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Tunisie;l'emprunt national fait le plein mais rate sa cible

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  • Tunisie;l'emprunt national fait le plein mais rate sa cible

    Le troisième emprunt obligataire de l'histoire de la Tunisie n'a pas attiré le grand public mais a séduit les institutionnels.

    Le compte y est ! L'emprunt national de 500 millions de dinars lancé par la Tunisie le 12 mai dernier a même été sursouscrit. Le ministre des Finances Hakim ben Hammouda s'est félicité la semaine dernière des 955 millions de dinars que l'opération a déjà permis de mobiliser. Soit 191 % de la somme initialement prévue, a-t-il ajouté sous les applaudissements.

    Cible manquée

    Pourtant à y regarder de plus près, la grande opération de participation citoyenne au budget de l'État semble bien avoir manqué sa cible. En effet : ce sont en majorité des personnes morales (867) qui ont répondu à l'appel, puisqu’elles ont souscrit 94 % du montant de l'opération. Les personnes physiques, elles sont un peu plus de 26 000, et ont mobilisés au total 53 millions de dinars.

    Pour Adel Grar, président du syndicat des intermédiaires en Bourse, qui avait participé à la conception de l'emprunt, le troisième emprunt national de l'histoire de la Tunisie n'a pas atteint son objectif : "l'opération devait toucher le grand public, comme le dernier emprunt de 1986 ! C'était un bon produit avec un taux intéressant, mais on a poussé les institutionnels à souscrire dès la première semaine, il aurait fallu plus communiquer, penser à des incitations fiscales".

    Celui qui dirige aussi le Jasmin Fund du capital-investisseur Emerging Capital Partners pointe également du doigt les banques qui n'ont pas joué le jeu selon lui, préférant souscrire elles-mêmes, plutôt que d'encourager leurs clients à participer à l'emprunt. En effet, 18 banques ont souscrit à elles seules 400 millions de dinars !

    Souscriptions

    "Les banques sont en manque de trésorerie. Et il y avait comme un conflit d'intérêt à les introduire dans la boucle. Désormais elles vont pouvoir refaire souscrire leurs clients à des taux forcément moins intéressants", estime-t-il, ajoutant que l'opération pourrait aussi avoir un impact négatif sur les bons du Trésor, plus adaptés aux acteurs institutionnels. Côté économie réelle aussi le manque à gagner se fera peut être sentir. En effet de nombreuses entreprises privées, mais aussi publiques, se sont pressées de souscrire à l'emprunt national : 793 sociétés ont prêté un total de 326 millions de dinars.

    En ce qui concerne les bailleurs individuels, ce sont les plus fortunés qui ont misé sur l'opération, à en croire Adel Grar, avec un nombre important de souscriptions dépassant les centaines de milliers de dinars. La période de souscription qui devait s'achever le 19 juin, a été prolongée jusqu'au 27 de ce mois. Mais seulement pour les personnes physiques


    Jeune Afrique
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