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Qu’y a-t-il derrière la guerre entre touaregs et le GSPC?

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  • Qu’y a-t-il derrière la guerre entre touaregs et le GSPC?

    Qu’y a-t-il derrière la guerre ouverte entre les insurgés touaregs et les éléments du GSPC ?

    Sept combattants du groupe de rebelles touaregs de «l’Alliance démocratique du 23 Mai», les «Kidalois», comme les appelle la presse malienne, sont tombés dans une embuscade tendue par des éléments du GSPC. L’information, donnée par le mouvement touareg sur son site «Kidal Info» faisait état de 7 morts, trois blessés et 2 prisonniers. Kidal Info ne donnait cependant aucun détail sur le lieu où s’est déroulé l’accrochage, ni sur les pertes présumées des membres du GSPS. Selon un journal malien, l’embuscade se serait déroulée dans la zone de Toudenit, dans le nord du pays et les «Kidalois» auraient décidé d’envoyer des renforts pour faire la chasse aux éléments du GSPC. Pour les rebelles touaregs maliens, il ne fait guère de doute que les auteurs de l’embuscade sont «les hommes de Belmokhtar» et ils ont promis, dans une déclaration à une agence de presse, de «riposter».

    L’hypothèse d’une opération du GSPC paraît plausible. En effet, au début du mois d’octobre, les rebelles touaregs avaient annoncé que le numéro 2 du GSPS et plusieurs de ses combattants ont été tués dans une embuscade. La riposte du GSPC aurait été, de ce point de vue, relativement rapide. Cela confirme que les membres du GSPC et les «Kidalois» opèrent sur le même espace et qu’ils sont désormais engagés dans une guerre pour le contrôle de cette zone propice aux «échanges» noirs en tout genre.

    Cette guerre ouverte pourrait avoir pour conséquence immédiate de retarder le désarmement des groupes touaregs rebelles sous la supervision d’Alger et de Bamako. L’opération devait avoir lieu, selon des sources gouvernementales maliennes, le 28 octobre prochain. Un responsable malien a déclaré sous le couvert de l’anonymat que le ministre de l’Administration, Kafougouna Koné, était de retour d’Alger et que le 28 octobre, «le cantonnement et le désarmement des ex-rebelles débutera à Kidal».

    La même source affirmait que les autorités algériennes — qui ont parrainé les accords de paix signé en juillet dernier à Alger entre Bamako et les insurgés touaregs - participeront à «l’opération de cantonnement et de désarmement». Ceci est la vision du Mali officiel. Car du côté des ex-insurgés de Kidal, les choses ne sont pas aussi évidentes. D’ailleurs en réponse à la source malienne anonyme, Kidal Info, citant une «source sûre de l’Alliance démocratique du 23 Mai», indique qu’on est encore «loin d’un cantonnement le 28 octobre». L’Alliance reproche aux autorités maliennes d’avoir fait une annonce unilatérale qu’elle considère comme une «provocation» et souligne que certaines «conditions posées dans l’Accord d’Alger ne sont pas remplies par les autorités maliennes». Kidal Info annonçait également que «les maisons des membres du comité de suivi à Kidal sont fouillées et cernées par l’armée» et que des gens «quittaient la ville de Kidal».

    Ces éléments montrent au moins que les choses ne sont pas aussi simples qu’on l’indique du côté du gouvernement malien. Certains journaux maliens, comme Le Républicain, ont d’ailleurs tendance à accuser les rebelles de Kidal d’être en compétition pour les trafics en tout genre avec le GSPC et d’avoir ouvert un front contre ce dernier afin d’éliminer un «concurrent» dans le bizness et surtout échapper à l’échéance du désarmement. Les autorités maliennes ne faisant rien contre le GSPC qui agit à l’intérieur de leurs frontières, les rebelles «kidalois» maliens ont décidé de mener le travail contre lui afin, écrit Le Républicain, «d’entrer dans les bonnes grâces des Algériens». Pour Le Républicain dont la méfiance, pour ne pas dire l’hostilité, à l’égard d’Alger est très lisible, il existerait un «axe Teghargart (base des insurgés) et Alger» qui répond au principe de «l’ennemi de mon ennemi est mon ami». Le journal malien n’admet que du bout des lèvres que les autorités d’Alger continuent de «coopérer» avec les autorités maliennes en vue de l’application de l’Accord d’Alger.

    Le gouvernement algérien reprocherait au gouvernement malien son manque d’empressement à mener «la chasse aux salafistes sur le territoire malien». De là à penser que l’Algérie table sur les insurgés de Kidal pour mener ce travail, c’est un pas qu’une partie de la presse malienne — très hostile aux accords conclus sous les auspices de l’Algérie entre Bamako et les insurgés touaregs - a déjà allégrement franchi. Paradoxalement, le même journal malien cite une source de l’armée malienne qui déclare n’envisager «aucune intervention dans cette guerre entre rebelles».

    L’armée malienne, indique-t-il, «a de bonnes raisons de se réjouir» des affrontements actuels car le «gros des effectifs de Teghargart étant des déserteurs de l’armée qui, le 23 mai dernier, ont attaqué deux garnisons militaires de Kidal». Ne pas se mêler de ce qui se passe en territoire malien, voilà qui peut paraître étrange. Et qui montre qu’on est bien en zone en sable trouble.

    Par Le quotidien d'Oran

  • #2
    Voir la vidéo suivante :

    http://www.dailymotion.com/video/xiw...gerianightline

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