En 2006, la bourse de Hong Kong avec ses 50 milliards de dollars récoltés par les entreprises introduites, a surclassé celles de Londres (40 milliards) et de New York (30 milliards). Désormais, les américains auront du mal à douter des ambitions de la Chine, à savoir devenir rapidement la première puissance de la planète...
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Bourse : Hong Kong attire plus de sociétés que Londres ou New York
Neuf Cegetel fera son entrée en Bourse mercredi 25 octobre. Avec les 800 millions d'euros environ que l'entreprise compte lever, cette opération s'inscrira parmi les plus importantes de l'année à la Bourse de Paris, après celle d'Aéroports de Paris (1,19 milliard d'euros en juin) et celle de Legrand (862 millions en avril).
Une opération conséquente pour la place parisienne qui affiche déjà un volume d'introduction en Bourse exceptionnel en 2006. Elle fêtera bientôt la centième opération depuis janvier (contre 78 sur l'ensemble de 2005 et 52 en 2004), pour 4,4 milliards d'euros. Cela ne comblera toutefois pas l'avance prise, en Europe, par Londres (40 milliards d'euros), grâce aux introductions en Bourse de sociétés étrangères.
Selon une étude de PricewaterhouseCoopers (PwC), qui exclut la cotation des fonds d'investissement, Londres a conservé sa première place en volumes avec une part de marché de 44 % de toutes les introductions en Bourse européennes au troisième trimestre (contre 40 % au second trimestre).
Au total, note PwC, 15 introductions en Bourse d'entreprises non européennes sur 16 ont été réalisées à Londres. "L'Alternative Investment Market (AIM), le marché où sont cotées les PME au Royaume-Uni, a attiré 13 d'entre elles. Les introductions en Bourses de sociétés non européennes à Londres ont représenté 5,381 milliards d'euros. L'exception revient au Warsaw Stock Exchange qui a accueilli un industriel agroalimentaire ukrainien, Astra Holdings, qui a levé 24 millions d'euros."
La cotation du conglomérat pétrolier et gazier russe Rosneft, effectuée à Londres, est la mise en Bourse la plus importante cette année en Europe, avec 5,192 milliards d'euros levés sur le marché britannique, hors placement privé.
CONCURRENCE DES PAYS ÉMERGENTS
Des chiffres qui n'ont rien d'étonnant au regard de l'importante concentration de banques d'affaires à la City, et compte tenu de l'ancienneté de la stratégie internationale de la Bourse de Londres. Celle-ci a développé une politique de cotation des sociétés étrangères depuis dix ans.
Jusqu'en 2005, Euronext, qui gère notamment la Bourse de Paris, n'avait au contraire aucune démarche commerciale envers les sociétés étrangères. Elle dispose désormais d'une équipe dédiée chargée de prospecter ces dernières, au sein de laquelle elle a recruté un Chinois et un Russe. L'équipe a déjà effectué plusieurs déplacements en Chine, en Russie et en Israël.
Depuis la dérégulation de la City de Londres, il y a vingt ans, et celle de Wall Street, onze ans auparavant, peu de financiers avaient remis en question la domination des deux capitales financières.
Mais elles doivent aujourd'hui faire face à la concurrence des grandes Bourses émergentes, notamment asiatiques. "On assiste à une modification du paysage des introductions en Bourse", note Gregory K. Ericksen, vice-responsable des marchés stratégiques chez Ernst & Young. En 2005, une seule des vingt plus importantes opérations d'introduction en Bourse s'est faite à New York.
Quatre ans après avoir été votée par le Congrès, la loi Sarbanes-Oxley, plus contraignante pour les sociétés introduites sur le marché américain, a conduit les conseils d'administration à cibler leurs choix. A l'exception des compagnies de haute technologie qui choisissent de lever des fonds sur le Nasdaq, les autres sociétés chinoises préfèrent Hongkong, revenue dans le giron chinois, il y a huit ans.
Depuis le début de l'année, ce sont environ 50 milliards de dollars (40 milliards d'euros) qui ont ainsi été récoltés sur cette place, devant Londres et ses 40 milliards de dollars, suivie de New York et ses 30 milliards de dollars, selon les données de Thomson Financial.
De fait, les places boursières asiatiques profitent pleinement de la montée en puissance et de la modernisation des entreprises chinoises, jusqu'alors entièrement publiques et non cotées. Vendredi 27 octobre, ce sont ainsi près de 20 % de Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC) qui seront levés simultanément à Hongkong et Shanghaï pour un montant record de 22 milliards de dollars.
source : le monde
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Bourse : Hong Kong attire plus de sociétés que Londres ou New York
Neuf Cegetel fera son entrée en Bourse mercredi 25 octobre. Avec les 800 millions d'euros environ que l'entreprise compte lever, cette opération s'inscrira parmi les plus importantes de l'année à la Bourse de Paris, après celle d'Aéroports de Paris (1,19 milliard d'euros en juin) et celle de Legrand (862 millions en avril).
Une opération conséquente pour la place parisienne qui affiche déjà un volume d'introduction en Bourse exceptionnel en 2006. Elle fêtera bientôt la centième opération depuis janvier (contre 78 sur l'ensemble de 2005 et 52 en 2004), pour 4,4 milliards d'euros. Cela ne comblera toutefois pas l'avance prise, en Europe, par Londres (40 milliards d'euros), grâce aux introductions en Bourse de sociétés étrangères.
Selon une étude de PricewaterhouseCoopers (PwC), qui exclut la cotation des fonds d'investissement, Londres a conservé sa première place en volumes avec une part de marché de 44 % de toutes les introductions en Bourse européennes au troisième trimestre (contre 40 % au second trimestre).
Au total, note PwC, 15 introductions en Bourse d'entreprises non européennes sur 16 ont été réalisées à Londres. "L'Alternative Investment Market (AIM), le marché où sont cotées les PME au Royaume-Uni, a attiré 13 d'entre elles. Les introductions en Bourses de sociétés non européennes à Londres ont représenté 5,381 milliards d'euros. L'exception revient au Warsaw Stock Exchange qui a accueilli un industriel agroalimentaire ukrainien, Astra Holdings, qui a levé 24 millions d'euros."
La cotation du conglomérat pétrolier et gazier russe Rosneft, effectuée à Londres, est la mise en Bourse la plus importante cette année en Europe, avec 5,192 milliards d'euros levés sur le marché britannique, hors placement privé.
CONCURRENCE DES PAYS ÉMERGENTS
Des chiffres qui n'ont rien d'étonnant au regard de l'importante concentration de banques d'affaires à la City, et compte tenu de l'ancienneté de la stratégie internationale de la Bourse de Londres. Celle-ci a développé une politique de cotation des sociétés étrangères depuis dix ans.
Jusqu'en 2005, Euronext, qui gère notamment la Bourse de Paris, n'avait au contraire aucune démarche commerciale envers les sociétés étrangères. Elle dispose désormais d'une équipe dédiée chargée de prospecter ces dernières, au sein de laquelle elle a recruté un Chinois et un Russe. L'équipe a déjà effectué plusieurs déplacements en Chine, en Russie et en Israël.
Depuis la dérégulation de la City de Londres, il y a vingt ans, et celle de Wall Street, onze ans auparavant, peu de financiers avaient remis en question la domination des deux capitales financières.
Mais elles doivent aujourd'hui faire face à la concurrence des grandes Bourses émergentes, notamment asiatiques. "On assiste à une modification du paysage des introductions en Bourse", note Gregory K. Ericksen, vice-responsable des marchés stratégiques chez Ernst & Young. En 2005, une seule des vingt plus importantes opérations d'introduction en Bourse s'est faite à New York.
Quatre ans après avoir été votée par le Congrès, la loi Sarbanes-Oxley, plus contraignante pour les sociétés introduites sur le marché américain, a conduit les conseils d'administration à cibler leurs choix. A l'exception des compagnies de haute technologie qui choisissent de lever des fonds sur le Nasdaq, les autres sociétés chinoises préfèrent Hongkong, revenue dans le giron chinois, il y a huit ans.
Depuis le début de l'année, ce sont environ 50 milliards de dollars (40 milliards d'euros) qui ont ainsi été récoltés sur cette place, devant Londres et ses 40 milliards de dollars, suivie de New York et ses 30 milliards de dollars, selon les données de Thomson Financial.
De fait, les places boursières asiatiques profitent pleinement de la montée en puissance et de la modernisation des entreprises chinoises, jusqu'alors entièrement publiques et non cotées. Vendredi 27 octobre, ce sont ainsi près de 20 % de Banque industrielle et commerciale de Chine (ICBC) qui seront levés simultanément à Hongkong et Shanghaï pour un montant record de 22 milliards de dollars.
source : le monde
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