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Le Bonjour du «Soir» Les ALGERIENS

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  • Le Bonjour du «Soir» Les ALGERIENS

    Par Maâmar Farah
    Je n’ai pas vu la seconde mi-temps d’Algérie-Russie. Dès la reprise, on me chassa : les cardiaques, dehors ! C’était la bonne décision car, sans l’insistance de mon entourage, je ne sais pas si ce pressing crispant, effrayant, insupportable des Russes n’aura pas été fatal pour moi. J’essayais de me boucher les oreilles pour ne pas entendre d’éventuels gémissements lointains qui signifieraient un second but pour les Russes. Et alors que je marchais tout seul dans le noir et le silence des champs, le souvenir d’un ami, atteint lui aussi de la même maladie, revint à mon esprit…
    C’était le 16 juin 1982 et nous étions réunis dans le bureau du défunt Mohammed Abderrahmani — abattu par les terroristes en 1995 —, pour suivre sur un vieux Saba en bois, les péripéties de cet inoubliable Algérie-RFA. Cet ami faisait quelques incursions dans le bureau pour avoir des nouvelles du match, avant de s’en aller. Seul, terriblement seul dans une ville sous perfusion cathodique. Son cœur ne pouvait supporter la terrible tension du match.
    Une clameur, plus forte que les autres, une terrible explosion de joie venant du village, me libéra. C’est gagné : nous sommes en huitièmes de finale ! Chantez, dansez, mes enfants ! Dieu, merci de nous avoir permis d’assister à cela ! A ce moment historique qui nous a été volé en 1982 ! Premiers de notre groupe en compagnie de la RFA et de l’Autriche, nous fûmes escroqués par les cousins... germains ! Notre prochain match sera contre… l’Allemagne !
    Ce lundi, je sais qu’on me chassera à nouveau. Et en marchant tout seul dans le noir, je prierai de tout mon être pour que les auteurs de ce «match de la honte» soient punis. A la manière des Algériens : avec honneur et élégance ! Quant à moi, je serai encore de tout… cœur avec mon pays !
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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