Bonjour, la course aux armements est-elle relancée au Maghreb avec la bénédiction de la France ?
-------------------------------------------------------------------------
La France a autorisé le constructeur français Dassault à vendre au Maroc 18 avions de combat Rafale qui seraient financés par l’Arabie saoudite, a rapporté avant-hier le Figaro, repris par la presse marocaine. Dans la foulée de son projet de se doter de missiles antichars de fabrication russe à partir de l’année prochaine, cette acquisition fera de l’armée marocaine le premier client étranger du Rafale que Dassault n’a pu placer jusque-là, a indiqué le Figaro, contrôlé par la famille Dassault.
La même source estime que cette transaction, par l’intermédiaire des Saoudiens, pourrait être une sorte de compensation après que Riyad eut préféré l’avion Eurofighter au Rafale. La probable vente au Maroc compense aussi l’échec des négociations avec la Corée du Sud, les Pays Bas et Singapour qui, selon les milieux de l’industrie de l’armement, avait bloqué la promotion de l’appareil et porté un coup sévère aux ventes miliaires françaises.
Le quotidien français ne précise pas le montant de la transaction, mais dans le milieux de l’industrie militaire, on estime à 135,7 millions d’euros le prix catalogue de l’appareil fabriqué en trois modèles de 1991 à 1993, soit quatre fois le prix d’un Mirage 2000 estimé, quant à lui, à 26,6 millions d’euros.
Le Rafale, qui vient d’être livré à l’armée française, est présenté comme le fleuron de la technologie aéronautique française et de la société Dassault Aviation. Avion polyvalent, il sert d’intercepteur tactique et également d’avion d’attaque au sol ou en mer.
Il a été conçu pour décoller depuis une piste terrestre ou du pont d’un porte-avions. Les rumeurs avaient couru en juin dernier sur l’éventualité de l’acquisition par Rabat de ce type d’appareil mais le groupe Dassault les avait alors vite démenties arguant que l’exportation du Rafale ne serait envisagée qu’après que celui-ci eut été mis en service par l’Armée de l’air française.
L’exportation d’équipements militaires français, à l’instar des autres pays membres de l’OCDE, est subordonnée à une autorisation du Premier ministre après que ses services eurent préalablement vérifié, entre autres, que la vente n’affecte pas l’équilibre régional et que le pays acheteur respecte les droits de l’homme.
Le feu vert de Paris auraient donc été facilité par le fait que l’Algérie a décidé d’acheter de la Russie 34 chasseurs MiG-29 SMT, 28 chasseurs Su-30 MKI et 14 avions d’entraînement et de combat Yak-130 (pour un total de 3,5 milliards de dollars).
L’Algérie s’est engagée dans un processus de modernisation de son armée, mais le Maroc, qui fait face à un déficit budgétaire sans précédent suite à la forte hausse des prix des hydrocarbures, a vu d’un mauvais œil les efforts de modernisation de l’armée de son voisin.
Devenue un pays importateur net de pétrole, le Maroc a trouvé chez l’Arabie saoudite un fournisseur régulier de brute à des prix préférentiels. Rabat ne s’est toutefois pas contenté des Rafales pour revendiquer un équilibre régional, il envisage aussi d’acquérir des missiles antichars russes, une première dans les relations entre Rabat et Moscou étant donné que le royaume alaouite s’approvisionne traditionnellement principalement de la France et des Etats-Unis.
La suite...
-------------------------------------------------------------------------
La France a autorisé le constructeur français Dassault à vendre au Maroc 18 avions de combat Rafale qui seraient financés par l’Arabie saoudite, a rapporté avant-hier le Figaro, repris par la presse marocaine. Dans la foulée de son projet de se doter de missiles antichars de fabrication russe à partir de l’année prochaine, cette acquisition fera de l’armée marocaine le premier client étranger du Rafale que Dassault n’a pu placer jusque-là, a indiqué le Figaro, contrôlé par la famille Dassault.
La même source estime que cette transaction, par l’intermédiaire des Saoudiens, pourrait être une sorte de compensation après que Riyad eut préféré l’avion Eurofighter au Rafale. La probable vente au Maroc compense aussi l’échec des négociations avec la Corée du Sud, les Pays Bas et Singapour qui, selon les milieux de l’industrie de l’armement, avait bloqué la promotion de l’appareil et porté un coup sévère aux ventes miliaires françaises.
Le quotidien français ne précise pas le montant de la transaction, mais dans le milieux de l’industrie militaire, on estime à 135,7 millions d’euros le prix catalogue de l’appareil fabriqué en trois modèles de 1991 à 1993, soit quatre fois le prix d’un Mirage 2000 estimé, quant à lui, à 26,6 millions d’euros.
Le Rafale, qui vient d’être livré à l’armée française, est présenté comme le fleuron de la technologie aéronautique française et de la société Dassault Aviation. Avion polyvalent, il sert d’intercepteur tactique et également d’avion d’attaque au sol ou en mer.
Il a été conçu pour décoller depuis une piste terrestre ou du pont d’un porte-avions. Les rumeurs avaient couru en juin dernier sur l’éventualité de l’acquisition par Rabat de ce type d’appareil mais le groupe Dassault les avait alors vite démenties arguant que l’exportation du Rafale ne serait envisagée qu’après que celui-ci eut été mis en service par l’Armée de l’air française.
L’exportation d’équipements militaires français, à l’instar des autres pays membres de l’OCDE, est subordonnée à une autorisation du Premier ministre après que ses services eurent préalablement vérifié, entre autres, que la vente n’affecte pas l’équilibre régional et que le pays acheteur respecte les droits de l’homme.
Le feu vert de Paris auraient donc été facilité par le fait que l’Algérie a décidé d’acheter de la Russie 34 chasseurs MiG-29 SMT, 28 chasseurs Su-30 MKI et 14 avions d’entraînement et de combat Yak-130 (pour un total de 3,5 milliards de dollars).
L’Algérie s’est engagée dans un processus de modernisation de son armée, mais le Maroc, qui fait face à un déficit budgétaire sans précédent suite à la forte hausse des prix des hydrocarbures, a vu d’un mauvais œil les efforts de modernisation de l’armée de son voisin.
Devenue un pays importateur net de pétrole, le Maroc a trouvé chez l’Arabie saoudite un fournisseur régulier de brute à des prix préférentiels. Rabat ne s’est toutefois pas contenté des Rafales pour revendiquer un équilibre régional, il envisage aussi d’acquérir des missiles antichars russes, une première dans les relations entre Rabat et Moscou étant donné que le royaume alaouite s’approvisionne traditionnellement principalement de la France et des Etats-Unis.
La suite...
Commentaire