Un laxisme envahissant
Par ailleurs, on a sous estimé les dangers de l’incompétence, les ravages de l’inculture, les fascinations de l’embourgeoisement et de l’arrivisme. Sous prétexte de faire place à une œuvre réconciliatrice, on a confondu devoir de vérité, essence de justice, et esprit de pardon et de tolérance pour donner naissance à un laxisme envahissant.
Aussi exaltante soit-elle l’expérience de cette interminable gouvernance n’aura pas manqué de secousses ni d’amères déceptions pour les générations à venir qui auraient, bien entendu, à perpétuer la part des choses… Un jour ou l’autre ils auront à régenter un héritage lourd de conséquences : une société quasi déstructurée, une économie hasardée, une indigence culturel, un fondamentalisme en puissance … et bien sur des rancœurs qui découlerons inévitablement d’une concorde ordonnée à la hussarde dont certains porterons des stigmates indélébiles.
Ecartelée entre une dynamique liée aux aspirations légitimes des masses auxquelles on ne pourrait pas ne pas faire droit. La gouvernance paresseuse qui confond essence populaire- révolutionnaire et populisme de folklore à donner naissance à un despotisme destructeur. Les responsables de ce chaos, mettent l’accent sur les alarmes de l’étranger contre Algérie,une citadelle assiégée, menaces destinée à excuser leurs faiblesses, une rhétorique où la malédiction se mue en technique d’auto justification.
Si grave que puisse être le degré de détérioration, il n y a pas de remède miracle. L’unique issue réside dans un immense afflux d’engagements et dans l’avènement d’homme capable de les incarnés rigoureusement. Une pédagogie à long terme qui exige pour chaque secteur rien moins que de vraies aptitudes. Ceci pour sauver le pays ou, plutôt pour parler plus sobrement, sauver le dessein national sans le quel rien ne saura perdurer. Ni l’Indépendance, ni l’Etat, ni aucun progrès collectif.
Arezki HAMOUDI