Annonce

Réduire
Aucune annonce.

TGI Nanterre : Trois ans de prison ferme requis contre Abdelmoumen Khalifa

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • TGI Nanterre : Trois ans de prison ferme requis contre Abdelmoumen Khalifa

    Concernant les dix autres prévenus, le représentant du ministère public a réclamé des peines d’emprisonnement avec sursis et des amendes dans certains dossiers.


    Le procureur de la République de Nanterre, Bourion Philippe, a requis hier «3 ans de prison ferme à l’encontre de Abdelmoumen Rafik Khalifa» pour l’ensemble des faits et des infractions qui lui sont reprochés par la justice française, dans le procès ouvert depuis le 2 juin à la 14e chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Nanterre.

    Pour M. Bourion, l’ancien patron du groupe Khalifa paraît, après dix jours d’audiences et de débats, comme «quelqu’un à la fois talentueux et capricieux. Le terme ambitieux est très léger pour le qualifier. Il semble être tombé dans la démesure. Nous avons eu à traiter des dossiers concernant des fraudeurs raisonnables ; ce n’est pas le cas de M. Khalifa». Concernant les dix autres prévenus dans cette affaire, le représentant du ministère public a réclamé au tribunal des peines d’emprisonnement avec sursis et des amendes dans certains dossiers ; la relaxe, partielle ou complète, dans d’autres. Amirouchen Nadia, ancienne épouse de Khalifa, risque six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende dans le dossier d’un appartement acheté à son nom et payé par Khalifa Airways. Quant aux infractions dont elle est accusée dans les dossiers KRG Pharma et du deuxième appartement, propriété de Khalifa Airways, qu’elle occupait avec son ex-mari, le procureur requiert la relaxe complète.

    De son côté, Amine Chachoua peut espérer bénéficier d’une relaxe partielle, demandée par M. Bourion, dans les dossiers liés à la comptabilité de Khalifa Airways et la gestion de Khalifa location de voitures (KRC).
    Néanmoins, le ministère public a requis à son encontre 2 ans de prison, dont 20 mois avec sursis. Sachant qu’il a déjà passé quatre mois de prison préventive, il sera donc libre si le tribunal venait à confirmer cette peine. On retient aussi dans ce réquisitoire la même peine à l’encontre de Mme Tayebi et Krim Smaïl : dix mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende chacun.

    De leur côté, les avocats des parties civiles ont plaidé pour la «réparation et le dédommagement» pour les préjudices «causés par l’ensemble des prévenus». Nolwenn Loyer-Saad, avocate de Khalifa Airways, a précisé d’abord que «l’établissement Khalifa Airways en France n’est pas une personne morale. Donc tous ses fonds viennent d’Algérie». Ce qui lui permet d’enchaîner sur la situation financière de la société qu’elle représente. «Khalifa Airways est la société la plus endettée d’Algérie. Elle a un passif de 632 millions d’euros», a-t-elle expliqué. En France, Me Loyer-Saad considère que «Khalifa Airways a subi un véritable pillage». «Nous réclamons un dédommagement équivalent à l’addition des valeurs de tous les actifs détournés, soit 18 millions d’euros», a-t-elle conclu.

    A son tour l’avocate de Khalifa Bank, Elisabeth Maisondieu-Camus, a réclamé «réparation pour les préjudices moral et matériel subis par Khalifa Bank et les petits épargnants qui souffrent après avoir perdu toutes leurs économies».
    Elle n’en a pas précisé le montant. Quant à l’avocat du liquidateur français de Khalifa Airways et de KRC, il a demandé au tribunal de revoir à la hausse le passif déclaré, lié à la cessation de payement des deux sociétés. Le représentant du cabinet Becheret-Thierry-Senechal-Gorrias a réclamé aussi «un dédommagement de 300 000 euros au préjudice de KRC».

    Enfin, l’avocat du Conseil régional des notaires a demandé, notamment à l’encontre de Me Lembo, notaire mis en cause dans cette affaire, «une réponse disciplinaire et l’euro de réparation pour le préjudice moral subi par la profession».Prévue pour durer jusqu’au 20, finalement les audiences prendront fin demain avec la plaidoirie de la défense.

    Peines requises contre les autres prévenus

    Les peines requises contre les autres prévenus, conseillers ou collaborateurs extérieurs du groupe Khalifa en France sont : Noël Brandela (relaxe partielle, 18 mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende) ; Aute-Leroy (18 mois de prison dont 10 avec sursis et 80 000 euros d’amende) ; Pierre Lembo (8 mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende) ; Raghid El Chammah (1 an de prison avec sursis et 80 000 euros d’amende) ; Philipe Debrun (six mois de prison avec sursis) et la personne morale Socata (80 000 euros d’amende). A préciser que le procureur Bourion a laissé le soin au tribunal de demander des peines complémentaires concernant «le délit de banqueroute». (S. G.)


    Ghezlaoui Samir- El Watan
Chargement...
X