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Faut-il avoir peur du vaccin contre la grippe ?

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  • Faut-il avoir peur du vaccin contre la grippe ?

    A partir du mois d'octobre, les pharmacies commencent à s'approvisionner, en force, en vaccin contre la grippe. L'instabilité du climat et la persistance du soleil qui caractérisent le début de la saison hivernale n'arrangent pas les choses pour le citoyen qui se fait vite attaquer par la grippe dès qu'il baisse sa garde. Selon le ministère de la Santé (marocain), en ce début de saison de surveillance de la grippe (semaine s'étalant du 18 au 24 septembre de l'année courante), 0,77% des consultations l'ont été pour syndrome grippal. Les cas de grippe ont représenté 8,92% de l'ensemble des infections aiguës des voies respiratoires (IAVR), elles-mêmes à l'origine de 8,66% de l'ensemble des consultations médicales.


    De ce fait, la saison 2006-2007 n'enregistre aucune différence par rapport au début et à la fin de la saison précédente. Conclusion, durant la saison 2006-2007, les données de surveillance ne révèlent la présence d'aucune activité grippale. Loin d'être bénigne, la maladie peut engendrer des conséquences dramatiques pour certaines catégories de la population. Selon les spécialistes, le vaccin est fortement recommandé pour les diabétiques, les patients souffrant de troubles cardiaques graves, d'insuffisance respiratoire chronique, de forme grave des affections neurologiques et musculaires, épilepsie grave… La vaccination est possible chez toutes les tranches d'âges et elle est préconisée à partir de 6 mois.

    Tiraillé entre ses bienfaits et les rares incidents qu'elle risque d'occasionner, et qui lui parviennent via les médias ou autre téléphone arabe, le citoyen ne sait où donner de la tête. Conseillé ou déconseillé ? Des avis contradictoires sont émis de part et d'autre.

    A la question : «faut-il avoir peur du vaccin ?» Le docteur Rachid Britel, allergologue, répond par un «Non» sans équivoque. «C'est un vaccin très utile. Il faudrait juste que les personnes qui sont allergiques aux œufs l'évitent», se rattrape-t-il.
    Même avis favorable de la part du Pr. Larbi Idrissi, chef du département de toxicologie et de recherche médicolégale et président de la société marocaine de toxicologie. «Il est toujours conseillé d'utiliser le vaccin antigrippal surtout chez certaines catégories fragiles constituées essentiellement de personnes âgées ou souffrant d'immunodéficience. Le vaccin est bénéfique même d'un point de vue économique. Les entreprises encouragent de plus en plus leurs employés à l'utiliser pour s'assurer de moins d'absentéisme», rassure-t-il.

    Néanmoins, certaines personnes restent sceptiques quant à la fiabilité de cette vaccination. Elles se demandent pourquoi des accidents (aussi rarissimes soient-ils) surviennent quand même. Et ce, même si les vaccins sont de plus en plus purifiés.

    Le décès, en Israël, de quatre personnes après avoir reçu des vaccins antigrippe de Sanofi-Aventis, pose plusieurs points d'interrogation. Les victimes étaient âgées de 53, 67, 70 et 75 ans et ont toutes été vaccinées au même endroit, au cours des huit derniers jours. Ce groupe pharmaceutique a annoncé lundi qu'il avait décidé de réunir ses spécialistes en pharmacovigilance pour examiner les circonstances du décès.
    Et le Pr. Idrissi de nous apporter quelques éléments de réponse concernant cette affaire : «Généralement, comme toute vaccination, celle antigrippale est faite par des professionnels, en l'occurrence un médecin ou un infirmier dans une unité sanitaire.

    Il peut s'agir de vaccin unitaire c'est-à-dire d'une seule injection que la personne se procure elle-même. Elle a donc tout le loisir de consulter la notice pour s'assurer qu'elle ne présente pas de contre-indication. Il peut également s'agir de vaccins destinés à une certaine communauté. Dans ce cas, on injecte le produit et c'est tout ».

    Ceci dit, quand l'inévitable survient, l'enquête médicale porte sur les conditions d'injection du vaccin qui a été à l'origine du drame. Egalement le spécialiste déclare que lors d'une étude épidémiologique visant à établir la relation de cause à effet, les experts s'intéressent surtout aux conditions de manipulation et à l'hygiène des lieux.
    La vigilance est donc de mise pour optimiser les résultats de la vaccination.

    Surveillance clinique de la grippe au Maroc

    Au Maroc, la surveillance épidémiologique de la grippe clinique est assurée par un système «sentinelle»mis en place depuis la saison 2004-2005.

    Le réseau est constitué d'un total de 375 centres de santé répartis sur l'ensemble des provinces et préfectures du pays .Une population de près de 12 millions d'habitants sont concernés.

    Est considéré comme cas de grippe toute personne ayant manifesté brutalement de la fièvre (Température supérieure ou égale à 39°C), des myalgies et une symptomatologie respiratoire (toux et/ou difficultés respiratoires).

    Kenza Alaoui (Presse Marocaine)
    Santé Maghreb, le 26/10/06.
    Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé
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