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UKRAINE-RUSSIE:Et maintenant, la guerre du gaz

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    Depuis le 16 juin à 10 heures, Gazprom a réduit ses livraisons de gaz à l'Ukraine, faute d'avoir trouvé un accord avec la compagnie ukrainienne Naftohaz sur le règlement de la dette de cette dernière... et du prix du gaz russe.


    L'arme du gaz vient s'ajouter à l'arsenal du conflit entre Kiev et Moscou. Pour l'heure, les négociations entre le géant russe Gazprom et la compagnie ukrainienne Naftohaz sont dans l'impasse. Les deux sociétés s'attaquent mutuellement devant l'Institut d'arbitrage de la chambre de commerce de Stockholm, qui statue sur les litiges commerciaux internationaux.

    "Naftohaz, rapporte le quotidien en ligne Oukraïnska Pravda, réclame à Gazprom le remboursement d'un trop perçu que la compagnie évalue à 6 milliards de dollars." Dans le même temps, Gazprom exige de Naftohaz le paiement d'arriérés d'un montant de 4,5 milliards de dollars, "somme qui est à l'origine du bras de fer. [...] La partie ukrainienne a régulièrement affirmé qu'elle ne serait disposée à payer cette dette que lorsque la Russie aurait baissé ses tarifs."

    Fin 2013, le président déchu Viktor Ianoukovitch avait négocié un tarif de 268 dollars les 1 000 mètres cubes, mais, après son départ, Moscou a révisé son prix, le faisant remonter à 485 dollars. Depuis, le Premier ministre ukrainien Arseni Iasteniouk a exigé le retour au tarif d'origine. Au fil des négociations, le gouvernement russe a accepté de revoir le tarif à la baisse et proposé une remise de 100 dollars, portant le prix du millier de mètres cubes à 385 dollars, prix moyen pratiqué avec les pays européens (387 dollars), explique le quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta.

    Mais le gouvernement ukrainien reste inflexible, attitude vivement dénoncée par la partie russe. "Si l'arrogance et le caractère inflexible de l'attitude ukrainienne devaient s'expliquer par le soutien d'une troisième puissance, cela ne nous plairait pas du tout", a déclaré Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russe, cité par le site libéral Gazeta.ru.

    A partir du 16 juin à 10 heures – délai imposé à Kiev pour régulariser sa situation –, les fournitures de gaz ont donc été interrompues par Gazprom. Selon Kiev, le stockage de 13,8 milliards de mètres cubes de gaz devrait permettre à l'Ukraine de tenir jusqu'en octobre. Mais, selon Gazeta.ru, Naftohaz pourrait être amené à prélever illégalement du gaz sur les volumes destinés à l'Europe ; et cette menace inquiète la Commission européenne. Bien qu'il s'agisse avant tout d'une querelle économique qui dure depuis des années entre les deux pays, il est difficile de ne pas y voir un moyen de pression supplémentaire utilisé par le Kremlin, alors que les affrontements dans l'est de l'Ukraine se poursuivent.

    le courrier international
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