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Du fait d'être un Arabe chez-nous

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  • Du fait d'être un Arabe chez-nous

    H : Cela va de soit que les maghrébins, voisins immédiats, m'intéressent à un degré plus important que les plus éloignés.

    X : Mémoire sociologique des peuples, l'exemple des maghrebins de france est interessant a etudier pour un sociologue. Car l'émigration de ces communautés et anterieur au panarabisme officiel des etats, on y devine clairement le degré reel d'impregnation des différentes strates identitaires. Un algérien et un marocain sont deux maghrebins. Un algerien et un jordanien ne sont pas deux arabes. Pour faire court, orientaux et maghrebins ne se frequentent pas en général.

    H : Ce qui se passe à Damas me concerne bien plus (et de très loin) que ce qui se passe à Alicante alors que la distance physique n'a rien de comparable.

    X : Oui ,c logique,il y a un sentiment d'appartenance a la sphère arabo musulmane, de meme qu 'un français et un italien se sentiront appartenir a l occident. Après si tu dois déménager ,je ne suis pas certain que le classement de tes priorités ne va pas changer.

    H : Il y'a bien une communauté de sentiment et d'appartenance commune parmi les Arabes de ce siècle

    X : Oui.

    H : C'est cela le "monde arabe" et c'est pour cela que beaucoup d'arabes férus de foot peuvent se reconnaître dans une équipe algérienne au mondial.

    X : Ils n'ont pas le choix, a defaut d'un meilleur candidat plus représentatif

    H : On ne peut couper net "l'histoire des gens" de ce qui arabe d'avant la venue de L'islam car c'est aussi de leurs "racines", d'une manière ou d'une autre.

    X : Ok harrachi ;mais il faut relativiser tout de même toute cette histoire et veiller a ne pas tomber dans la mythologie. Je percois plus les choses comme de segments d' identites culturelles partagees que comme une interaction sociologique historique et continue. L'apport ethnique arabe est faible au Maghreb (a contrario de l'influence linguistique et religieuse), et en ce qui concerne les tribus hillaliennes. Elles ont non seulement intégrés les sociétés maghrébines en y contractant alliances et mariages ,elles ont également intégrés la culture et l'histoire propre du Maghreb. Dans les faits,elles n'ont plus eu de lien politique ou culturel avec l'Arabie depuis leur émigration il ya de cela mille ans.
    Dernière modification par Harrachi78, 24 juin 2014, 12h24.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

  • #2
    Précision

    Ceci est un poste de XENON sur le topic de l'Equipe d'Algérie supportée par les spectateurs du Monde Arabe. Comme promis, je le reprend en guise de liminaire pour une discussion à part.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      @harrachi: salam 3alik

      échange très intéressant.

      globalement, vous êtes d'accords d'après ce que j'ai pu constater
      La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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      • #4
        @Xenon

        1. C'est qu'avant le "panarabisme officiel des Etats" il y avais d'autres formes de sentiments qui reliaient les mêmes Arabes entre eux ou même leurs sous-groupes (tribus) entre eux. Le nationalisme arabe est une invention très récente oui, mais pas plus récente que tous les autres nationalismes dans tous les pays d'Islam. On ne peut donc prendre ce paramètre-là pour témoin de quoi que ce soit à ce sujet.

        2. Je ne pense pas qu'il y aura vraiment changement au sens où tu l'entends. Si il venait que je m'installe en Syrie ou en Irak par exemple, je serais toujours très concerné par ce qui pourrait se passer à Tunis ou à Rabat du simple fait que sois moi-même maghrébin ... ou d'origine maghrébine. En fait, il est normal et naturel pour tout humain de voir et sentir le monde autour de lui selon un système de cercles qui vont de plus en plus larges et de plus en plus loin en partant du milieu : moi.

        3. J'en reviens à la vision du monde par cercles concentriques : il est normal qu'un arabe syrien ou égyptien se sente plus représentés par un jordanien que par un algérien. En contre partie, il est normal pour le même arabe algérien de se sentir plus représenté par un marocain ou un tunisien. Cela ne veux nullement dire que l'un serait "moins arabe" que l'autre sur une échelle absolue : les fils de mon père (mes frères) me sont plus proches et plus importants que les enfants de mes oncles (les cousins) ; nous n'en faisons pas moins partie du même clan, et nous portons bien le même nom.

        4. L'invasion du Maghreb par une population nomade arabe à partir du 11e siècle n'est pas un mythe. On est bien d'accord que c'est une réalité historique indubitable. Relativiser, je veux bien, mais à te lire il s'agit bien plus que cela : tu dilues le fait à tel point que tu lui enlèves toute pratiquement toute substance puis, partant de là, tu le réduis à presque rien. Ca ne concorde pourtant pas avec la réalité du terrain.

        Ce ne sont pas 30 bonhommes tombés par hasard dans le coin et à qui l'on aurait marié 30 femmes du coin puis après plus rien. La présence arabe (hilalienne j'entends) fut un fait social majeur, et leur présence (réelle, physique y compris) ressort clairement et de manière persistante dans les textes maghrébins sur pas moins de 500 ans. Ce n'est donc pas le substrat maghrébin qui aurait "absorbé" ce groupe d'humains comme tu le suggère, mais plutôt l'inverse au sens où ce sont ces clans et tribus hilaliens et leur descendance qui ont absorbé en chemin des grosses portions de l'ancien substrat berbère. Normalement, le résultat des courses (= situation ethnique de nos jours) se suffit à lui-même.

        Et bien, c'est pour cette partie là que je rappelle qu'il y'a forcément un lien avec l'Histoire des Arabes : d'une manière ou d'une autre, par filiation ou par assimilation, une bonne partie des Maghrébins de nos jours sont les descendants de cette population là. Il y eut donc un moment (aussi lointain qu'il soit) où l'Histoire de leurs aïeuls (les miens par exemple) se jouait ailleurs qu'au Maghreb, et on ne peut couper la population maghrébine de cette histoire là, au même titre qu'on ne peut la couper des "autres histoires" d'avant l'Islam. C'est cela le Maghreb de nos jours, un tout complexe où s'enchevêtre plusieurs pans et non pas un "tout berbère" qui aurait porté tout le reste.
        Dernière modification par Harrachi78, 24 juin 2014, 14h49.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          @Risk

          globalement, vous êtes d'accords d'après ce que j'ai pu constater.
          Oui et non. Ca se joue au niveau du point de la "relativisation". Les répercussions sont assez sérieuses si on y regarde de plus près.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            Sérieux débat en vue .. je m'abonne

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            • #7
              ..............

              J'ai quelques soucis à recopier du texte rédigé en arabe !
              Dernière modification par absent, 24 juin 2014, 14h29.

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              • #8
                Bonjour Harrachi,

                Je vais te décevoir mais je ne me sens en rien arabe et je ne pense pas avoir des choses en commun avec un Égyptien ou un Syrien ( à part la religion, s'ils sont musulmans), (encore moins un saoudien ), d'ailleurs j'ai eu l'occasion d'en rencontrer ici en France et franchement zéro affinités.

                Je ne pense pas être la seule dans ce cas et je pense que c'est réciproque, eux non plus ne nous considèrent pas comme des arabes.

                Avec les Tunisiens et Marocains (même si je connais plus les premiers) c'est différent on a déjà plus de choses en commun.
                Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                • #9
                  @Mégane

                  Pourquoi me decevoir ? Je n'ai pas d'attentes particulières à ce sujet et il ne s'agit pas non plus d'inviter qui que ce soit en Algérie à se sentir arabe si il ne se sent pas l'être à la base ou, mieux, si il ne veux pas l'être de toute manière. Ma description concerne explusivement les Arabes du pays, et dont moi-même et toute ma famille faisons partie.

                  Pour ce qui est la "reconnaissance" ou non de mon arabité par un saoudien (ou par un autre) je dois dire de facto que c'est un faux débat. Je ne tiens pas la chose du Saoudien ni de L'Arabie Saoudite puisque mes aïeuls (qui sont tout aussi arabes que les siens et peut-être plus) ne sont plus concernés par l'histoire de la péninsule arabique à partir du 11e s., autrement dit plus de 700 ans avant que naisse la dynastie des Al Saoud. Leur arabité, les aïeuls en question l'ont emmenée avec eux entière au moment oú ils ont quitté l'ancien coin de terre pour s'établir dans celui-ci, et c'est de là que moi-même, ma famille et des millions d'autres algériens et maghrébins tenons notre propre arabité. Le saoudien ou l'Égyptien n'y pourront rien, et leurs opinions éventuelles comptent pour du beurre sur ce chapitre.
                  "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                  • #10
                    ma famille et des millions d'autres algériens et maghrébins tenons notre propre arabité. Le saoudien ou l'Égyptien n'y pourront rien, et leurs opinions éventuelles comptent pour du beurre sur ce chapitre..
                    Harrachi78 Bonsoir

                    je suis a 100 % d accord avec toi la !

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                    • #11
                      Harrachi Bonjour,

                      On a déjà débattu toi et moi de ce genre de sujet.
                      Que l'on parle d'algérien arabophone je peux comprendre, mais d'algérien arabe, je suis désolée, comment peux-tu être sûr à 100% que tu es arabe?

                      Et quand bien même on le saurait, même si c'est difficile à prouver étant donné qu'on ne peut pas remonter très loin dans les arbres généalogiques pour absence de preuves écrites(et officielles), quand bien même on le pourrait à ce moment là il faudrait trouver son pays d'origine, puisque l'Algérie n'est pas une terre arabe.

                      Pour moi en Algérie on peut parler d'arabophones mais pas d'arabes car on n'en sait rien. Pour ma part le mot algérien me suffit.

                      Ce qui serait intéressent c'est que l'on mène une vraie réflexion sur l'identité algérienne qui reste encore pour beaucoup très floue.

                      Nous avons de vrais soucis identitaires et chacun selon son milieu sa région sa langue maternelle peut s'identifier à telle ou telle culture.

                      Nous nous sentons tous algériens, avec des valeurs communes mais aussi des choses aux quelles nous n'adhérons pas tous.

                      Pour revenir à l'équipe algérienne de foot, je n'ai pas l'impression ici que d'autres communautés arabes s'y identifient.

                      Au contraire les arabes que j'ai eu l'occasion de connaitre nous considèrent tous comme des musulmans mais pas des arabes, pour ma part je trouve qu'ils n'ont pas tort.
                      Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                      • #12
                        @Mégane

                        ... Que l'on parle d'algérien arabophone je peux comprendre, mais d'algérien arabe, je suis désolée, comment peux-tu être sûr à 100% que tu es arabe ? ...

                        C'est qu'il ne s'agit pas d'une sorte de négociation MEGANE. Ce que "je suis", c'est ce que je sens et ce que je déclare être. Il s'agit là d'informer l'interlocuteur que je suis un arabe et non de le convaincre de la chose, et encore moins de requérir son assentiment là-dessus. Sinon, comment peux-tu de ton côté être sûre à 100% que tu es autre chose qu'arabe ?

                        ... Et quand bien même on le saurait [...] à ce moment là il faudrait trouver son pays d'origine, puisque l'Algérie n'est pas une terre arabe ...

                        Cela voudrait-il dire que les Normands de France devraient retrouver la Scandinavie ? Voir même tous les français qui ne se réclameraient pas d'une ascendance gauloise ou celtique ? Je t'ai connue plus raisonnable ! La géographie n'entretient pas des liens immuables avec la démographie ni avec l'ethnographie. Les humains (individus ou groupes) ont tendance à bouger et à se mouvoir sur la surface de la terre, et cela se traduit par des changements sur les cartes. C'est normal.

                        ... Pour moi en Algérie on peut parler d'arabophones mais pas d'arabes car on n'en sait rien. Pour ma part le mot algérien me suffit ...

                        En Algérie il y'a des arabophones et des berbérophones ; ceci est un fait. Mais si il y'a des Berbères c'est qu'il y'a aussi des Arabes. Pour ce qui est de la qualité d'algérien, il s'agit d'une strate ou d'une couche de mon identité qui se cumule et se recoupe (sans s'opposer nullement) aux autres strates. Ce n'est pas un problème en soit.

                        ... Ce qui serait intéressent c'est que l'on mène une vraie réflexion sur l'identité algérienne qui reste encore pour beaucoup très floue. Nous nous sentons tous algériens, avec des valeurs communes mais aussi des choses aux quelles nous n'adhérons pas tous ...

                        Pour moi personnellement, les choses sont très claires. Je suis un arabe, je suis un musulman et je suis un algérien. Ces trois aspects s'accumulent et se recouvrent, mais je peux tout a fait partager la dernière citée (algérianité) avec des compatriotes qui ne se reconnaissant pas personnellement dans les deux premières (arabité + islam), à la condition expresse qu'ils montrent tout le respect qu'on doit aux choses chères à un frère.
                        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                        • #13
                          l'Algérie n'est pas une terre arabe
                          ----------------------------------------------------------

                          Je suis tout à fait d'accord avec vous que l'Afrique du Nord est une terre amazighe et non arabe. Le substrat reste Amazighe et les conquérants et les nouveaux arrivants doivent se fondre dans ce substrat du moment que les pouvoirs de ces conquérants ont disparu.


                          Extrait d'un article traitant de la problématique de l'identité des nord-africains paru dans le journal "TAWIZA"


                          مكونات الهوية:

                          إذا أخذنا مثلا الهوية العربية، مطبقين التعريف السالف للهوية، سنلاحظ أن الخصائص الملازمة للعروبة، والتي تخص الشعب العربي وحده وبها يتميز عن باقي الشعوب الأخرى هي: أ ـ موطنه التاريخي الأصلي الخاص به بشبه الجزبرة العربية ب ـ لغته العربية التي ينفرد بها عن كل الشعوب الأخرى. والخصائص الملازمة كذلك للهوية اليابانية، أي الخصائص التي ينفرد ويتميز بها الشعب اليباني عن الشعوب الأخرى هي: أ ـ أرض اليابان التي هي الموطن الأصلي للشعب الياباني دون سواه من الشعوب الأخرى. ب ـ اللغة اليابانية الخاصة بالشعب الياباني وحده دون الشعوب الأخرى. ونفس الشيء فيما يتعلق بالخصائص الملازمة كذلك للهوية الأمازيغية، أي الخصائص التي ينفرد ويتميز بها الشعب الأمازيغي عن الشعوب الأخرى، والتي هي: أ ـ بلاد تامازغا (شمال إفريقيا) التي هي الموطن الأصلي للشعب الأمازيغي دون سواه من الشعوب الأخرى. ب ـ اللغة الأمازيغية الخاصة بالشعب الأمازيغي وحده دون الشعوب الأخرى. وهاتان الخاصيتان (الموطن واللغة) الملازمتان لكل شعب من الشعوب، واللتان تعطيانه هويته الخاصة التي ينفرد بها عن باقي الشعوب الأخرى، تشكلان قاعدة عامة تسري على هويات كل شعوب الدنيا. ويستحيل أن نجد مثالا مضادا واحدا ينفي هذه القاعدة أو يدحضها.

                          الهوية بين الأرض واللغة:

                          إذا كانت هوية الشعوب تتحدد بالأرض واللغة، كما رأينا وشرحنا، فما هي «نسبة» كل منهما في تشكيل هذه الهوية؟ أي ما دور ووزن كل منهما في هذه الهوية؟ هل دوراهما متساويان أم أن أحدهما أكبر وأهم من الآخر؟
                          1 ـ الأرض واللغة في مطالب الحركة الأمازيغية: عندما نتأمل مطالب الحركة الأمازيغية، نلاحظ أن المطلب اللغوي يطغى بشكل لافت على كل المطالب الأخرى مثل الاعتراف بالهوية الأمازيغية للمغرب، إعادة كتابة تاريخ المغرب، اعتماد الأعراف الأمازيغية كمصدر للتشريع، وقف نزع الأراضي من أصحابها الأمازيغيين، تنمية «المناطق الأمازيغية»... بل إن الكثير من المطالب الأمازيغية ترتد إلى ـ وتتفرع عن ـ المطلب اللغوي لأن الاستجابة لها تمر عبر الاستجابة لهذا المطلب اللغوي، مثل المطالبة بإدماج الأمازيغية في التعليم وفي الإعلام وفي القضاء وفي الإدارة، هذا الإدماج الذي يتحقق باستعمال اللغة الأمازيغية في التعليم وفي الإعلام وفي القضاء وفي الإدارة، وهو ما يعني أن هذا المطلب لغوي رغم أنه يتعلق بقطاع الإعلام أو الإدارة أو القضاء. وحتى مطلب الترسيم الدستوري للغة الأمازيغية، والذي يمثل أعلى سقف «سياسي» للمطالب الأمازيغية، ليس سوى وسيلة لتوفير الحماية القانونية للغة الأمازيغية وضمان استعمالها في مؤسسات الدولة. هذه الأولوية للغة في مطالب الحركة الأمازيغية تجعل مفهوم الهوية يكاد يختلط بمفهوم اللغة عند هذه الحركة، إذ تصبح المطالبة بالاعتراف بالهوية الأمازيغية لا تعني شيئا آخر غير الاعتراف باللغة الأمازيغية.
                          لماذا تعطي الحركة الأمازيغية دورا أكبر لعنصر اللغة الذي تجعل منه العامل الحاسم والمحدد للهوية فيما يتعلق بالأمازيغية؟

                          ليس لأن اللغة هي العنصر الأهم في تحديد الهوية، ولا بسبب سياسة التعريب التي تستهدف اللغة الأمازيغية، كما يعتقد الكثيرون. وإنما لأن العنصر الوحيد من العناصر المكونة للهوية، الذي تبقى للأمازيغيين من هويتهم الأمازيغية هو عنصر اللغة الأمازيغية، إذ لم تعد لهم دولة أمازيغية ولا أرض أمازيغية (وهي الأهم في الهوية) بعد أن أصبح المغرب بلدا «عربيا» وجزءا من «الوطن العربي»، ولا شعب أمازيغي بعد أن حوّل التعريب هذا الشعب الأمازيغي إلى شعب «عربي»، ولا حتى الأسماء الأمازيغية بعد أن أصبح عدد من ضباط الحالة المدنية يمنعون تسجيل الأسماء الأمازيغية. الشيء الوحيد الذي لا زال يربطهم بهويتهم الأمازيغية ويذكّرهم بها ويدلّ عليها هو اللغة الأمازيغية التي لا زالوا يستعملونها ويتحدثون بها. ومن هنا نفهم لماذا تكاد اللغة الأمازيغية أن تكون مرادفا للهوية الأمازيغية في مطالب الحركة الأمازيغية، لأنها (اللغة) هي كل ما تبقى للأمازيغيين من هذه الهوية.

                          لكن هذا التركيز على اللغة، والتعامل معها كما لو كانت هي كل الهوية، قد يساهم في إضعاف هذه الهوية وضياعها في النهاية. لماذا؟ لأن الهوية تمثّلها، في كل بلدان العالم، الدولةُ التي تمارس سيادتها باسم هوية الأرض التي تسود عليها، كما سنشرح ذلك لاحقا. وبالتالي فإن المطالبة باسترداد الهوية الأمازيغية لا ينفصل عن المطالبة بإقامة دولة أمازيغية، بالمفهوم الترابي كما سنوضح فيما بعد. النتيجة أن المطالبة بالاعتراف باللغة الأمازيغية والنهوض بها ورد الاعتبار لها هو مطلب جزئي ولسني لن يغير شيئا من هوية الدولة التي تبقى عربية في هويتها وانتمائها حتى عندما تستجيب هذه الدولة لكل مطالب الحركة الأمازيغية التي تخص اللغة الأمازيغية. فحتى على فرض أن الأمازيغية أصبحت، كما تطالب بذلك الحركة الأمازيغية، لغة رسمية ومستعلمة في التعليم والإدارة والقضاء وكل مؤسسات الدولة، إلا أن ذلك سيكون دائما في إطار دولة ذات هوية عربية واحدة تعترف بالتعدد اللغوي الموجود لديها. لهذا يجب على الحركة الأمازيغية أن تنتقل من المطلب اللسني إلى المطالبة بالدولة الأمازيغية ـ بالمفهوم الترابي وليس العرقي ـ التي ستسترجع معها الهوية الأمازيغية كاملة وبكل عناصر ها ومكوناتها الترابية واللغوية.

                          2 ـ العلاقة بين الأرض واللغة: بعد هذا التوضيح للعلاقة الخاصة للحركة الأمازيغية، وللأمازيغيين بصفة عامة، باللغة الأمازيغية، نعود إلى تحليل العلاقة العامة والعادية بين الأرض اللغة كما هي محددة في الأسئلة التي طرحناها أعلاه.
                          عندما نتأمل العلاقة بين الأرض واللغة، سنتوصل إلى أن اللغة لا تكتسب أهميتها كعنصر في تحديد الهوية إلا لأنها هي نفسها تستمد وجودها وهويتها واسمها من الأرض التي نشأت بها وتنتمي إليها. فنحن نعرف مثلا أن اللغة اليابانية ليست هي اللغة الصينية، وأن هذه الأخيرة ليست هي اللغة الهندية، كما أن هذه ليست هي اللغة الفارسية، ودون أن نعرف شيئا عن الاختلافات بين الأنظمة النحوية والاشتقاقية والمعجمية لهذه اللغات الأربع، هذه الاختلافات التي قد تفسر أن هذه لغة صينية وتلك يابانية أو فارسية أو هندية. فعلى أي أساس نميز إذن بين هذه اللغات التي نجهل خصائصها النحوية والمعجمية؟ نميز بينها، ليس على أساس خصائصها الداخلية كلغات، بل على أساس انتماءاتها الترابية إلى أرض الصين أو الهند أو فارس أو اليابان. فاللغة الصينية ليست تلك اللغة التي تتميز بسمات خاصة بها كلغة صينية، وإنما، بكل بساطة، هي لغة أرض الصين بغض النظر عن خصائصها النحوية والاشتقاقية والمعجمية التي تميزها كلغة صينية. وكذلك الأمر بالنسبة لجميع اللغات التي تتمايز بعضها عن بعض بانتماءاتها الترابية التي تستمد منها وجودها وهويتها وأسماءها. ولهذا فهي تسمى بأسماء الأراضي التي نشأت فيها. وبالتالي فهويتها هي نفسها تابعة لهوية الأرض التي ظهرت بها هذه اللغات. وهكذا تكون الأرض هي الأصل واللغة هي الفرع في تحديدهما للهوية دون أن ينتقص هذا الدور «الفرعي» للغة شيئا من أهميتها أو يجعلها عنصرا بسيطا وثانويا، بل تبقى دائما وجها آخر للهوية لكن شريطة ارتباطها بالأرض التي هي مهد تلك اللغة وموطنها. فالأرض، كمكون للهوية، عنصر مستقل وموضوعي في حين أن اللغة عنصر فرعي وتابع.
                          ومن جهة أخرى، إن الشعوب لا تملك إلا أرضا واحدة هي التي تنتمي إليها وتستمد منها هويتها. لكن يمكن لتلك الشعوب أن تستعمل لغات أخرى بجانب لغتها الهوياتية. بل قد نجد شعوبا، كالهند والسينيغال مثلا، تستعمل لغات أجنبية عنها كلغات رسمية للدولة وللسلطة دون أن يكون لذلك أي تأثير على هويتها التي تبقى هي هوية الأرض التي تنتمي إليها تلك الشعوب التي تستعمل تلك اللغات الأجنبية. كل هذا يبيّن أن الأرض، كمكون للهوية، عنصر ثابت قار ـ أو على الأقل لا يتغير بنفس السهولة التي تتغير بها اللغة ـ وواحد، في حين أن اللغة هي موضوع للتغير والتعدد والتطور.

                          الهوية ارتباط فيزيقي ووجداني بالأرض:

                          واضح من التحليل السابق أن الهوية لا يمكن إلا أن تكون واحدة وليست متعددة، كما أنه لا علاقة لها بالعرق ولا بالأصل السلالي والإثني. بل هي مستمدة من الأرض التي تمنح هويتها للإنسان الذي يعيش فوقها كما فعل أجداده السابقون. ولهذا غالبا ما نلاحظ، ما عدا عند الشعوب التي تعرضت لغزو أثّر على هويتها كما هو شأن البلاد الأمازيغية بشمال إفريقيا، أن اسم الأرض التي يعيش فوقها شعب ما، هو نفسه الاسم الذي يحمله ذلك الشعب، وهو نفسه الاسم الذي تحمله اللغة التي يتكلمها ذلك الشعب كما سبقت الإشارة:
                          فالشعب الياباني يسمى باسم أرضه اليابانية، ويتكلم لغة تحمل اسم الأرض اليابانية التي هي اللغة اليابانية. والشعب الفرنسي يسمى باسم أرضه الفرنسية، ويتكلم لغة تحمل اسم الأرض الفرنسية التي هي اللغة الفرنسية. والشعب الصيني يسمى باسم أرضه الصينية، ويتكلم لغة تحمل اسم الأرض الصينية التي هي اللغة الصينية. والشعب التركي يسمى باسم أرضه التركية، ويتكلم لغة تحمل اسم الأرض التركية التي هي اللغة التركية. وهلم جرا... وهذا ما يؤكد أن هوية أرض الأجداد (هوية صينية، فارسية، تركية، أفغانية، أمازيغية، عربية...) هي التي تمنح السكان الذين يعيشون فوقها كورثة لأولئك الأجداد، انتماءهم الهوياتي المستمد من هوية تلك الأرض. واستقرارهم وعيشهم المشترك فوق أرض الأجداد تلك، تنتج عنهما لغة مشتركة يتواصلون بها تكون خاصة بسكان تلك الأرض التي تستمد منها تلك اللغة هويتها هي كذلك كما سبق أن شرحنا، بجانب ما يؤدي إليه ذلك العيش المشترك فوق تلك الأرض من ظهور ثقافة ومعتقدات وعادات وفنون تشكل قيما مشتركة لسكان تلك الأرض. هكذا تكون الهوية ارتباطا فيزيقيا ـ وليس فقط وجدانيا ـ مباشرا بأرض الأجداد، ارتباطا ذا عمق وجذور يتمثلان في الأجداد السابقين الذين سكنوا تلك الأرض. وليس المهم، لقيام ارتباط فيزيقي مباشر وعميق وذي جذور بالأرض، عدد الأجيال من الأجداد الذين سكنوا هذه الأرض ولا المدة الزمنية لاستقراهم بها، بل المهم أن يكون هناك مثل هذا الارتباط ولو تعلق الأمر بجيلين أو ثلاثة وبقرن أو نصف قرن، لأن المهم هو استقرار هؤلاء الأجداد على وجه الدوام والبقاء بالأرض مصدر الهوية. وهذا أحد الفوارق بين الهوية والجنسية التي يمكن للإنسان أن يكتسبها دون أن يكون له أجداد يحملون تلك الجنسية.
                          لا يمكن إذن أن يكون هناك تعدد في الهوية الواحدة، وإنما قد يكون هناك تعدد في الهويات، بالجمع، داخل وطن واحد يتوزع إلى مناطق تشكل، بناء على العناصر المشكلة للهوية كما ذكرناها أعلاه، هويات متمايزة ذات حدود ترابية ولسنية (العنصران المحددان للهوية كما رأينا).

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                          • #14
                            Cela voudrait-il dire que les Normands de France devraient retrouver la Scandinavie ?

                            -------------------------------------------


                            A leurs arrivée sur les côtes de la France actuelle, les Normands ont effectivement parlé leur dialecte germanique mais l'arrière pays est resté celte romanisé. Ces Normands ont fini par adopter la langue d'oïl mère de la langue française actuelle et ils l'ont même introduite et imposée à la cour chez leurs cousins éloignées les Anglo-saxon d'Angleterre quand ils ont envahi ce pays. C'est grâce aux Normands que la langue anglaise s'est enrichi avec le vocabulaire de la langue française.

                            Actuellement la Normandie se définit française donc gauloise et ne réclame plus son origine germanique. Idem pour les Francs ou les Bourguigons qui se sont mélangés avec les Gaullois et ne réclament plus leur origine germanique/Alémanique. Même les germains Alémaniques de l'Alsace et Saxes du nord de la lorraine actuelle se réclament Français.

                            Pourquoi les descendants des Beni Hilal, Beni Maaqil de chez nous... continuent à se réclamer arabe alors qu'ils se sont mélangés avec les Berbères et vivent sur une terre amazighe ? Une sous-culture dominée par la culture arabo-musulmane ?
                            Non seulement ils se réclament arabes mais ils veulent aussi avec l'aide des amazighs acculturés de tout arabiser en effaçant toute trace de la culture de l'Afrique du Nord notamment la langue qui est la première identité !

                            L'intégration dans le substrat celte romanisé de ces germains a donné naissance à ce qu'on appelle aujourd'hui la France et personne ne leur demande de revenir dans le pays de leurs ancêtres la Scandinavie car ils ne se définissent pas en tant que Scandinaves et ne cherchent pas à intégrer la France dans le monde germanique.
                            Dernière modification par absent, 25 juin 2014, 15h44.

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                            • #15
                              @Ath-Snouss

                              ... Je suis tout à fait d'accord avec vous que l'Afrique du Nord est une terre amazighe et non arabe ...

                              La terre (portion de surface terrestre) n'a pas d'identité en elle-même. L'identité est une chose qui concerne les êtres humains, ce qui fait que l'identité d'une terre ne fait que s'indexer (par convention) sur l'identité du groupe humain qui la peuple à X moment de son histoire.

                              ... Le substrat reste Amazighe ...

                              Reste à définir ce qu'est un "substrat" en matière humaine, et sous quelle forme il est sensé se manifester dans la réalité présente.

                              ... les conquérants et les nouveaux arrivants ...

                              Entre 962 et 1.430 ans dans le cas qui nous intéresse.
                              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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