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Alger et Le Caire condamnés à l'entente
par Kharroubi Habib
Durant les derniers mois du règne en Egypte de l'ex-président Hosni Moubarak, les relations algéro-égyptiennes ont été secouées par des turbulences qui ont failli provoquer leur rupture. Elles ont paru s'apaiser sans jamais se réchauffer du temps de celui de l'islamiste Mohamed Morsi, successeur élu de Moubarak.
Des signes indicateurs qu'un rapprochement s'esquisse entre Alger et Le Caire se sont produits durant la période de transition en Egypte pilotée par l'armée et son homme fort Abdel Fattah Al Sissi devenu depuis peu le président du pays. Ce rapprochement, Al Sissi en est incontestablement demandeur car il est en quête de partenaires régionaux et internationaux pour desserrer l'isolement dans lequel son régime et lui se sont retrouvés après le coup d'Etat qui a destitué Mohamed Morsi et la brutale répression qui s'est abattue sur le camp de celui-ci en réplique à ses tentatives de soulèvement populaire contre l'éviction de son président élu.
Au-delà du sentiment personnel qu'Al Sissi cultive à l'endroit de l'Algérie, il a tôt fait de se persuader qu'un réchauffement des relations algéro-égyptiennes s'impose à l'Egypte eu égard au poids dont pèse l'Algérie sur la scène régionale et internationale. C'est d'autant une nécessité pour le pays des pyramides qu'il est en train de vivre une situation qu'une entente avec l'Algérie l'aiderait sans conteste à la surmonter. C'est le signe politique que crédite la brève visite effectuée hier à Alger par Abdel Fattah Al Sissi. Celui-ci a, en consacrant à l'Algérie sa première sortie à l'étranger en tant que chef d'Etat, donné à comprendre toute l'importance qu'il accorde au retour de l'entente algéro-égyptienne.
Il faut admettre que l'Algérie et l'Egypte ont motif à juger indispensable un partenariat bilatéral pragmatique, ne serait-ce que celui que les deux pays ont à faire à un ennemi commun, le terrorisme international dont ils sont les cibles. L'inquiétude que suscite la plongée dans le chaos provoquée en Libye par les agissements de milices islamistes est commune pour Alger et Le Caire car ayant des conséquences à risque pour leur sécurité nationale respective. L'intérêt bien compris pour les deux capitales est qu'ils coordonnent leurs efforts pour faire échec aux menées que ces milices et les terroristes auxquels elles ont ouvert la porte de la Libye s'aventurent à mettre en exécution en Algérie et en Egypte.
Rien qu'apprécié sous cet angle seulement, il y a à l'évidence nécessité d'un pôle algéro-égyptien. Le délitement de ce pôle qui a été provoqué par le repli de chacun de ses constituants sur des préoccupations propres aux considérations d'ordre national ayant eu valeur de priorité pour l'un et pour l'autre a créé un vide dont des Etats régionaux ont profité pour mettre en œuvre des stratégies dont les nuisances n'ont épargné ni l'Algérie ni l'Egypte. Le contexte fait de similitudes de défis à relever pour l'Algérie et l'Egypte plaide pour leur partenariat qu'il n'est nul besoin de justifier par l'argument de la « communauté de destin ». L'axe algéro-égyptien est dans ce contexte la construction politique vers laquelle doivent aller les deux pays car indispensable pour faire barrage à la menace islamo-terroriste qui pèse sur eux.
par Kharroubi Habib
Le Quotidien d'oran
par Kharroubi Habib
Durant les derniers mois du règne en Egypte de l'ex-président Hosni Moubarak, les relations algéro-égyptiennes ont été secouées par des turbulences qui ont failli provoquer leur rupture. Elles ont paru s'apaiser sans jamais se réchauffer du temps de celui de l'islamiste Mohamed Morsi, successeur élu de Moubarak.
Des signes indicateurs qu'un rapprochement s'esquisse entre Alger et Le Caire se sont produits durant la période de transition en Egypte pilotée par l'armée et son homme fort Abdel Fattah Al Sissi devenu depuis peu le président du pays. Ce rapprochement, Al Sissi en est incontestablement demandeur car il est en quête de partenaires régionaux et internationaux pour desserrer l'isolement dans lequel son régime et lui se sont retrouvés après le coup d'Etat qui a destitué Mohamed Morsi et la brutale répression qui s'est abattue sur le camp de celui-ci en réplique à ses tentatives de soulèvement populaire contre l'éviction de son président élu.
Au-delà du sentiment personnel qu'Al Sissi cultive à l'endroit de l'Algérie, il a tôt fait de se persuader qu'un réchauffement des relations algéro-égyptiennes s'impose à l'Egypte eu égard au poids dont pèse l'Algérie sur la scène régionale et internationale. C'est d'autant une nécessité pour le pays des pyramides qu'il est en train de vivre une situation qu'une entente avec l'Algérie l'aiderait sans conteste à la surmonter. C'est le signe politique que crédite la brève visite effectuée hier à Alger par Abdel Fattah Al Sissi. Celui-ci a, en consacrant à l'Algérie sa première sortie à l'étranger en tant que chef d'Etat, donné à comprendre toute l'importance qu'il accorde au retour de l'entente algéro-égyptienne.
Il faut admettre que l'Algérie et l'Egypte ont motif à juger indispensable un partenariat bilatéral pragmatique, ne serait-ce que celui que les deux pays ont à faire à un ennemi commun, le terrorisme international dont ils sont les cibles. L'inquiétude que suscite la plongée dans le chaos provoquée en Libye par les agissements de milices islamistes est commune pour Alger et Le Caire car ayant des conséquences à risque pour leur sécurité nationale respective. L'intérêt bien compris pour les deux capitales est qu'ils coordonnent leurs efforts pour faire échec aux menées que ces milices et les terroristes auxquels elles ont ouvert la porte de la Libye s'aventurent à mettre en exécution en Algérie et en Egypte.
Rien qu'apprécié sous cet angle seulement, il y a à l'évidence nécessité d'un pôle algéro-égyptien. Le délitement de ce pôle qui a été provoqué par le repli de chacun de ses constituants sur des préoccupations propres aux considérations d'ordre national ayant eu valeur de priorité pour l'un et pour l'autre a créé un vide dont des Etats régionaux ont profité pour mettre en œuvre des stratégies dont les nuisances n'ont épargné ni l'Algérie ni l'Egypte. Le contexte fait de similitudes de défis à relever pour l'Algérie et l'Egypte plaide pour leur partenariat qu'il n'est nul besoin de justifier par l'argument de la « communauté de destin ». L'axe algéro-égyptien est dans ce contexte la construction politique vers laquelle doivent aller les deux pays car indispensable pour faire barrage à la menace islamo-terroriste qui pèse sur eux.
par Kharroubi Habib
Le Quotidien d'oran
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