à un état indépendant du fait des guerres fratricides inter-arabes? Pris conscience, et son royaume avec, que ces modernes guerres de religion sont des guerres d’outre temps?
    oumma

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