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Obama au Maroc, quels signaux à décrypter?

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  • Obama au Maroc, quels signaux à décrypter?

    L’ambassadeur des États-Unis au Maroc Dwight Bush vient de le confirmer il y a quelques jours en marge d’un déplacement à Ouarzazate : Le président des États-Unis Barack Obama effectuera bel et bien une visite officielle au Maroc avant la fin de son mandat. Quelle lecture donner à cette nouvelle déjà rendue publique lors des entretiens que le Roi Mohammed VI et le président des États-Unis avaient eu à Washington en novembre 2013?

    C’est tout simplement une reconnaissance explicite du rôle majeur joué par le Maroc dans la lutte contre le terrorisme international. Il s’agit d’abord et avant tout de ça. Bien avant les échanges commerciaux, culturels, académiques, scientifiques… Pour Washington, le Maroc est un partenaire clef dans la lutte contre le terrorisme et les informations fournies par Rabat en la matière à la communauté internationale se sont avérées être une véritable mine.
    Bien qu’épargné par la mouvance islamiste qui opère au Sahel sous différentes étiquettes, notamment grâce à l’action de ses services de renseignement et du contrôle resserré exercé par les Forces armées royales, le Maroc ne peut pas ignorer qu’il partage avec les pays de la région le désert du Sahara. Un immense espace propice non seulement au terrorisme, mais aussi à la contrebande, à l’émigration clandestine au trafic de drogue…Autant dite un fonds de commerce particulièrement lucratif et sur lequel les pays de la région ont peu de contrôle.

    Une action saluée
    On estime la superficie globale du Sahara à 9 400 000 km², ce qui correspond à la superficie des États-Unis ou du Canada, avec une population assez modeste même en prenant en considération la croissance démographique spectaculaire enregistrée par les pays sahéliens.
    L’extrême pauvreté de la région accentuée par des conditions climatiques très difficiles, des cycles de sécheresse fréquents et surtout par un manque criant de moyens pour exercer un contrôle adéquat sur les frontières, font du Sahel l’une des régions les plus poreuses de la planète.

    Un terreau propice au terrorisme international. Et c’est justement ce que le Groupe salafiste pour la prédication et le combat – GSPC-, devenu Al Qaida pour le Maghreb islamique – AQMI- avait très bien compris. Comme l’étau s’était resserré sur les djihadistes algériens dans le littoral méditerranéen et dans l’arrière pays peuplé, il ne restait alors que le désert du Sahara pour en faire une base arrière du terrorisme.

    Un choix qui s’est avéré payant puisque la misère de la population de la région en fait une proie facile. Pas seulement vis-à-vis du discours extrémiste, mais aussi vis-à-vis de la contrebande et de toute sorte de trafic. Ce qui explique d’ailleurs les multiples complicités dont bénéficient les terroristes. Au milieu de cette instabilité manifeste, s’illustre l’action menée par le Maroc dans la région. Une action qui fait la part belle à l’humanitaire en plus d’une implication soutenue et discrète dans la lutte contre la nébuleuse islamiste qui a fait installer un climat de terreur dans cette partie du monde. Le Maroc donc, qui ne produit toujours pas de pétrole ou de gaz naturel jouit au Sahel d’une réputation enviable. Campagnes médicales de sensibilisation, acheminement de denrées alimentaires, coopération technique, investissements divers…La visibilité du Maroc dérange manifestement certains voisins qui ne perçoivent pas d’un bon œil une présence aussi marquée.

    Le passé à la rescousse du présent
    Il y a mieux pour le Maroc : Washington et Paris, les deux puissances les plus impliquées dans la région ont plus ou moins clairement laissé entendre que dans un contexte de lutte contre le terrorisme international, l’émergence d’un pays indépendant au Sahara occidental ne serait pas une option viable.
    On parlerait alors d’une population de moins de 500 000 habitants pour une superficie de 250 000 km². Pour la France et les États-Unis, ce serait une entrave à l’action qu’ils mènent dans la région. Sans oublier le scepticisme que suscite le Polisario en tant qu’organisation ayant des atomes crochus avec ces mouvements mêmes combattus par la communauté internationale. Enfin et pour Washington surtout, le Polisario est un mouvement historiquement et idéologiquement proche de Moscou, donc aux antipodes du libéralisme américain. Difficile dans ces conditions pour le Polisario de susciter quelques sympathies au sein de l’administration US.

    Voilà donc pourquoi le président Obama se rendra au Maroc avant la fin de son mandat. Il s’agit d’abord et avant tout d’exprimer la reconnaissance des États-Unis envers l’implication du Maroc dans la lutte contre le terrorisme. C’est aussi un message adressé à ceux qui auraient des velléités de déstabiliser un pays qui est sorti indemne des soubresauts du Printemps arabe.

    Justement, la stabilité du Maroc, alliée à son ouverture sur le monde et à son pari sur le libre-échange en dépit des critiques raisonnables que l’on pourrait émettre à ce niveau, séduisent Washington qui perçoit Rabat comme un allié sans faille. Un allié qui a tout simplement été le premier à reconnaitre l’indépendance des États-Unis. Et quand le passé vient à la rescousse du présent, c’est tout bénéfice pour le Maroc.


    Ismael Harakate

    Morocco World News

  • #2
    Le président des États-Unis Barack Obama effectuera bel et bien une visite officielle au Maroc avant la fin de son mandat..
    .

    @salmane

    Il va visiter " le Cosmétique " ??? comme il allait visiter aussi la chaise roulante

    Alors Quand le Roi M6 en Russie ??

    Pourquoi avait décliné sa visite ???
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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