Otages turcs de l'EIIL en Irak: Ankara fait appel à l'Otan
En marge de la progression fulgurante des jihadistes sunnites en Irak, dans la ville de Mossoul, tombée la veille sous le contrôle de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), les insurgés retiennent en otage le consul de Turquie et des membres de son équipe dans leur consulat. Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a interrompu une visite au siège des Nations unies. La Turquie promet de sévères représailles. Ankara est sous le choc, d'autant que le gouvernement turc avait soutenu l'EIIL dans sa volonté de renverser le régime du président syrien Bachar el-Assad. Les Turcs se tournent vers l'Alliance atlantique.
Vent de panique en Turquie. Après l'annonce, à la mi-journée, de la capture du consulat général à Mossoul, une réunion de crise s'est tenue tout l'après-midi ce mercredi entre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, le directeur de la centrale de renseignement, le vice-Premier ministre et le vice-ministre des Affaires étrangères. Dans la soirée, les mêmes hommes étaient reçus avec le chef d'état-major Necdet Özel au palais présidentiel. La situation est si préoccupante que la Turquie a demandé une réunion d’urgence de l’Otan.
On sait qu'il y a, dans ce consulat, 48 personnes retenues, y compris le consul et les services de sécurité. Apparemment, tous sont en bonne santé, mais selon un message de leurs ravisseurs de l'EIIL, ils doivent être « jugés » et « punis ». Hormis les membres du consulat, 32 chauffeurs turcs sont, par ailleurs, également entre les mains du groupe jihadiste. Ce dernier réclamerait cinq millions de dollars de rançon pour leur libération. Cela fait tout de même 80 otages turcs en Irak à l'heure actuelle.
nkara, par la voix du ministère des Affaires étrangères, prévient que le kidnapping de son personnel au consulat ne restera pas sans réponse. Pour autant, on est en droit de se demander ce que les Turcs peuvent faire contre leur ancien allié en Syrie, considéré depuis seulement quelques mois comme une organisation terroriste, mais apparemment toujours pas inscrit sur la liste officielle des groupes terroristes comme le Front al-Nosra syrien, qui y figure depuis une semaine seulement.
En somme, la Turquie vient de réaliser à quel point l'EIIL représente une menace pour sa sécurité. D'autant qu'au même moment, on a appris qu'un attentat-suicide du même EIIL s'était produit ce mercredi en Syrie, près de la ville frontalière turque de Ceylanpinar, dans la localité kurde syrienne de Serekaniye. Une première.
rfi
En marge de la progression fulgurante des jihadistes sunnites en Irak, dans la ville de Mossoul, tombée la veille sous le contrôle de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), les insurgés retiennent en otage le consul de Turquie et des membres de son équipe dans leur consulat. Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a interrompu une visite au siège des Nations unies. La Turquie promet de sévères représailles. Ankara est sous le choc, d'autant que le gouvernement turc avait soutenu l'EIIL dans sa volonté de renverser le régime du président syrien Bachar el-Assad. Les Turcs se tournent vers l'Alliance atlantique.
Vent de panique en Turquie. Après l'annonce, à la mi-journée, de la capture du consulat général à Mossoul, une réunion de crise s'est tenue tout l'après-midi ce mercredi entre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, le directeur de la centrale de renseignement, le vice-Premier ministre et le vice-ministre des Affaires étrangères. Dans la soirée, les mêmes hommes étaient reçus avec le chef d'état-major Necdet Özel au palais présidentiel. La situation est si préoccupante que la Turquie a demandé une réunion d’urgence de l’Otan.
On sait qu'il y a, dans ce consulat, 48 personnes retenues, y compris le consul et les services de sécurité. Apparemment, tous sont en bonne santé, mais selon un message de leurs ravisseurs de l'EIIL, ils doivent être « jugés » et « punis ». Hormis les membres du consulat, 32 chauffeurs turcs sont, par ailleurs, également entre les mains du groupe jihadiste. Ce dernier réclamerait cinq millions de dollars de rançon pour leur libération. Cela fait tout de même 80 otages turcs en Irak à l'heure actuelle.
nkara, par la voix du ministère des Affaires étrangères, prévient que le kidnapping de son personnel au consulat ne restera pas sans réponse. Pour autant, on est en droit de se demander ce que les Turcs peuvent faire contre leur ancien allié en Syrie, considéré depuis seulement quelques mois comme une organisation terroriste, mais apparemment toujours pas inscrit sur la liste officielle des groupes terroristes comme le Front al-Nosra syrien, qui y figure depuis une semaine seulement.
En somme, la Turquie vient de réaliser à quel point l'EIIL représente une menace pour sa sécurité. D'autant qu'au même moment, on a appris qu'un attentat-suicide du même EIIL s'était produit ce mercredi en Syrie, près de la ville frontalière turque de Ceylanpinar, dans la localité kurde syrienne de Serekaniye. Une première.
rfi
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