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(le Monde )Groupe H : les Belges en fanfare, l'Algérie en catimini

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  • (le Monde )Groupe H : les Belges en fanfare, l'Algérie en catimini

    Ne nous voilons pas la face, le groupe H n'est pas le plus alléchant du Mondial, mais il est l'un des plus indécis. Derrière la Belgique, favorite, la Corée du Sud et l'Algérie disputeront âprement à la Russie l'autre place en huitièmes, où l'Allemagne et le Portugal attendent les deux qualifiés de ce groupe.

    Le favori : la Belgique. Il fut un temps, pas si lointain, où l'on vous aurait ri au nez si vous aviez osé qualifier la Belgique d'outsider du Mondial – notamment parce que la Belgique n'y a plus participé depuis 2002. Aujourd'hui, les Belges ne font plus rire personne, et l'équipe-qui-pourrait-créer-la-surprise, plus jeune formation du tournoi derrière le Ghana (25 ans et 6 mois), surprendrait surtout si elle ne réussissait pas un beau parcours. Séduisante sur toutes les lignes — du gardien de l'Atlético Madrid, Thibaut Courtois, au milieu offensif de Chelsea, Eden Hazard, en passant par un autre milieu, du Zénith Saint-Pétersbourg, Axel Witsel — la sélection de Marc Wilmots est la plus belle équipe de Belgique qu'on ait vue depuis celle qui avait atteint le dernier carré du Mondial 1986.

    Son objectif officiel : le top 8, voire le top 4, une (seconde) fois.

    Son objectif officieux : gagner la Coupe du monde pour rassembler le pays et l'empêcher de se disloquer.

    Le joueur à surveiller : Eden Hazard. Dix joueurs des Diables rouges évoluent en Angleterre, dont Eden Hazard, qui vaut dix joueurs à lui tout seul, et devrait infliger quelques tours de rein aux défenseurs adverses. A 23 ans, le petit (1,72 m) magicien de Chelsea – et bientôt du PSG ? – est à l'image de sa sélection : encore jeune, mais déjà au plus haut niveau (voyez plutôt).

    Le joueur à ne pas surveiller : Divock Okoth Origi. Oriqui ? Origi, 19 ans, trois sélections, attaquant de Lille, qui doit sa présence au Brésil à la blessure de l'avant-centre officiel Christian Benteke. A surveiller un jour, probablement. Pas pour l'instant.

    L'outsider : la Russie. On serait opposé à la Russie, on se méfierait : l'équipe a devancé le Portugal du Ballon d'or Cristiano Ronaldo dans son groupe des éliminatoires du Mondial. De quoi hériter d'une pancarte clignotante d'outsider dans le dos, douze ans après sa dernière apparition en Coupe du monde. Mais on serait la Russie, on se méfierait également : cette pancarte avait pesé bien lourd à l'Euro 2012, où elle avait été enterrée avec ses grandes espérances dès le premier tour. Depuis, Fabio Capello a pris les rênes d'une sélection dont il a écarté quelques divas (Archavine, Pavlyuchenko), à qui il a donné une solidité défensive toute italienne, et qui, contrairement à toutes les autres, est déjà qualifiée pour la Coupe du monde 2018, disputée en Russie.

    Son objectif officiel : bien figurer, quatre ans avant « son » Mondial.

    Son objectif officieux : faire diversion.

    Le joueur à surveiller : Alexandre Kokorine. En juillet 2013, il signait chez les nouveaux riches de l'Anji Makhatchkala. En août, il quittait l'Anji Makhatchkala, qui venait de procéder à de sévères coupes budgétaires. Tant mieux pour le Dynamo Moscou, qui a récupéré sa pépite de 23 ans dotée d'un coup de rein dévastateur et d'un sympathique bagage technique (voyez plutôt).

    Le joueur à ne pas surveiller : Andreï Semenov. Qui est-il ? Même Fabio Capello n'a pas l'air d'être tout à fait au courant. En mars dernier, le sélectionneur, qui souhaitait appeler le défenseur du Terek Grozny pour un match amical face à l'Arménie, avait convoqué un certain Andreï Semenov, joueur du Lokomotiv Moscou, qui n'avait jamais joué en équipe première avec son club… Le malentendu homonymique avait été dissipé, mais Capello a encore un peu les joues rouges de honte.

    Le trouble-fête : la Corée du Sud. Personne n'a oublié 2002, et la Corée du Sud qui, à domicile, avait bénéficié de solides coups de pouce du public et des arbitres pour se hisser en demi-finales. Hong Myung-bo capitaine des guerriers Taegeuk lors de cette épopée, a troqué son short et ses crampons contre le costume de sélectionneur, et embarqué au Brésil un effectif rajeuni, où ne subsistent que cinq membres de la formation huitième-de-finaliste en 2010. Difficile de déchiffrer cette équipe qui n'a pas loupé une Coupe du monde depuis 1986, qui a fini derrière l'Iran – qui l'a battue deux fois – dans son groupe éliminatoire, et qui a réussi, au cours des douze derniers mois, à gagner contre la Suisse et la Grèce, mais à perdre contre la Tunisie et les Etats-Unis.

    Son objectif officiel : s'extirper de cette poule délicate.

    Son objectif officieux : poursuivre son entreprise de réhabilitation grâce à un beau parcours qui prouverait que non, ce qui s'est passé en 2002 n'avait rien à voir avec l'arbitrage.

    Le joueur à surveiller : Park Chu-young. Parce qu'il est le plus expérimenté. Parce qu'il a mis 26 buts en trois saisons avec l'AS Monaco entre 2008 et 2011. Parce qu'il avait permis à son pays de se qualifier pour les huitièmes du Mondial en 2010, et d'obtenir la médaille de bronze aux JO de 2012. Parce qu'il vient de lui donner la victoire face à la Grèce (voyez plutôt).

    Le joueur à ne pas surveiller : Park Chu-young. Parce qu'après Monaco, il s'est perdu à Arsenal (6 matchs, 1 but), ne s'est pas retrouvé au Celta Vigo (18 matchs, 3 buts), et a touché le fond à Watford, en deuxième division anglaise. Il cherche désormais un club. Celui à qui on avait diagnostiqué un QI de 150 quand il avait 12 ans regrette peut-être de ne pas avoir fait des études plutôt que du football.

    La grosse cote : l'Algérie. Vahid Halilhodzic et son accent rocailleux sont au Brésil, et pour « coach Vahid », c'est une jolie revanche : il y a quatre ans, l'entraîneur bosnien avait qualifié la Côte d'Ivoire pour le Mondial sud-africain, avant de se faire éjecter de son poste à quatre mois du coup d'envoi, après une élimination prématurée en Coupe d'Afrique des nations contre l'Algérie, sa première défaite en 24 matchs ! Depuis le tirage au sort, Halilhodzic ne rêve plus que de rencontrer les Éléphants ivoiriens. Une telle rencontre ne pourrait avoir lieu avant les demi-finales. Et malgré sa fougue et ses progrès depuis l'Afrique du Sud, où elle n'avait pas inscrit le moindre but, on doute que la sélection algérienne ne reste aussi longtemps au Brésil.

    Son objectif officiel : Gagner un match (ce qui n'est plus arrivé en Coupe du monde depuis 1982).

    Son objectif officieux : Marquer un but (ce qui n'est plus arrivé en Coupe du monde depuis 1986).


    Le joueur à surveiller : Sofiane Feghouli. « Il aurait sa place en équipe de France », disait Halilhodzic il y a deux ans. La question aurait pu se poser, mais Feghouli, né en région parisienne il y a 24 ans, a opté pour la sélection algérienne. Les supporteurs grenoblois se souviennent de son doigt d'honneur. Ceux de Valence se régalent des coups de patte de la star des Fennecs (voyez plutôt).

    Le joueur à ne pas surveiller : Madjid Bougherra. Vous seriez serein, vous, si le pilier de votre défense jouait au Qatar ? Et puis Bougherra a eu tellement de chance pour inscrire le but de la qualification pour le Mondial, lors du barrage face au Burkina Faso, qu'il va forcément le payer au Brésil. Halilhodzic devrait s'en méfier : à l'époque où il était sélectionneur de la Côte d'Ivoire, en 2010, c'est Bougherra qui avait marqué, dans le temps additionnel, le but qui avait éliminé les Ivoiriens (3-2) en quarts de finale de la CAN, et coûté au sélectionneur bosnien son poste à la tête des Éléphants.

    LE SCÉNARIO ATTENDU

    L'Europe impose son expérience. La Belgique étrille l'Algérie (4-0) puis vient à bout de la Russie (1-0) et envoie ses coiffeurs gambader contre la Corée du Sud (2-1). La première place est assurée, l'Allemagne est évitée en huitièmes. Deux victoires étriquées qualifient la Russie, tandis que Sud-Coréens et Algériens se neutralisent lors d'une rencontre sans queue ni tête (3-3) qui plonge Barbès dans le chaos.

    LE SCÉNARIO INATTENDU

    La Belgique craque complètement sous la pression de l'outsider. Deux défaites, un nul. Alors que tout le pays s'était soudé autour d'un projet commun, la Flandre fait sécession, arguant que « de toutes façons, avec Wilmots le Wallon, c'était foutu d'avance ». La déroute de la Russie (deux défaites et un nul aussi) plonge toute la Fédération dans la dépression, notamment l'armée, où la consommation de vodka explose. La Corée du Sud fait carton plein (trois victoires) et, dans l'euphorie, signe l'armistice avec la Corée du Nord. De son côté, l'Algérie stupéfie la planète football et se qualifie pour les huitièmes de finale, Halilhodzic est nommé président à vie.

    COMME ON SE RETROUVE...

    La dernière fois qu'on a vu la Belgique et la Russie à la Coupe du monde, c'était en 2002. Les deux équipes, tombées dans le même groupe, s'étaient affrontées dans une finale pour la deuxième place derrière le Japon, remportée 3-2 par les Belges, dont le troisième but avait été inscrit par celui qui dirige désormais les Diables rouges, Marc Wilmots. Douze ans plus tard, seuls Van Buyten, côté belge, et Kerzhakov, côté russe, jouent toujours pour l'équipe nationale. Ils pourront se raconter leurs souvenirs sur le banc de touche, puisque c'est le poste qu'ils devraient occuper tous les deux lors du Mondial brésilien.

    CE QUI VA FAIRE PARLER

    En dépit d'une Coupe d'Afrique des nations 2013 complètment ratée – dernière place du groupe au premier tour –, Vahid Halilhodzic avait été maintenu à son poste alors que les supporteurs des Fennecs réclamaient sa tête. La qualification pour le Mondial leur avait vite fait oublier ce faux-pas. Une contre-performance au Brésil pourrait tout aussi vite leur faire retrouver la mémoire.


    le Monde
    Dernière modification par bouberita, 17 juin 2014, 10h37.
    وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

  • #2
    Allez allez, ça va aller ! les médias belges sont très fébriles aujourd'hui et personne n'est prêt à vendre la peau de l'ours ..... c'est bon signe !!

    Alors voilà ce qui peut se passer: si les belges jouent un jeu d'eden ils gagnent; par contre, on a toutes nos chances s'ils développent seulement un ............... jeu de hazard
    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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    • #3
      On y crois jusqu'à la 90 ème minute + le temps additionnel
      Ah ya dini !!!!

      Akker atswalidh , nadhi adawidh , aqim oulech .

      Commentaire

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