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Pour lire ce court roman autobiographique, il faudra vous munir d’un compas, d’une chaîne d’arpenteur, d’un bâton de pèlerin et de bottes de sept lieues, car Zine - Seddik - Bakhouche, l’auteur du très intime L’enfant des Aurès, paru aux éditions Baudelaire, promène son regard de géographe sur sa propre vie avec comme calque de base une Algérie en chantier.
Le récit démarre avec la double enfance de Seddik et de l’Algérie post-indépendance. Nous sommes en 1963, dans les environs de Babar, près de Khenchela. Seddik, haut comme trois pommes, est déjà un montagnard chaoui qui aide son père, un Nemmouchi éleveur de moutons, semi-nomade, qui vit dans le regret de n’avoir pas rejoint un groupe de chanteurs de sa tribu, mais qui compense ce chagrin pesant en se consacrant à sa femme et à ses enfants. La vie est dure dans les Aurès qui se relèvent à peine de sept années de guerre.
Le régime spartiate laisse peu de place aux rêves d’enfants, mais malgré l’adversité et la rigueur de la vie, le père de Seddik parvient à faire de son aîné un brillant instituteur en ville et s’apprête à récidiver en envoyant le futur auteur sur les pas de son frère. En 1963, Khenchela, trop exsangue, ne peut offrir qu’une scolarité primaire, il devait partir et n’a connu qu’un premier amour avec Abla, fille d’un notable local.
En effet, il se retrouve obligé de se mettre en route. Batna puis Constantine finissent de faire de luiun jeune diplômé en géographie n’ayant qu’à se baisser pour saisir des opportunités dans une Algérie en construction. C’est là où la courbe tortueuse de la vie de Seddik épouse celle tout aussi improbable de son pays. D’espoir en rêve, de rêve en déception puis en drame. Zine Bakhouche réussit avec beaucoup de naïveté à donner des clichés instantanés de ce qu’est la vie d’un Algérien de l’intérieur, Berbère qui plus est.
L’auteur, né en 1954 à Babar, dans l’actuelle wilaya de Khenchela, a été chercheur et enseignant universitaire à Biskra et a soutenu sa thèse de doctorat en 2002. Il est l’auteur de Aurès-Nememcha : mutation d’une région : le cas des Ouled-Rechache et Djebel-Chechar paru en 2013. aux Editions universitaires européennes.
Akram Kharief- El Watan
Le récit démarre avec la double enfance de Seddik et de l’Algérie post-indépendance. Nous sommes en 1963, dans les environs de Babar, près de Khenchela. Seddik, haut comme trois pommes, est déjà un montagnard chaoui qui aide son père, un Nemmouchi éleveur de moutons, semi-nomade, qui vit dans le regret de n’avoir pas rejoint un groupe de chanteurs de sa tribu, mais qui compense ce chagrin pesant en se consacrant à sa femme et à ses enfants. La vie est dure dans les Aurès qui se relèvent à peine de sept années de guerre.
Le régime spartiate laisse peu de place aux rêves d’enfants, mais malgré l’adversité et la rigueur de la vie, le père de Seddik parvient à faire de son aîné un brillant instituteur en ville et s’apprête à récidiver en envoyant le futur auteur sur les pas de son frère. En 1963, Khenchela, trop exsangue, ne peut offrir qu’une scolarité primaire, il devait partir et n’a connu qu’un premier amour avec Abla, fille d’un notable local.
En effet, il se retrouve obligé de se mettre en route. Batna puis Constantine finissent de faire de luiun jeune diplômé en géographie n’ayant qu’à se baisser pour saisir des opportunités dans une Algérie en construction. C’est là où la courbe tortueuse de la vie de Seddik épouse celle tout aussi improbable de son pays. D’espoir en rêve, de rêve en déception puis en drame. Zine Bakhouche réussit avec beaucoup de naïveté à donner des clichés instantanés de ce qu’est la vie d’un Algérien de l’intérieur, Berbère qui plus est.
L’auteur, né en 1954 à Babar, dans l’actuelle wilaya de Khenchela, a été chercheur et enseignant universitaire à Biskra et a soutenu sa thèse de doctorat en 2002. Il est l’auteur de Aurès-Nememcha : mutation d’une région : le cas des Ouled-Rechache et Djebel-Chechar paru en 2013. aux Editions universitaires européennes.
Akram Kharief- El Watan