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Louisa Hanoune manie à merveille le message subliminal. Hier lors du rapport d’ouverture du bureau politique du parti, la secrétaire générale a attendu la fin de son intervention pour balancer deux scuds.
Le premier était destiné «à cet entrepreneur qui possède la plus grande entreprise de travaux routiers du pays et qui tente de faire installer son ami à la tête de Sonatrach, dans le but d’obtenir plus de contrats», avant d’avertir que son parti s’opposera à cette entreprise de déstabilisation. «Nous ne permettrons pas à ce personnage de réaliser ce qu’il veut. Il faut qu’il sache que nous nous opposerons à lui», a fustigé la patronne du parti. Sans jamais être nommé, Ali Haddad, patron de l’entreprise ETRHB, venait d’être accusé de vouloir mettre la main sur les juteux contrats de l’entreprise publique des hydrocarbures.
Ce rappel à l’ordre de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) ressemble à un avertissement. Autre personnalité à avoir été visée par Louisa Hanoune : Amar Ghoul. Le ministre des Transports est accusé de vouloir procéder à des changements à la tête des directions portuaires au profit de cadres de son parti. Là encore, la secrétaire générale du PT dénonce la décision du ministre. «Nous ne comprenons pas la volonté du ministre de vouloir procéder au remplacement de cadres compétents qui dirigent parfaitement leurs entreprises portuaires par des personnes proches de son parti», s’est offusquée la candidate à la dernière présidentielle.
Par ailleurs, la secrétaire générale du PT est revenue sur les positions de principe de son parti. Au plan international, Louisa Hanoune a salué le refus de l’Algérie d’intervenir au Mali. Pour la secrétaire générale du Parti des travailleurs, l’Algérie a une position de principe forte malgré les pressions internationales, essentiellement française. «La communauté internationale tente par tous les moyens d’entraîner notre armée au Mali. D’ailleurs, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a demandé aux Algériens une plus forte participation de notre pays. L’Algérie a refusé.»
Au plan national, la secrétaire générale du PT a réitéré son hostilité à la transition, comme réclamé par l’opposition. Elle a estimé que cette demande vise à «faire pression sur les consciences» dans la mesure où, dit-elle, «la dynamique politique n’a pas encore lieu dans la société et que le débat est circonscrit au niveau des états-majors des partis». Au sujet du projet de révision de la Constitution, Mme Hanoune, si elle relève quelques dispositions positives, n’en considère pas moins que «le projet ne change pas la nature du régime». C’est pourquoi elle compte soumettre une série de propositions pour consacrer une réelle démocratie. Parmi ces propositions, figurent notamment l’officialisation de tamazight, la séparation des pouvoirs, une République parlementaire et la criminalisation de la violence contre les enfants et les femmes, la séparation de l’Etat et de la religion et pour un Etat civil.
Salim Mesbah
Le premier était destiné «à cet entrepreneur qui possède la plus grande entreprise de travaux routiers du pays et qui tente de faire installer son ami à la tête de Sonatrach, dans le but d’obtenir plus de contrats», avant d’avertir que son parti s’opposera à cette entreprise de déstabilisation. «Nous ne permettrons pas à ce personnage de réaliser ce qu’il veut. Il faut qu’il sache que nous nous opposerons à lui», a fustigé la patronne du parti. Sans jamais être nommé, Ali Haddad, patron de l’entreprise ETRHB, venait d’être accusé de vouloir mettre la main sur les juteux contrats de l’entreprise publique des hydrocarbures.
Ce rappel à l’ordre de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) ressemble à un avertissement. Autre personnalité à avoir été visée par Louisa Hanoune : Amar Ghoul. Le ministre des Transports est accusé de vouloir procéder à des changements à la tête des directions portuaires au profit de cadres de son parti. Là encore, la secrétaire générale du PT dénonce la décision du ministre. «Nous ne comprenons pas la volonté du ministre de vouloir procéder au remplacement de cadres compétents qui dirigent parfaitement leurs entreprises portuaires par des personnes proches de son parti», s’est offusquée la candidate à la dernière présidentielle.
Par ailleurs, la secrétaire générale du PT est revenue sur les positions de principe de son parti. Au plan international, Louisa Hanoune a salué le refus de l’Algérie d’intervenir au Mali. Pour la secrétaire générale du Parti des travailleurs, l’Algérie a une position de principe forte malgré les pressions internationales, essentiellement française. «La communauté internationale tente par tous les moyens d’entraîner notre armée au Mali. D’ailleurs, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a demandé aux Algériens une plus forte participation de notre pays. L’Algérie a refusé.»
Au plan national, la secrétaire générale du PT a réitéré son hostilité à la transition, comme réclamé par l’opposition. Elle a estimé que cette demande vise à «faire pression sur les consciences» dans la mesure où, dit-elle, «la dynamique politique n’a pas encore lieu dans la société et que le débat est circonscrit au niveau des états-majors des partis». Au sujet du projet de révision de la Constitution, Mme Hanoune, si elle relève quelques dispositions positives, n’en considère pas moins que «le projet ne change pas la nature du régime». C’est pourquoi elle compte soumettre une série de propositions pour consacrer une réelle démocratie. Parmi ces propositions, figurent notamment l’officialisation de tamazight, la séparation des pouvoirs, une République parlementaire et la criminalisation de la violence contre les enfants et les femmes, la séparation de l’Etat et de la religion et pour un Etat civil.
Salim Mesbah