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Sommeil et 3ème âge

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  • Sommeil et 3ème âge

    Plus on est âgé, moins on dort, en quantité et en qualité. « Le sommeil est-il, donc, un problème d’âge ? », une question récurrente dans les milieux scientifiques et en médecine gériatrique. Et de fait, les troubles du sommeil sont une donnée de base des difficultés rencontrées par les personnes du 3ème âge : Difficultés d’endormissement, fragmentation du sommeil, réveil précoce avec difficulté à retrouver le sommeil. D’où les prescriptions presque permanentes, quasi routinières, de produits somnifères pour les seniors.

    Pour le Pr Damien Léger, spécialiste du sommeil et président de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, « le sommeil change physiologiquement avec l’âge. La part de sommeil lent profond diminue et le nombre d’éveils durant la nuit augmente ». L’efficacité du sommeil (rapport entre le temps endormi et le temps couché), passe de 90 % chez l’adulte jeune à 75 % après 60 ans, et la durée moyenne de sommeil diminue d’environ une heure. L’horloge biologique est aussi modifiée. « Avec l’âge s’installe une avance de phase : on a envie de se coucher plus tôt et de se lever plus tôt ».

    Pourquoi les personnes âgées dorment-elles moins que les autres ?

    Plusieurs facteurs peuvent occasionner des pertes de sommeil chez nos aînés :

    1/ L’anxiété, suite par exemple à la perte d’un être cher ou simplement d’un ami. Et plus une personne est âgée, plus grandes sont les chances d’apprendre le décès d’un de ses pairs et/ou proches (amis, fratrie…) ;

    2/ La maladie : les métabolismes, après 60 ans d’existence ou plus, sont généralement fatigués et sont exposés à toutes sortes de dérèglements ou de pathologies : insuffisances respiratoires, apnées du sommeil fréquents ;

    3/ La douleur : être âgé signifie plus de chances d’être malade et être malade entraîne le plus souvent des douleurs, aiguës ou chroniques ;

    4/ La médication : les seniors sont généralement soumis à plusieurs protocoles médicaux, dont la récurrence ou le sevrage peut induire des troubles du sommeil.

    Qu’apporte la science ?

    1/ Eviter la sédentarité : Les spécialistes se penchent aujourd’hui sur les causes des évolutions du sommeil avec l’âge. L’une des raisons principales est que les seniors passent plus de temps dans leurs lits, ce qui perturbe leurs rythmes de sommeil, en plus de leur sédentarité qui les empêche d’être exposés à la lumière du jour.

    Or, « même si la mobilité est réduite, il faut s’exposer à la lumière naturelle au moins une heure par jour, de préférence le matin, car c’est ce signal qui cale l’horloge biologique », insiste le Pr Léger qui ajoute et précise, à toutes fins utiles, que la dégradation du sommeil et des performances physiques commence dès 50 ans…

    2/ Faire du sport : Il est donc fortement recommandé d’exercer des activités sportives peu traumatiques comme la marche ou le golf pour ceux qui peuvent se le permettre car l’activité physique augmente un peu le sommeil lent profond et diminue le sommeil paradoxal de début de nuit lié à la dépression. « Chez les plus âgés, la gymnastique douce ou la danse sont les mieux adaptés. «Si on pense à bien s’hydrater avant, pendant et après pour éviter problèmes rénaux et douleurs, et si on consacre du temps au retour au calme, l’activité physique régulière, conviviale et facteur de plaisir, a sur le sommeil une efficacité supérieure à celle des somnifères », rappelle le professeur.

    3/ Bien et mieux se nourrir : Les protéines, qui stimulent la vigilance, sont à privilégier au déjeuner, et les sucres lents, qui favorisent l’endormissement, plutôt au dîner

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