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Fusions-acquisitions : l'Afrique, ce nouveau terrain d'opérations

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  • Fusions-acquisitions : l'Afrique, ce nouveau terrain d'opérations

    Traditionnellement visées, les entreprises liées aux ressources naturelles, minières, pétrolières, gazières et aux infrastructures ont laissé place à des cibles dans les secteurs télécoms, médias, banques, assurances et biens de consommation. Avec une croissance moyenne de 5,5 % et l'émergence d'une classe moyenne de près de 300 millions de consommateurs, le continent a la cote. "Là où on voyait des investisseurs dans les ports, les infrastructures, l'énergie, on voit aujourd'hui des entreprises vendre du yaourt, des produits de beauté, des abonnements téléphoniques... Danone était implanté depuis plusieurs années en Afrique du Nord et en Afrique du Sud. Il a franchi un cap en s'offrant Fan Milk, présent dans six pays d'Afrique de l'Ouest, en octobre 2013. L'Oréal se déploie, à la conquête des consommateurs africains. Le fonds familial Wendel a une très forte volonté d'investir en Afrique. En deux ans, ils ont investi près de 680 millions d'euros, dans les télécoms et les assurances, avec comme critères d'asseoir une position panafricaine et de ne pas dépendre des commandes publiques", souligne Hervé Castelnau, spécialiste des fusions-acquisitions chez Jones Day. Autant dire que si ce n'est pas la ruée, ça y ressemble. Sur le continent, le cabinet d'affaires est intervenu pour Orange, Veolia, Chevron, Société générale ou encore British American Tobacco. En attendant d'autres acteurs...

    Les opérations ont enregistré une hausse de 20 % en Afrique subsaharienne

    Selon Mergermarket Group, les activités de fusions-acquisitions ciblant les compagnies d'Afrique subsaharienne ont totalisé 26,7 milliards de dollars en 2013, en hausse de 20 % par rapport à 2012. Aux côtés des investissements industriels classiques, les opérations de private equity se développent, via des fonds comme Helios, Emerging Capital Partners, Abraaj ou encore African Infrastructure Investment Managers (AIIM). Dernière grosse acquisition annoncée : le rachat de 34 % du premier gestionnaire sud-africain de fonds de pension Alexander Forbes par le courtier d'assurances américain Marsh & McLennan, via sa filiale Mercer. L'opération sera finalisée lors de l'introduction de la société sur la Bourse de Johannesburg en juillet. La transaction est évaluée à 394 millions de dollars. "Mercer fait cet investissement pour bénéficier des perspectives de croissance en Afrique du Sud et au niveau de l'ensemble des marchés de l'Afrique subsaharienne", a indiqué Alexander Forbes.



    Le leadership est assuré par les États-Unis

    Dans ce marché des fusions-acquisitions, les premiers investisseurs sont les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Afrique du Sud, l'Inde et les Émirats, la Chine arrivant bien plus loin dans le classement. "Il y a également beaucoup d'investissements intra-continent, venant d'Afrique du Sud, du Kenya, du Nigeria et du Ghana. En termes d'attractivité, la perception du continent africain s'est considérablement améliorée, malgré le contexte politique dans certains pays. On est même en train de se dire que le temps des bonnes affaires en Afrique est un peu révolu. Beaucoup de gens investissent, les cibles sont de plus en plus chères et de plus en plus disputées", relève Alexandre Ancel, avocat associé du cabinet Allen & Overy qui compte parmi ses clients Shell, le groupe chinois CPIM, Securitas ou encore l'Agence française de développement. Du beau monde.

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