Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Encore la barbarie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Encore la barbarie

    Ennemi de la culture, à l’image du wahhabisme qui le sponsorise, le terrorisme salafiste continue de s’attaquer au patrimoine culturel national. C’est ainsi que, lundi soir, des individus ont incendié le mausolée de Sidi Lakhdar Ben Mohamed, appelé communément «Sidi Cheikh», situé à 120 km au sud d’El Bayadh.

    Ce crime nous replonge dans la décennie noire, quand des islamistes ont détruit, en 1994, le mausolée de Sidi Abderrahmane, suscitant la colère et la consternation de la population algéroise. Mais cela n’a rien de surprenant. Le discours du FIS, à la fin des années 1980 et durant les années 1990, a travaillé une jeunesse déboussolée à ces sinistres actes. Pour lui, la planète doit être transformée en un désert qui ressemblerait à l’Arabie Saoudite de l’époque médiévale et où la culture, la science et le savoir seraient bannis à jamais. Il n’innove pas en la manière.

    L’on se rappelle de la destruction des bouddhas de Bâmiyân en Afghanistan par les talibans. «Ce ne sont que des pierres», avaient répondu ces derniers à leurs détracteurs. Ces bouddhas étaient classés au patrimoine de l’humanité, comme le mausolée Sidi Cheikh. Plus près de nous, les terroristes d’AQMI et de Ançar Eddine avaient brûlé et détruit des mausolées et des manuscrits rares de la ville de Tombouctou. Le chef d’Ançar Eddine, Iyad Ag Ghali, avait étudié en Arabie Saoudite. Tels les Huns d’Attila, les hommes de Boko Haram brûlent tout ce qu’ils trouvent sur leur passage au Nigeria.

    Le fondateur de l’organisation avait suivi une formation théologique chez les Saoudiens. C’est dire que l’islamisme redouble de férocité, comme on le constate aujourd’hui avec la Syrie et l’Irak, où les islamistes sont devenus les bras armés d’un complot visant la disparition de ces prestigieux pays, berceaux de la civilisation humaine.

    Les «succès» en terre arabe semblent donner des ailes aux anciens du FIS, qui multiplient leur activisme alors même qu’ils ont été laminés militairement et politiquement. Depuis le lancement de la politique de «réconciliation nationale», ils sont revenus au devant de la scène au point qu’on les trouve avec l’opposition démocratique et laïque, pourtant son ennemi juré, en train de «dialoguer» avec le pouvoir qui veut leur attribuer contre toute logique un certificat de virginité. Parce que le prince le veut. C’est dire que les ennemis de l’Algérie, qu’ils soient internes ou externes, ne désarment pas.

    Tayeb Belghiche- El Watan

  • #2


    Commentaire

    Chargement...
    X