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Reprise économique mondiale et appréciation du dollar- Quel impact sur l’Algérie ?

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  • Reprise économique mondiale et appréciation du dollar- Quel impact sur l’Algérie ?

    La question, devenue récurrente à chaque sortie des responsables de la Banque d’Algérie, s’est tout naturellement posée une nouvelle fois hier lors de la conférence animée par Christian Durand, directeur adjoint à la DG des études et des relations internationales à la Banque de France. Elle portait justement sur la crise, l’impact des réformes entreprises depuis sur le système financier ainsi que sur les pays émergents.
    L’argument de l’invulnérabilité de l’Algérie aux chocs induits par la crise, en raison de la déconnexion de son système financier de celui international, a été avancé aussi bien par le gouverneur de la Banque d’Algérie que par le conférencier, Christian Durand, qui a eu la charge de traiter des marchés monétaires au FMI et mener des missions en Algérie en 2003 et en 2007, Il a dans la foulée préconisé un développement du marché financier local, lequel serait bénéfique pour le financement de la croissance.

    Quel serait l’impact d’un scénario de sortie de crise supposant forcément la fin des politiques monétaires accommodantes aux Etats-Unis sur les pays émergents ? Un scénario qui impliquerait forcément des risques sur les pays émergents, notamment les plus fragiles, à savoir : le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud et l’Indonésie. M. Durand a affirmé ainsi que la fin des politiques monétaires accommodantes induisant une remontée des taux d’intérêt impliquerait un reflux des capitaux des pays émergents vers les pays avancés. Elle induirait aussi une appréciation du dollar, ce qui présenterait d’autres risques, notamment pour les partenaires commerciaux de l’Oncle Sam, car se traduisant par une perte des compétitivités des pays dont la monnaie s’apprécierait car reliée au dollar.

    Le conférencier ne s’attardera pas néanmoins sur le cas de l’Algérie. Quant au gouverneur de la Banque d’Algérie, il ne s’arrêtera pas sur la question et ne fera donc aucun commentaire sur les risques que pourrait faire peser une appréciation du dollar sur les politiques de change en Algérie, avec tout ce que cela peut induire en matière de commerce. Mohamed Laksaci a par contre estimé qu’une remontée des taux d’intérêt aux Etats-Unis profiterait à un pays créancier net comme l’Algérie, qui grâce à des taux d’intérêt plus élevés et des taux d’inflation historiquement faibles peut obtenir les meilleurs rendements pour les placements des réserves de change, notamment en titres souverains.
    Le gouverneur de la Banque d’Algérie a également mis l’accent sur la stabilité macro-économique de l’Algérie, laquelle est reflétée par un niveau important de l’épargne, une progression constante des crédits à l’économie ainsi qu’un maintien du taux d’inflation à un niveau relativement bas sur une quinzaine d’années.Il a également estimé que l’autorité monétaire – dont il a la charge – a toujours su anticiper en matière de supervision.

    C’est ainsi qu’il a rappelé l’obligation aux banques, dès 2009, de relever leur capital. Le gouverneur a aussi indiqué que depuis l’amendement en 2010 de la loi sur la monnaie et le crédit, la Banque d’Algérie a explicitement hérité de la tâche de veiller à la stabilité financière. Et c’est dans ce même cadre que trois nouveaux règlements, récemment examinés par le Conseil de la monnaie et du crédit, devraient prochainement être publiés. M. Laksaci indiquera, sans donner plus de détails, que l’objectif des nouveaux textes est une refonte des cadres prudentiels.

    Roumadi Melissa
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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