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Belgique - Algérie: l’heure de vérité a sonné pour les Diables

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  • Belgique - Algérie: l’heure de vérité a sonné pour les Diables

    La Belgique reviendra officiellement en Coupe du monde ce mardi, 12 ans jour pour jour après l’avoir quittée face... au Brésil. De notre envoyé spécial à Belo Horizonte.

    L’instant est presque solennel. On sent même poindre un rien d’émotion dans le regard de Marc Wilmots lorsqu’il pénètre dans la salle de conférences de l’Estadio Mineirão. Les flashs crépitent et les ordinateurs portables sont prêts à cracher leur premier flux d’informations vers toutes les connexions de la planète foot. Le sélectionneur belge prend place, avec à sa droite Vincent Kompany. Douze ans après Robert Waseige, un entraîneur belge prononce ses premiers mots dans le cadre d’un tournoi de la Fifa. Un passage de témoin symbolique entre deux hommes liés à vie par une estime mutuelle et par un passé commun en Coupe du monde.

    A Rocourt comme à Belo Horizonte, le fluide de la télépathie a dû passer en une fraction de seconde, soyez-en sûr… Les dix matchs de qualifications trouveront, dès ce mardi à 13 heures (18 h en Belgique, direct commenté sur lesoir.be), un aboutissement sous la forme d’un retour tant attendu des Diables dans une phase finale de Coupe du monde. Douze ans après, jour pour jour, et qui plus est dans le pays qui a tiré profit de l’injustice de Kobé, perpétrée par un arbitre jamaïcain au minimum mal inspiré.

    Cette fois, pas de Marc Wilmots en short et naseaux fumants. Hier, le Taureau de Dongelberg qui est devenu entre-temps le sélectionneur belge, est apparu d’une sérénité absolue, tranchant avec les postures d’autodéfense qu’il prenait parfois ces dernières semaines lorsqu’il avait l’impression que la presse empiétait sur son domaine de prédilection : la maîtrise absolue de la situation. Après 24 jours d’une préparation parfaitement dosée et variée (3 stages dans des horizons différents puis une semaine au Brésil), le coach fédéral a toutes les raisons d’afficher sa satisfaction et son optimisme : son équipe a enchaîné trois victoires en amical (Luxembourg, Suède, Tunisie) tout en affichant un ratio de rentabilité on ne peut plus encourageant devant (8 buts inscrits) et révélateur derrière (1 encaissé). Le tout sans déplorer de blessé sérieux.

    Objectif ? Franchir le stade des poules

    C’est donc toutes voiles dehors que la Belgique abordera son 37e match en phase finale de Coupe du monde après 11 participations. Avec pour objectif de franchir au minimum le stade des poules tout en ayant sans doute un agenda caché par rapport à un premier quart de finale depuis 1986, année de la folle épopée mexicaine des demis et qui servira de référence, qu’elle le veuille ou non, à la génération actuelle. Pour son match de rentrée – ou d’intronisation en ce qui concerne 22 des 23 sélectionnés, Van Buyten excepté –, la Belgique se trouve déjà au pied du mur. Son sélectionneur a beau trouver « bien gentil ce rôle d’outsider et le rejeter en bloc », les Diables partent avec le statut de favori d’une poule où seule la Russie paraît à même de la priver de la première place qui éviterait déjà presque à coup sûr l’Allemagne, dévastatrice hier contre le Portugal (4-0).

    Dans le clan belge, on se gardera évidemment de tout excès de confiance, en rappelant une évidence aux supporters présents sur le sol brésilien ainsi qu’à ceux qui se masseront devant les écrans géants au pays : on aurait parfois tendance à l’oublier dans l’euphorie ambiante, mais le premier tour n’a pas pour seule finalité que de mettre des fûts en perce et de s’enfiler des bières. Et comme le rappelait Wilmots au moment où l’Allemagne et le Portugal entraient en scène à Salvador de Bahia, avant d’émettre des hypothèses sur le nom de l’adversaire potentiel en quarts de finale, il y a trois matchs à jouer.

    Première étape : Belgique-Algérie

    A commencer par l’Algérie, devenue la première nation africaine au classement Fifa du mois de juin avec une 22e place qu’il convient certes de mettre en rapport avec le 11e rang des Diables, mais qui en dit tout de même long sur le travail effectué par Vahid Halhilodzic depuis trois ans maintenant. Notamment du point de vue d’un collectif sans pointure mondiale certes mais en misant sur une solidarité à toute épreuve. Une vertu qu’on entend également cultiver dans le camp belge à l’heure où beaucoup d’interrogations concernent le niveau de forme exact d’Eden Hazard.

    Somptueux en février-mars à Chelsea, le médian brainois n’a pas effectué une préparation à la hauteur de son génie créatif. Tout le pays attend donc de lui un signe démontrant un regain de forme et un impact réel dans le jeu belge. Même si Wilmots tente d’apaiser le débat (« les individualités ressortiront inévitablement lorsque le collectif tournera à plein régime »), il est un fait qu’avec un joueur capable de se hisser au niveau des meilleurs dans un tournoi, la cote de la Belgique ne s’en portera que mieux.

    Le Soir-Belgique 18.06.2014
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