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La City rêve d'éclipser Wall Street

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  • La City rêve d'éclipser Wall Street

    La montée en puissance de la City (Londres) explique la panique du maire de New York, Michael Bloomberg, qui a commandé une étude pour prendre les mesures qui s'imposent et éviter que Wall Street ne se fasse bousculée par sa rivale britannique...

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    Vingt ans après son "big bang", la City rêve d'éclipser Wall Street

    Michael Bloomberg, le maire de New York, vient de mandater à grands frais le bureau conseil McKinsey pour examiner la meilleure manière de répondre à l'onde de choc du dynamisme londonien qui ébranle aujourd'hui la primauté de Wall Street.

    Célébrant, le 27 octobre, le vingtième anniversaire du fameux "big bang", la libéralisation brutale de ses règles de fonctionnement et de ses pratiques, la City se met à rêver... "Grâce au "big bang", Londres est bien placée aujourd'hui pour éclipser Wall Street", affirme Sir Win Bischoff, président pour l'Europe de la banque américaine Citigroup.

    L'explosion actuelle des inscriptions de compagnies internationales au London Stock Exchange, l'essor des marchés londoniens de devises, de métaux, de pétrole et des produits dérivés, l'extraordinaire réussite des fonds spéculatifs, des entreprises de capital-risque et de gestion de patrimoine installées dans la City attestent le succès de ce bouleversement historique.

    Lorsque Big Ben avait sonné, lundi 27 octobre 1986, le septième coup, la City avait perdu d'un trait ses us et coutumes vieux de plus de deux siècles. Cette réforme sans précédent avait entraîné l'abandon du système traditionnel de répartition stricte du rôle d'agents de change et de contrepartistes - les fameux jobbers -, la fin des commissions de courtage fixes, la mise en place d'un système de cotation informatisé et la levée de l'interdit frappant les entreprises étrangères.

    Ce grand chambardement a été accompagné de l'instauration d'une éthique de travail plus rigoureuse, accompagnée de longues heures devant l'écran et de surenchère en matière de salaires, liée à une concurrence féroce. La mise au rancart des vieilles dentelles du "club de gentlemen" a permis l'essor des transactions boursières pour le compte propre des nouveaux mastodontes de la finance.

    L'aspect le plus impressionnant, toutefois, c'est la disparition des fleurons de la banque d'affaires britannique passés tous - seuls NM Rothschild & Sons et Lazard sont restés indépendants - sous contrôle de grandes institutions financières étrangères, en particulier américaines.

    Après bien des soubresauts et des scandales, chacun a trouvé sa place. Les grands, une douzaine d'opérateurs américains, européens et japonais, sont devenus de véritables "supermarchés", offrant au client toute la gamme de prestations.

    Parallèlement, des firmes locales spécialisées (ICAP, Close, Collins Stewart...) ont tiré leur épingle du jeu en se concentrant sur un créneau particulier.

    Ombre au tableau, les lacunes de l'autorité supérieure de contrôle, le Securities Investment Board (SIB), comme des organismes d'autoréglementation mis en place lors de cette révolution ont contraint le gouvernement à une re-réglementation en douce des services financiers. Désormais la Financial Services Authority, créée en 2001, assure le bon fonctionnement d'une place restée foncièrement libre.

    Si l'objectif de cette réforme au forceps était de faire de Londres la première place financière du Vieux Continent face à Francfort ou Paris, ce coup de poker s'est révélé un coup de maître.

    En séparant la City de l'économie britannique, le "big bang" a créé un sanctuaire du capitalisme apte à tirer avantage de la mondialisation, alors en gestation.

    Malgré la non-adhésion à l'euro, les scandales à répétition et les problèmes d'infrastructures, Londres a prospéré au-delà des plus folles espérances des promoteurs du "big bang". A l'inverse de New York, la place anglaise est une vraie cité cosmopolite. A la City, dans le quartier de Canary Wharf, aux alentours de midi ou sur le coup de 19 heures, on entend parler toutes les langues de la planète.

    Le skyline du centre d'affaires ne cesse de se garnir de nouveaux gratte-ciel. A l'instar du Swiss Re Building, nommé familièrement le "cornichon érotique" en raison de son étrange forme ovoïde...

    source : le monde
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