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Internet nous rend-il incapable de patience? (En plus de nous rendre idiot)

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  • Internet nous rend-il incapable de patience? (En plus de nous rendre idiot)

    Et nos smartphones sont-ils en tête des responsables?

    Paru aux Etats-Unis en février 2014, What should we be worry about? –«Qu’est-ce qui devrait nous inquiéter?»– est un essai de John Brockman, éditeur du site de débats d'idées Edge.org, dans lequel il a demandé à des intellectuels et scientifiques influents quelles étaient les menaces liées à la science et au changement technologique qui les préoccupent.
    Parmi ces 150 contributions, le magazine Mother Jones a choisi de publier la réponse de Nicholas Carr, célèbre pour avoir lancé en 2008 l’alerte sur la manière dont Google et Internet modifiaient nos manières de penser avec son article polémique «Est-ce que Google nous rend idiot?»
    Dans ce nouveau texte, Carr s’inquiète des conséquences des technologies d’information sur notre rapport au temps, troublé par ces dernières à un point préoccupant.
    Une étude sur le e-commerce réalisée en 2006, rappelle-t-il, a amené les professionnels à parler de règle des 4 secondes, car l’étude concluait qu’une grande partie des internautes abandonnaient leurs achats en ligne si les pages mettaient 4 secondes ou plus à charger. A présent, on parlerait plutôt de quart de seconde chez les grandes entreprises du web en concurrence pour capter notre disponibilité et notre attention.
    Selon Nicholas Carr, cette impatience est vouée à augmenter et le sentiment de frustration qui l’accompagne avec, car plus les connexions sont rapides, plus les taux d’abandon en cas d’attente sont nombreux. Et plus le flux d’informations s’écoule rapidement, moins nous avons de patience. «Le phénomène est amplifié par le bourdonnement constant de Facebook, Twitter, des textos et des réseaux sociaux en général», écrit-il.

    «Si nous supposons que les réseaux vont continuer à s’accélérer –un pari plutôt sûr– alors nous pouvons aussi en conclure que nous deviendrons de plus en plus impatients, de plus en plus intolérants pour ne serait-ce que des microsecondes de retard entre une action et et sa réponse. En conséquence nous serons moins susceptibles de vivre quoi que ce soit qui nécessite que nous attendions, [et] qui ne fournit pas de gratification instantanée.»
    Ce qui a évidemment un effet sur le type d’expériences artistiques et esthétiques que nous privilégierons, comme sur notre capacité à travailler en vue d’un résultat scientifique ou politique qui se construit dans la durée, met en garde l’auteur. Voici quelque chose qui devrait nous inquiéter si nous en trouvions le temps, conclut-il avec humour.

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