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La torture est toujours pratiquée en Algérie

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  • La torture est toujours pratiquée en Algérie

    Mustapha Bouchachi plaide pour la réforme de la législation nationale . Amendement du code pénal, séparation des pouvoirs et volonté politique. C’est ce que préconise l’avocat et ex-député Mustapha Bouchachi, pour mettre un terme à la torture en Algérie. Intervenant lors d’une conférence-débat organisée hier au siège de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), à l’occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture qui coïncide avec le 26 juin de chaque année, il affirme que cette pratique condamnable existe toujours en Algérie.


    La torture, comme moyen d’avoir des informations et des aveux, existe toujours en Algérie.

    Elle est moins fréquente depuis l’abrogation de l’état d’urgence en 2011 mais elle fait toujours des victimes», dénonce-t-il. Pour l’ancien président de la LADDH, ce genre de dépassement est favorisé par l’absence de mécanismes de contrôle des services de la police judiciaire chargés d’effectuer les arrestations des accusés et des prévenus. «Ce qui est désolant, c’est qu’il n’y a pas de mécanisme pour contrôler ce genre de dépassement. Parce que la justice algérienne n’est pas indépendante», soutient-il, rappelant sa tentative d’élaborer une proposition de loi à l’APN pour amender le code pénal algérien. «Ma proposition tend à permettre aux avocats d’assister leurs clients dès l’arrestation. Malheureusement, elle n’a pas vu le jour», déplore-t-il.

    Et de citer des cas de torture enregistrés et qui échappent souvent au contrôle du parquet général. «La police judiciaire agit sans aucun contrôle. Nous avons recensé des cas», lance-t-il, en appelant à une réforme du système judiciaire algérien. «Pour mettre un terme à ce problème, il faut mettre en place des lois et des législations qui donnent le droit aux accusés et aux prévenus de recevoir une visite familiale, d’entrer en contact avec leurs avocats et de ne pas faire de déclaration sans la présence de la défense. Il faut aussi une volonté politique et une séparation des pouvoirs», explique-t-il, en mettant l’accent sur la sensibilisation du citoyen contre cette pratique.

    Selon Mustapha Bouchachi, les autorités algériennes ont présenté, jusqu’à présent, trois rapports au comité contre la torture, dans lesquels elles affirment le respect des dispositions de la convention internationale en la matière. «Mais ce comité reste sceptique, à cause d’abord de l’état d’urgence et ensuite pour l’absence d’une définition globale de la torture dans la législation nationale», indique-t-il.

    Impact des disparitions forcées sur les nouvelles générations

    Considérées également comme «une forme de torture», les disparitions forcées enregistrées durant les années 1990 ont un impact grave sur les enfants des victimes et sur toute la société. Cet impact se manifeste, indique Benlatrèche Wassila, chercheuse en psychologie à Constantine, par des troubles multiformes. «Les enfants des victimes d’enlèvement ayant assisté à la scène de kidnapping de leurs parents développent des troubles psychologiques inquiétants. Cela est apparu après 15 ans. Au niveau de Constantine, nous avons constaté que ces enfants manifestent beaucoup de troubles liés aux scènes auxquelles ils ont assisté et qu’ils ont longtemps refoulées. C’est ce qu’on appelle en psychologie le stress post-traumatique», dit-elle.

    Selon elle, les autorités doivent entreprendre sans attendre un sérieux travail de recherche de prise en charge de cette génération d’adultes ayant actuellement entre 20 et 24 ans. «On a voulu occulter le problème des disparitions forcées, mais ses séquelles resteront. C’est une bombe à retardement ! Il faut comprendre que la violence sociale actuelle est une conséquence de la décennie noire», insiste-t-elle. Ces troubles psychologiques, ajoute-t-elle, touchent toutes les franges de la société, y compris les membres des corps constitués ayant vécu cette période. «Les témoignages recueillis auprès des familles de victimes peuvent servir de base à un travail de recherche. Cela nécessite un laboratoire de recherche. Tout le monde a besoin d’être réinséré», assure-t-elle. Les participants à cette conférence ont également condamné «les cas de torture enregistrés durant les événement de Ghardaïa que la justice a refusé d’élucider».

    Madjid Makedhi- El Watan

  • #2
    crimes contre l'humanité

    Considérées également comme «une forme de torture», les disparitions forcées enregistrées durant les années 1990 ont un impact grave sur les enfants des victimes et sur toute la société. Cet impact se manifeste, indique Benlatrèche Wassila, chercheuse en psychologie à Constantine, par des troubles multiformes. «Les enfants des victimes d’enlèvement ayant assisté à la scène de kidnapping de leurs parents développent des troubles psychologiques inquiétants. Cela est apparu après 15 ans. Au niveau de Constantine, nous avons constaté que ces enfants manifestent beaucoup de troubles liés aux scènes auxquelles ils ont assisté et qu’ils ont longtemps refoulées. C’est ce qu’on appelle en psychologie le stress post-traumatique», dit-elle.
    plus de 35.000 disparus à ce jour, et les responsables n'ont cessé de monter en grade. :22:

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