A fin 2013, les Algériens n’ont jamais été aussi nombreux à avoir demandé un visa d’entrée Schengen dans l’un des pays de l’Union européenne. En retour, l’Europe a rarement fait autant la fine bouche en étant si « pingre » à l’accorder ! Ce qui vaut d’ailleurs à l’Algérie de détenir le record du taux de refus de visa d’entrée en Europe le plus important.
Notre pays s’adjuge même le podium du trio de tête, bien loin devant l’Iran et la Tunisie, d’une liste qui comprend 20 pays. Dans la dernière étude d’analyse des flux circulatoires éditée par l’agence européenne pour la sécurité et la surveillance des frontières extérieures de l’Union européenne, Frontex, le «Annual Risk Analysis 2014 » relève que «le taux le plus élevé de refus de visa en 2013 a été enregistré pour les ressortissants des pays du Maghreb, à leur tête l’Algérie, et l’Iran». Pour l’ensemble de l’espace Schengen, l’Algérie récolte une moyenne de refus à 27% lorsque la Tunisie et le Maroc essuient respectivement 11 et 10% de « niet» ! Un chiffre en augmentation de 1 % par rapport à l’année précédente. Le refus d’accorder des visas aux d’Algériens est principalement motivé par le risque jugé « important » de voir ce sésame détourné de son objet et servir le dessein d’un séjour illégal. C’est ce même argument qui a été mis en avant par le consul général de France à Alger, Michel Dejaegher, qui justifiait justement le taux de refus de visas à des Algériens par les consulats français par « le risque de détournement de l’objet du visa pour rester illégalement en France», évoquant une autre raison, dont l’ombre a dernièrement resurgi de par et d’autre de la Méditerranée, « pour profiter indûment de prestations médicales ».
A ce propos, la France reste le premier pays de l’espace Schengen à être sollicité pour des demandes de visas, principalement touristiques, recevant 300 862 demandes adressées aux consulats d’Alger (179 833), d’Oran (67 921) et d’Annaba (53 108). Dans le même ordre, les taux de refus sont de 23,2, 32,3 et 29,0%. L’autre pays le plus sollicité en la matière est l’Espagne. Il a reçu à fin 2013 un nombre de demandes de visas touristiques de l’ordre de 100 865, répartis entre 45 705 pour le compte du consulat d’Espagne d’Alger et 55 160 pour celui d’Oran. Les services consulaires espagnols ont refusé d’accorder le visa à hauteur de 35,3%, mais en ont accordé un peu moins de la moitié, avec un taux quasi-équivalent.
Et les Algériens le rendent bien à l’Espagne puisque, en début d’année, lorsque l’agence de statistiques européenne Eurostat avait publié la carte des investissements étrangers que l’Europe reçoit à partir de l’Algérie, c’est l’Espagne qui arrive en tête en captant 503 millions d’euros en stocks d’investissements détenus depuis 2011, suivie de la France, qui a récolté 258 millions d’euros en 2012, puis de l’Italie qui a absorbé 207 millions d’euros en 2011. Des placements algériens principalement orientés dans l’immobilier.
Cela dit, une attention toute particulière pourrait être portée sur le Danemark qui est le seul pays à pouvoir «se targuer» d’avoir refusé toutes les demandes de visa émises par des Algériens, avec un taux de 100% pour… 3 demandes !
Auteur: Samir Tazaïrt
REPORTERS.DZ
Notre pays s’adjuge même le podium du trio de tête, bien loin devant l’Iran et la Tunisie, d’une liste qui comprend 20 pays. Dans la dernière étude d’analyse des flux circulatoires éditée par l’agence européenne pour la sécurité et la surveillance des frontières extérieures de l’Union européenne, Frontex, le «Annual Risk Analysis 2014 » relève que «le taux le plus élevé de refus de visa en 2013 a été enregistré pour les ressortissants des pays du Maghreb, à leur tête l’Algérie, et l’Iran». Pour l’ensemble de l’espace Schengen, l’Algérie récolte une moyenne de refus à 27% lorsque la Tunisie et le Maroc essuient respectivement 11 et 10% de « niet» ! Un chiffre en augmentation de 1 % par rapport à l’année précédente. Le refus d’accorder des visas aux d’Algériens est principalement motivé par le risque jugé « important » de voir ce sésame détourné de son objet et servir le dessein d’un séjour illégal. C’est ce même argument qui a été mis en avant par le consul général de France à Alger, Michel Dejaegher, qui justifiait justement le taux de refus de visas à des Algériens par les consulats français par « le risque de détournement de l’objet du visa pour rester illégalement en France», évoquant une autre raison, dont l’ombre a dernièrement resurgi de par et d’autre de la Méditerranée, « pour profiter indûment de prestations médicales ».
A ce propos, la France reste le premier pays de l’espace Schengen à être sollicité pour des demandes de visas, principalement touristiques, recevant 300 862 demandes adressées aux consulats d’Alger (179 833), d’Oran (67 921) et d’Annaba (53 108). Dans le même ordre, les taux de refus sont de 23,2, 32,3 et 29,0%. L’autre pays le plus sollicité en la matière est l’Espagne. Il a reçu à fin 2013 un nombre de demandes de visas touristiques de l’ordre de 100 865, répartis entre 45 705 pour le compte du consulat d’Espagne d’Alger et 55 160 pour celui d’Oran. Les services consulaires espagnols ont refusé d’accorder le visa à hauteur de 35,3%, mais en ont accordé un peu moins de la moitié, avec un taux quasi-équivalent.
Et les Algériens le rendent bien à l’Espagne puisque, en début d’année, lorsque l’agence de statistiques européenne Eurostat avait publié la carte des investissements étrangers que l’Europe reçoit à partir de l’Algérie, c’est l’Espagne qui arrive en tête en captant 503 millions d’euros en stocks d’investissements détenus depuis 2011, suivie de la France, qui a récolté 258 millions d’euros en 2012, puis de l’Italie qui a absorbé 207 millions d’euros en 2011. Des placements algériens principalement orientés dans l’immobilier.
Cela dit, une attention toute particulière pourrait être portée sur le Danemark qui est le seul pays à pouvoir «se targuer» d’avoir refusé toutes les demandes de visa émises par des Algériens, avec un taux de 100% pour… 3 demandes !
Auteur: Samir Tazaïrt
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