Tweet
Les quelque cinquante mille mosquées que compte le Maroc bénéficient désormais d'un "Plan de soutien à l'encadrement religieux" qui nomme des instructeurs dans les lieux de culte pour encadrer le discours.
Près de 1 300 imams mourchidines (instructeurs spirituels) apporteront un encadrement religieux sans inciter à l'intolérance ou à la haine.
"Ils auront pour mission d'aider et d'encadrer les imams des mosquées à préserver les fondamentaux de l'Islam au Maroc, basés sur le rite malékite et contraires au takfirisme qui ne cesse d'envahir notre jeunesse", a expliqué le ministre des Affaires islamiques Ahmed Toufiq lors de la présentation de ce programme, vendredi 13 juin à Rabat
Ces imams instructeurs auront également pour mission de développer les services offerts par les mosquées, comme les programmes d'alphabétisation, a-t-il ajouté.
Selon Belkacem Elomari, imam mourchid à Khemisset, ce programme fait appel aux technologies modernes.
"La création d'un réseau d'information intégré facilitera la communication et assurera la cohérence de l'action religieuse au plan national", a-t-il expliqué.
El Haj El Hassani, également imam mourchid, estime que cette initiative capture l'essence même de l'activité religieuse communautaire.
"Ce plan ambitionne aussi de lutter de manière continue contre toutes les formes d'exploitation de la religion", souligne-t-il.
El Mokhtar Baadi, instructeur religieux, met en lumière l'importance de l'aide à apporter aux imams dans les mosquées pour façonner l'esprit de ce "plan de soutien", qui vise également à éradiquer l'idéologie takfiriste à la source.
Le président du Conseil des oulémas, Ahmed Yessef, estime que les services religieux connaissent aujourd'hui une demande en constante augmentation en raison de l'intérêt porté à la pratique du culte au Maroc.
"Le niveau d'éducation de la population, l'émergence de nouvelles problématiques et le parasitisme polluant de la sphère religieuse nécessitent le plus souvent des éléments de réponse urgents à fournir", a-t-il expliqué à Magharebia.
Mais pour certains acteurs politiques et associatifs, la problématique de la réforme du champ religieux ne doit pas sous-estimer l'importance des libertés publiques.
"Dans un contexte marqué par l'instrumentalisation de la religion à des fins politiciennes, cette initiative s'avère nécessaire pour mettre les mosquées à l'abri de la surenchère électoraliste", estime Benzine Fettah, membre du Parti Authenticité et Modernité.
Mais pour Yasser Benmalek, membre du mouvement des jeunes du Parti pour la justice et le développement (PJD), la liberté d'expression des responsables religieux doit également être préservée : "Un imam a la responsabilité de dénoncer les injustices et les maux de la société avant toute autre chose."
Houda Ait Lahcen, militante des droits de l'Homme à Casablanca, estime que "dans un contexte régional marqué par une forte présence du salafisme jihadiste, les fatwas doivent se faire dans un cadre institutionnel pour se prémunir contre l'anarchie et le désordre de la chose religieuse".
Dans le cadre de ce "plan de soutien", les imams mourchidines devront être titulaires d'une licence, mémoriser l'intégralité du Coran et recevoir une formation complémentaire en théologie et une formation professionnelle puisant dans les valeurs nationales.
Magharebia
Près de 1 300 imams mourchidines (instructeurs spirituels) apporteront un encadrement religieux sans inciter à l'intolérance ou à la haine.
"Ils auront pour mission d'aider et d'encadrer les imams des mosquées à préserver les fondamentaux de l'Islam au Maroc, basés sur le rite malékite et contraires au takfirisme qui ne cesse d'envahir notre jeunesse", a expliqué le ministre des Affaires islamiques Ahmed Toufiq lors de la présentation de ce programme, vendredi 13 juin à Rabat
Ces imams instructeurs auront également pour mission de développer les services offerts par les mosquées, comme les programmes d'alphabétisation, a-t-il ajouté.
Selon Belkacem Elomari, imam mourchid à Khemisset, ce programme fait appel aux technologies modernes.
"La création d'un réseau d'information intégré facilitera la communication et assurera la cohérence de l'action religieuse au plan national", a-t-il expliqué.
El Haj El Hassani, également imam mourchid, estime que cette initiative capture l'essence même de l'activité religieuse communautaire.
"Ce plan ambitionne aussi de lutter de manière continue contre toutes les formes d'exploitation de la religion", souligne-t-il.
El Mokhtar Baadi, instructeur religieux, met en lumière l'importance de l'aide à apporter aux imams dans les mosquées pour façonner l'esprit de ce "plan de soutien", qui vise également à éradiquer l'idéologie takfiriste à la source.
Le président du Conseil des oulémas, Ahmed Yessef, estime que les services religieux connaissent aujourd'hui une demande en constante augmentation en raison de l'intérêt porté à la pratique du culte au Maroc.
"Le niveau d'éducation de la population, l'émergence de nouvelles problématiques et le parasitisme polluant de la sphère religieuse nécessitent le plus souvent des éléments de réponse urgents à fournir", a-t-il expliqué à Magharebia.
Mais pour certains acteurs politiques et associatifs, la problématique de la réforme du champ religieux ne doit pas sous-estimer l'importance des libertés publiques.
"Dans un contexte marqué par l'instrumentalisation de la religion à des fins politiciennes, cette initiative s'avère nécessaire pour mettre les mosquées à l'abri de la surenchère électoraliste", estime Benzine Fettah, membre du Parti Authenticité et Modernité.
Mais pour Yasser Benmalek, membre du mouvement des jeunes du Parti pour la justice et le développement (PJD), la liberté d'expression des responsables religieux doit également être préservée : "Un imam a la responsabilité de dénoncer les injustices et les maux de la société avant toute autre chose."
Houda Ait Lahcen, militante des droits de l'Homme à Casablanca, estime que "dans un contexte régional marqué par une forte présence du salafisme jihadiste, les fatwas doivent se faire dans un cadre institutionnel pour se prémunir contre l'anarchie et le désordre de la chose religieuse".
Dans le cadre de ce "plan de soutien", les imams mourchidines devront être titulaires d'une licence, mémoriser l'intégralité du Coran et recevoir une formation complémentaire en théologie et une formation professionnelle puisant dans les valeurs nationales.
Magharebia
Commentaire