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L’écrivain Younès Adli réplique à Sellal et Ouyahia “Massinissa avait déjà constitutionnalisé tamazight”

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  • L’écrivain Younès Adli réplique à Sellal et Ouyahia “Massinissa avait déjà constitutionnalisé tamazight”

    Par : YAHIA ARKAT
    Le ton est loin d’être polémique ; mais il fallait remettre les pendules à l’heure. La revendication identitaire et linguistique, portée à bras le corps par la génération d’après-guerre qui a inscrit son combat pour la démocratie dans une perspective historique, suscite le débat dans une conjoncture particulière, marquée par les consultations du pouvoir au sujet de la révision constitutionnelle et le regroupement de l’opposition pour baliser le terrain à une transition démocratique.
    Après les déclarations d’Ahmed Ouyahia qui a affirmé que ce n’est pas Massinissa, roi numide, qui avait constitutionnalisé tamazight langue nationale, mais plutôt Abdelaziz Bouteflika et Abdelmalek Sellal qui a réfuté, devant les députés, l’éventualité d’une officialisation de la langue amazighe dans la future Loi fondamentale “pour des raisons techniques”, l’écrivain et journaliste Younès Adli apporte la contradiction au directeur de cabinet de la présidence de la République et au Premier ministre.
    Dans une conférence animée, samedi à Montréal, dans le cadre des Journées culturelles amazighes organisées par la fondation Tiregwa, M. Adli a qualifié les propos de Sellal d’“indécents”. “Je pense que c’est indécent. Quand on gouverne, il y a des règles. Le pouvoir a lancé des consultations sur le projet de révision constitutionnelle. Et voilà que le Premier ministre n’a même pas attendu les résultats de cette consultation et annonce que tamazight ne sera pas officialisée dans la prochaine Constitution”, tempête l’intervenant, avant de poursuivre : “Le pouvoir aurait dû attendre de voir arriver les propositions dans le cadre des consultations qu’il a initiées lui-même, au lieu d’exclure d’emblée l’officialisation de tamazight pour des prétextes fallacieux.”
    Abordant l’écriture de la langue de Mammeri, le conférencier a rappelé à l’assistance que c’est le roi Massinissa, fondateur du premier État nord-africain, qui a donné le statut officiel à tamazight. La pique, c’est clair, est adressée à Ouyahia, qui voulait nier une telle évidence historique. Sur un autre sujet, la volte-face de la ministre de l’Éducation nationale au sujet de l’enseignement obligatoire de tamazight ne peut s’expliquer que par le rappel à l’ordre venu d’en haut, estime l’orateur. “Autrement dit, quand on a le courage politique d’assumer le projet de l’enseignement obligatoire de tamazight, on démissionne si ledit projet est contrarié”, dit-il . “Mais voilà, la ministre préfère se déjuger au lieu de démissionner”, suggère Adli qui n’a pas manqué de déplorer la situation kafkaïenne du Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA). “Il faut se poser la question sur la viabilité d’une telle institution restée sans président depuis des années, alors que ses membres, que je respecte au demeurant, trouvent normal un tel état de fait”, renchérit M. Adli qui considère que le HCA a fait son temps ; c’est d’ailleurs pourquoi on a évoqué la création d’une Académie, restée lettre morte. Lors de son exposé, Younès Adli est revenu longuement sur le modèle sociopolitique de la djemaâ kabyle basé sur la gestion de l’espace économique, qui avait inspiré le voyage de Karl Marx en Kabylie.
    Il a, par ailleurs, évoqué l’implication de la tariqa Rahmania dans les révoltes contre le colonialisme dans un espace social où les affaires de la cité sont séparées du religieux. “À travers cet exposé, on peut comprendre que le conflit politique depuis 1962 soulève les fondamentaux de la démocratie”, conclut-il.

    Y. A.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Retracer l’histoire de sa civilisation, la transcrire avec fidélité, c’est connaitre et forger son identité et en assurer un avenir tributaire du passé. Cette vérité reste pénible à accepter et difficile à contourner.

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    • #3
      Sur un autre sujet, la volte-face de la ministre de l’Éducation nationale au sujet de l’enseignement obligatoire de tamazight ne peut s’expliquer que par le rappel à l’ordre venu d’en haut, estime l’orateur. “Autrement dit, quand on a le courage politique d’assumer le projet de l’enseignement obligatoire de tamazight, on démissionne si ledit projet est contrarié”, dit-il . “Mais voilà, la ministre préfère se déjuger au lieu de démissionner”, suggère Adli

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      • #4
        Oui , en démissionne ou en ferme sa gueule , comme l'à dit Chevenement ,un ministre que pourtant je n'aime pas sentir

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        • #5
          Oui , en démissionne ou en ferme sa gueule , comme l'à dit Chevenement ,un ministre que pourtant je n'aime pas sentir
          au pays de bouhef ?!!!

          Plus sérieusement, elle est belle (la ministre) ....comme a dit l'autre !!!
          Dernière modification par confiture, 09 juin 2014, 23h44.

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