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Mohammed Boudiaf ou l'Algérie assassinée, 22 ans déjà

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  • Mohammed Boudiaf ou l'Algérie assassinée, 22 ans déjà

    22 ans déjà !




    Une date fatidique de plus au calendrier sanguinaire d'un régime enfermé dans sa citadelle ...

    Boudiaf écrivait :

    " Il est temps pour chaque Algérien de définir clairement sa position, avant qu'il ne soit trop tard. Le silence est pour le Pouvoir la meilleure couverture, à l'abri de laquelle il cherche à imposer au pays un régime à sa convenance, fait de contrainte et d'arbitre. Car, il ne faut pas s'y tromper, la dictature s'installe. Quelques exemples, choisis parmi les plus flagrants, que personne ne peut ignorer ou nier, suffisent à le prouver :
    • ABSENCE TOTAL DE LIBERTÉ D'EXPRESSION ET D'OPINION :[...]
    • CONTRÔLE ABSOLU DE TOUTE LA PRESSE ET DE MOYENS DE PROPAGANDE :[...]
    • RENFORCEMENT DE LA L’APPAREIL POLICIER :[...]
    • EXISTENCE ET RENFORCEMENT D’UN APPAREIL MILITAIRE :[...]
    • CONSTANT APPEL DÉMAGOGIQUE AUX FOULES :[...]
    • RECOURS? A L'OCCASION DE CHAQUE DIFFICULTÉ NOUVELLE? A DES DIVERSIONS


    Un régime qui emploie de telles méthodes se sait condamné à court terme à l'alternative: sombrer honteusement ou se maintenir part la force. Le Pouvoir actuel a déjà fait son choix, le jour où il n'a pas craint de faire affronter des Djounoud, au risque de déclencher une guerre civile généralisée. Sans la vigilance et la sagesse de tout un peuple qui, dans sa volonté de survie, dans sa lassitude, a choisi de deux maux le moindre et préfère la paix dans une apparence stabilité aux malheurs de la lutte armée.
    " M. Boudiaf. Où va l'Algérie ? Alger, Ed Tafat, 2013, pp 17/18

    " Mon dernier mot au terme de ce modeste travail est : militants révolutionnaires algériens unissez-vous! L'histoire, le peuple et la victoire seront avec vous " M. Boudiaf. Où va l'Algérie ? Alger, Ed Tafat, 2013, p 244

    Pour que personne n'oublie




    Reposes en paix "Tayeb El-Watani" aucun mirage ne nous fera oublier l'Algérie et le sermon républicain pour celle-ci.





    NB: Merci de rester correct et de ne pas nous faire un énième épisode de la vulgaire guéguerre algero-marocaine ! Ce fil se veut un hommage à un Grand Homme et non pas un terrain de bataille de boue.





    ../..
    Dernière modification par l'imprevisible, 29 juin 2014, 08h25.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    Ils ont tué l'espoir de l’Algérie.

    Allah yerhemou.

    Commentaire


    • #3
      Allah Yérhmou ...
      il était prêt a lancer le grand nettoyage ( le vrai ) ...

      "هذه يدي أمدها لكم" ... je crois qu'on lui a tourné le dos
      Dernière modification par bouberita, 29 juin 2014, 09h52.
      وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

      Commentaire


      • #4
        nb: Merci de rester correct et de ne pas nous faire un énième épisode de la vulgaire guéguerre algero-marocaine ! Ce fil se veut un hommage à un grand homme et non pas un terrain de bataille de boue.
        as tu lu l avertissement de l impre
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          Je suis un ex militaire et les histoires de pelotons : j'en connais un bout !

          L'opération Boudiaf après le coup d’État :


          Les généraux putschistes ont voulu trouver quelques moyens de calmer la population fâchée en raison de la suspension du processus électoral et du même coup de feindre de pousser l'armée loin des jouxtes du pouvoir. Ils ont eu recours à de pseudo-civils agissant à leurs ordres, pour ne pas attirer la colère des États occidentaux, qui bien que soulagés de ne pas voir le Front Islamique de Salut au pouvoir, ne pourraient pas directement soutenir une dictature militaire. Les généraux : Khaled Nezzar, Abdelmalek Guenaizia, Mohamed Lamari, Mohamed Mediene, Mohamed Touati, ont dû trouver aussi rapidement que possible un chef d'État fait sur mesure, un homme qui remplirait quelques conditions très précises. Comme point de départ, les critères étaient déjà là: le candidat choisi doit être un vétéran de la guerre de la libération (moudjahid), un révolutionnaire intouchable, une victime de l'ère de Chadli et même de celle de Boumediene si possible, et finalement doit être dissocié aussi loin que possible de n'importe quelle frange politique. Avec de tels critères définis, seulement un nombre restreint de candidats pouvaient répondre aux exigences d'un chef d'État. C'est presque par pure chance que Nezzar avait mentionné le nom de Mohamed Boudiaf : un homme qui remplit toutes les conditions et ayant un énorme poids. Cependant, un sérieux problème a surgi : Mohamed Boudiaf est-t-il intéressé par cette position empoisonnée, quand on sait qu'il a été en politique de gauche pendant longtemps et maintenant s’est consacré à ses affaires et à sa famille? À cet effet, les généraux se décident à lui envoyer un de ses amis les plus étroits : Ali Haroun afin de l'informer de la proposition pour cette mission sensible. Chaque impliqué (au secrétariat général du Ministère de la Défense) retient son souffle ; ils étaient tous dans l’espoir d’une réponse positive de Boudiaf. Au Maroc, les deux amis se sont réunis au domicile de Mohamed Boudiaf, et Ali Haroun a indiqué le but de sa visite avec beaucoup d'émotion. Boudiaf, bouleversé mais non étonné, promit de réfléchir et de donner une réponse dans le temps le plus court possible. Après consultation avec sa famille et un vieux docteur marocain ami, il a par la suite accepté, non en raison du prestige de la tâche mais pour le sérieux de la situation dans laquelle le pays est, présentée par Ali Haroun comme catastrophique. Boudiaf a fait ses premiers contacts à partir du Maroc avec quelques vieux membres du PRS (son propre parti), et a informé le Roi Hassan II qui a pris cette nouvelle comme un cadeau du ciel, ainsi, la question des Sahara occidental allait être résolue pensait-il. Les putschistes d'Alger étaient au courant des nouvelles par Ali Haroun, et croyaient qu'une solution était proche pour la crise constitutionnelle qui menaçait même leur avenir. Les nouvelles ont été données en public et des préparations ont été faites en vue de recevoir le sauveur du pays. Il va de soi que la France a été mise au courant de ce choix la nuit même où l’on a décidé de joindre Boudiaf, qui est bien connu des Français, puisqu'il était un ancien officier dans l'armée française, avec une médaille militaire et la croix de guerre. Que pourrions-nous avoir fait de meilleur aux fidèles amis de l'autre côté de la mer ? Le cercle a été alors accompli et la légalisation de la nouvelle conduite politique du pays a été avec succès réalisée. Nezzar a contribué personnellement à l'acceptation de Boudiaf pour diriger l'établissement militaire, tandis que certains hauts officiers qui ont désapprouvé le choix prenaient ce nouveau développement comme une insulte. Ils n'ont pas oublié que cette figure de la révolution avait dégrossi avec Hassan II pendant la marche verte, qui a mené à une guerre fratricide où des centaines d'Algériens militaires ont été tués, beaucoup ont disparu et d’autres ont été faits prisonniers. A 73 ans, Boudiaf était dans aucun doute qu'il entrerait dans l'Algérie avec le titre du plus haut magistrat, en l’honneur de qui un tapis rouge serait déroulé. Le fait qu’il était resté loin d'Algérie était un handicap important pour lui, cependant, pour le vautour du Ministère de la Défense cela était certainement un avantage. Une fois au palais présidentiel, Boudiaf s’est familiarisé relativement rapidement à sa nouvelle vie, et a commencé à découvrir les secrets d'un État dans une pagaille complète et sur tous les flancs. Le plus mauvais de tout, il était au début d'une guerre civile truquée par de faux rapports de sécurité (il a approuvé toutes les mesures de sécurité décidées contre les sympathisants du FIS, qui ont couru le risque de mettre l’avenir de l'Algérie en péril selon ces mêmes rapports). Il a été totalement guidé par des fabricants de décisions au Ministère de la Défense et ses observations sur les décisions étaient en accord au début. Peu à peu, Boudiaf a commencé à prendre quelques libertés en nommant ses acolytes et ses amis fidèles à tous les niveaux. Le plus grand des obstacles est resté l'armée, dans laquelle il ne pourrait pas trouver appui sauf une faible réaction. Boudiaf a vu que plusieurs de ses décrets de nomination étaient annulés car ils étaient en faveur de quelques officiers qu'il a voulus autour de lui. Cependant, les garde-à-vous de hauts officiers du Ministère de la Défense devenaient fréquents, et le Ministère a souvent publié des contrordres : ainsi la marge de manoeuvre pour le Président est devenue de plus en plus petite. Sous un système de « désinsectisation » permanent et sous surveillance étroite : Les contacts de Boudiaf immédiatement ont été identifiés et réduits au minimum (au besoin par des tireurs du Général Toufik !). Et c’est seulement après sa prise de fonction que Boudiaf a compris qu’uniquement une base populaire, légale et solide pourrait lui fournir assez de force et particulièrement le pouvoir légitime afin d’entreprendre tous les changements requis selon lui pour mener l'Algérie hors de la crise. Naturellement, ces changements n'étaient pas aimés des forces au pouvoir. Ces mêmes forces qui ont écrit les divers scénarios de la politique algérienne dans le passé avaient eu d'autres projets à l'esprit. Boudiaf a été alerté par certains fidèles des cercles de puissance, et son chef de personnel a été assiégé au téléphone d’une part, et par des envois du Ministère de la Défense d'autre part, qui lui demandaient de calmer le jeu en aval, comme ses décisions souvent prises sans se rapporter aux chefs du Ministère (MDN). Grand dirigeant qu’il était, Boudiaf étonnait chacun en rejugeant à nouveau Belloucif (un ancien chef de personnel mis dans l'épreuve dans les années 90) ; ainsi, il a courageusement défié les barons et ceci d'Alger après des consultations secrètes avec Kasdi Merbah (l'ancien chef des services secrets, tué en août 1993). On doit indiquer que les deux hommes se sont connus et étaient du même côté en politique, et c'est pourquoi Kasdi Merbah a promis son soutien à cet homme qu'il a respecté autant qu'il l’a fait pour AbdelHafid Boussouf (le fondateur du service secret algérien pendant la guerre de la libération). L’appui de Kasdi Merbah était énorme particulièrement que (sans aucun doute) il ait été parmi le peu de gens à connaître la vraie réalité algérienne : par conséquent il se rendait compte des vrais ennemis dans le pouvoir, et pour les combattre il avait besoin d'un homme comme Boudiaf pour l'aider. Merbah est allé loin dans ses contacts, même avec Toufik, (un ancien deuxième-lieutenant qui a travaillé pour le service secret de l'armée quand Merbah en était le chef) ; il est parvenu à fixer une promesse d'aide (une impartialité des services secrets vis-à-vis des changements que le président a voulu entreprendre) afin de sortir le pays hors de la crise. Le jeu de double agent de Toufik était nécessaire : étant donné que son poste à ce moment-là a été fortement sollicité ensuite par quelques personnes jalouses extrêmement dangereuses, et prévoir les faits et les mouvements de Boudiaf lui donnerait une certaine longueur d’avance par rapport aux autres. Au moment où l'histoire de Belloucif était sur le point d'être rejugée, Toufik a jeté à la pression nationale l’affaire des trafics de Hadj Betou (déjà connu des services secrets pour ses rapports d'affaires obscures avec les pays subdésertiques) afin de détourner les attentions, mais Hadj Betou était en fait seulement un lien dans la chaîne qui mène à Larbi Belkheir. La ré-ouverture du cas de Belloucif avec ses ramifications apporterait à la cour : Chadli Bendjedid, Larbi Belkheir et d'autres personnes qui étaient plus coupables que Belloucif. Si ceci mettait à l'épreuve pour le détournement d'une somme d'argent qui était mineure (comparée à d'autres détournements), ceci aurait vu Chadli mis à l'épreuve et particulièrement Larbi Belkheir pour la trahison élevée étant donné la nature des faits liés à ce cas. La réalité, doit que tout ceci a commencé par un projet à acheter un système de radar, afin de couvrir le territoire algérien entier, qui a été présenté par Larbi Belkheir au nom du gouvernement français. Le projet a été refusé par Mustapha Belloucif qui était le secrétaire général du Ministère de la Défense aussi bien que par un certain nombre de hauts officiers pour son coût élevé (plus de 4 milliards de francs français), ce contrat était en effet, chargé des conséquences négatives pour le développement du pays car il aurait mis la totalité du système de défense aérien sous la dominance française ; c'est pourquoi Belloucif avait refusé de l'adopter en dépit de la pression forte de Larbi Belkheir et Chadli d'apporter ce projet à une conclusion réussie (le général Mohamed Lamari a signé un contrat semblable en 1995 avec le gouvernement français naturellement excepté que cette fois la facture était plus haute). Après son refus, Belloucif a été officiellement déchargé par Chadli pour corruption et mauvaise gestion. Quant à l'évidence pour son incrimination, elles ont été fournies à Larbi Belkheir par ses amis français (détails d'un compte bancaire à Paris, quelques bandes vidéo le montrant avec les agents femelles (d'origine libanaise) des services français et de quelques autres détails d'une clinique à Neuilly duquel des bénéfices énormes ont été tirés). Confronté à une telle politique d’immoralité et de déshonneur, Belloucif n'a rien pu faire pour se défendre et a subi sans pouvoir répondre. En réalité, Belloucif a été réduit par les services français.
          SUITE Ci-DESSOUS:
          Dernière modification par choucha, 30 juin 2014, 01h12.

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          • #6
            SUITE:
            Paris n'a pas voulu de cette épreuve pendant qu'il allait déterrer les rapports entre Larbi Belkheir et les autorités françaises tandis qu'il était chef de personnel à la présidence sous Chadli (Jacques Attali : un homme de confiance du Président français Mitterrand, était le contact direct de Belkheir et de son conseiller quand il venait en Algérie). Étant naïf dans ce cas, Boudiaf ne se rendait pas compte de tous les coins et recoins de cette affaire, qu'il a ainsi exigé dessus toute la lumière et l’a exposé au public dans ses plus petits détails. L’Algérie avant toute autre chose était son principe et son symbole, alors que c’était certainement la caisse pour les décideurs en Algérie. L'homme de la rue demandait les responsabilités et des poursuites en justice encore pour les victimes d’octobre 1988. Cependant, Boudiaf n'a pas confié cette tâche à la hiérarchie ; il l’a confié à des personnes avec qui il partage ses idées pour cette impossible mission : procédant à un arrangement pour nettoyer la totalité de la structure du pouvoir des personnes corrompues et juger les coupables publiquement. C'était de nouveau avec l'aide de Kasdi Merbah qui a recueilli des dossiers de plus de trois cents pages sur les activités de certains éléments dans le pouvoir. Merbah avait même suggéré des noms des officiers qui pourraient être associés en entreprenant cette opération sensible. Ainsi, Boudiaf a choisi un haut officier du grade pour diriger la mission, un ami étroit du Général Fodil et un révolutionnaire de la première heure, c’était le colonel Mourad Mokhtari, célèbre pour traiter les cas les plus sensibles des services. Le Colonel Mourad Mokhtari a présenté au Président un rapport préliminaire donnant un tableau d'ensemble de l'ampleur des dommages causés par la corruption et l'influence du politico-financier, la Mafia en Algérie aussi bien qu'une annexe au dossier par Merbah. Il a également inclus un plan d'action détaillé avec l'évidence d’éléments recueillis par Merbah (recueillis pendant ses dix-huit années dans le service). Ainsi, Boudiaf a eu une liste de noms et a su en fait que le salut de l'Algérie pourrait seulement être réalisé en arrêtant les vrais coupables du malaise algérien de sorte que la confiance perdue entre le peuple et leurs gouverneurs puisse être reconstituée. En outre, il avait pensé que ceci peut être réalisé selon les limites de la constitution, il certainement n'avait pas voulu recourir aux méthodes viles. Cela vaut la peine de mentionner que les personnes impliquées avaient effacé des comptes à l'étranger notamment en Suisse et en France en particulier où de l'argent est blanchi par l'intermédiaire de réseaux spéciaux et du bas vers le haut investi dans la propriété. Cet argent s'est élevé à environ 65 milliards de dollars qui ont disparu en 12 ans, plus les crédits bancaires. Le Colonel Mourad Mokhtari a été invité par Boudiaf à étudier ces détournements et s'il est possible de faire revenir une partie au moins de ces sommes. Le Président Boudiaf même a contacté directement le premier ministre français Pierre Beregovoy, et cherché son aide personnelle sur la lumière concernant les agissements de certains fonctionnaires algériens en France. Peu de jours plus tard, ensuite ce Khaled Nezzar avait à contre-coeur accepté de signer leurs ordres de mission. Le colonel Mourad Mokhtari et trois de ses aides sont allés à Paris. Ils ont été reçus par leurs contreparties à Matignon, et le but du voyage était d'obtenir des détails sur des comptes bancaires de certains cadres algériens comme : Larbi Belkheir, Noureddine Benkourtebi, Mohamed Atailia, Cherif Ouadni, Khaled Nezzar, Mustapha Belloucif et beaucoup plus. Il va de soi que cela avait déclenché l'alarme et un mouvement de panique. À Alger, Larbi Belkheir et d'autres affectés par les actions de Boudiaf ont opté pour la solution radicale quand ils ont su le lancement de cette opération de purification. Inutile de dire que le voyage du colonel Mourad Mokhtari et ses aides était un échec, puisque la justice française ne soulèverait pas l'acte de confidentialité sur les supports de comptes bancaires. Une semaine après son retour vers Alger, le colonel Mourad Mokhtari était trouvé mort avec trois balles dans le cou à Bachdjarah (à l'est d'Alger). Naturellement, c'était les terroristes qui l'ont tué (version officielle); des trois aides qui l'ont accompagné à Paris (2 capitaines et un lieutenant) aucun d’eux n’a survécu : des terroristes en deux semaines les ont tous éliminés après les avoir suivis à des cérémonies militaires. Cependant Boudiaf était fou d’apprendre la mort du colonel Mourad Mokhtari, il a alors, compris de qui il s'occupait ; cet événement l'a incité à se sauver de ce travail maudit et il est allé de nouveau au Maroc sans prévenir quiconque. C'était la première fois qu'un président algérien abandonne son poste au milieu de la nuit. Peu de semaines avant le meurtre du Président Boudiaf, le secrétariat du ministère de la défense était dans l'ébullition ; les contacts entre les différents chefs se sont intensifiés. Nezzar et Toufik étaient toujours là et la signature des papiers de mission par Nezzar du colonel Mourad Mokhtari, sur son chemin vers Paris, avait jeté son poids sur tout ceci. Boudiaf avait dérangé la structure de la Mafia algérienne et beaucoup de têtes allaient tomber, si les mesures prises par le Président devaient être mises en application.
            Dans le début de juin 1992, au cours d’une réunion de nuit entre les généraux Khaled Nezzar, Toufik et Larbi Belkheir à Sidi Fredj (un centre militaire résidentiel), l'option de l'élimination physique du Président s'est imposée comme seule solution au problème de Boudiaf, en particulier vu que ce dernier s’était immédiatement réfugié au Maroc après son abandon du palais présidentiel, en plus du fait que son retour cette fois-ci était dû aux efforts intensifs de beaucoup de fonctionnaires (parmi eux le Général Touati) qui l'ont convaincu de la nécessité de continuer de servir le pays. Une semaine avant le meurtre du Président Boudiaf, tous les dossiers qu'il a assemblés, ont été volés de nuit du bureau présidentiel. Il se rendait compte que toutes les personnes qu'il avait voulu faire arrêter feraient tout pour échapper à la justice une fois de plus. Le jour même lorsque Boudiaf était sur le point d’arriver à son sort final (la visite à Annaba), Larbi Belkheir avec son plus jeune frère AbdelKader a pénétré dans le bureau du Président, emportant avec lui une autre pile des documents. Car le temps courait et la situation était sérieuse, tout devait être fait afin d'arrêter Boudiaf.
            Cela avec la collaboration du Général Smain Lamari (un colonel alors) et à la tête de la sécurité intérieure que Toufik a placée sur les premiers croquis de l'élimination du Président. Le scénario islamiste n'a pas été choisi pour des raisons de confidentialité ; en fait l'utilisation des agents islamistes n'aurait pas garanti une discrétion absolue à l'opération et le résultat aurait été moins sûr étant donné l'efficacité du service de sécurité présidentiel d'éléments de SSP et ceux du GIS (groupe spécial d'interposition). La seule manière qui pourrait donner des résultats fiables était celle d'une opération montée d'en dedans : un tireur isolé qui agirait de son propre chef (pour une raison ou pour une autre) ; ils pourraient dire par exemple que le tireur était mentalement dérangé et ainsi mettre un terme à l'histoire avec un minimum de risques pris et de une chance maximum pour le succès de l’opération. C'était le scénario de Smain Lamari qui a graduellement pris la forme après l'approbation par Toufik, Nezzar et Belkheir. Le peloton de la mort sous la surveillance de Smain (une cellule fantôme créée par Belkheir et Toufik, entraînée par Smain et composée d'éléments du service opérationnel choisi avec grand soin) a eu la tâche facile d'éliminer tous les témoins dans le réseau de Boudiaf. Même si la liste était longue, Smain prenait un plaisir de bandit d'enlever ses ennemis et ceux qui étaient dans le savoir, sans épargner quiconque. Le plan détaillé de l'assassinat de Boudiaf n'a pas été connu jusqu'à son exécution et seulement par peu de membres des services secrets, qui se sont liés d’amitié avec le tueur Boumaraâfi pendant les premiers jours qui ont suivi le drame. Ce qui plus est, Boumaraâfi était très impatient alors et particulièrement inquiété de transmettre son horrible secret pour qu’il mérite son exploit. Le choix par Smain Lamari du deuxième-lieutenant Boumaraâfi n'était pas par hasard, il avait déjà noté le sang-froid de cet élément et sa discrétion pendant des opérations précédentes. Le Colonel Smain alors chef de l'opérationnel pouvait juger qui est le plus approprié. C'était au Centre Antar (le centre opérationnel de Smain) que celui-ci a donné les premières instructions de l'opération sans nommer la cible, l'incitant pour rejoindre le peloton de la mort afin d'épurer le pays des traîtres qui ont voulu détruire et vendre le pays entier. Il va de soi que les promesses de la promotion et du soin ont eu un impact sur Boumaraâfi. Dans le contrat, il est très important d'avoir quelqu'un dans l'armée pour vous protéger, si on veut s'élever haut dans la hiérarchie, c’était ce dont Boumaraâfi avait besoin. Après une série de réunions, Boumaraâfi était finalement prêt pour le jour J. Il a admis après son acte qu’une fois avoir appris l'identité de l'homme à tuer, il ne pourrait plus quitter le bureau de Smain vivant s'il devait refuser la mission.
            Dernière modification par choucha, 01 juillet 2014, 06h43.

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            • #7
              L'Algerie a sacrifié des Hommes , Boudiaf était l'espoir de cette terre meurtris par la colonisation dans un premier temps et par les siens dans un second !

              Paix à son ame , une pensée profonde à tout les martyrs , Djaout , Matoub , Yefsah , Mahiout , Boucebci ......, les femmes , les enfants , les plus agés , les maris massacrés .


              Que cette terre s'en souvienne et que le peuple se rappelle !
              Ah ya dini !!!!

              Akker atswalidh , nadhi adawidh , aqim oulech .

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              • #8
                Allah Yerrahmou !

                Paix à son âme !

                Quoique il s'est fait avoir comme un bleu par nos généraux !

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                • #9
                  cest vrai que bcp de veuves et orphelins ne pleuront pas sa mort..combien dalgeriens innocents tortures au sahara parce quils avait voter pour le parti islamique fis ..combien dinnocents tuès et disparus ...sait il un jour opposee a ces arrestations sommaires de simples commerçants a setif,batna,constantine et aux tortures horribles quon subit des citoyens algériens ...jai jamais été pro fis au contraire un Belhadj pour moi meriterai la peine de mort..Boudiaf a participer a la guerre de liberation certes ...mais il était un allier de cette mafia militaire qui sest servi de lui et la jeter comme un chiffon..a part son passe respectable dans les annees 50 et son opposition a la tournure qua prit le fln dans les annees 60...il aurait du jamais accepter de salier a ces gens en 92 ...cest tout sauf un heros pour moi,un grand respect pour son passe et jmenfou de votre politiquement correct ...combien sont devenus orphelins et veuves avec son silence...

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                  • #10
                    Un GEANT , que nous n'avons pas su protéger .
                    Allah yarhmak ya Boudiaf .
                    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

                    Commentaire


                    • #11
                      Tu restera à jamais dans nos cœurs , reposes en paix à l'abri des manigances de

                      ce bas monde .

                      Commentaire


                      • #12
                        Allah Yarhmou, qu'il repose en paix en compagnie des grands Hommes. Dieu lui épargné de voir le pays pour lequel il s'est battu dirigé par un Zombie.

                        Merci Impré pour le rappel.
                        Dernière modification par BeeHive, 29 juin 2014, 17h07.

                        Commentaire


                        • #13
                          Un GEANT , que nous n'avons pas su protéger

                          N 'est ce pas inverser les rôles ?

                          N 'était ce pas à ce géant de protéger le peuple nain ?

                          Commentaire


                          • #14
                            N 'est ce pas inverser les rôles ?

                            N 'était ce pas à ce géant de protéger le peuple nain ?
                            Helas vous l'avez fait assassiner , FLN et consorts .

                            DOA n'aurait pas eu sa place dans son gouvernement.
                            " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

                            Commentaire


                            • #15
                              Boudiaf demeurera pour toujours l'Homme honnête, intègre, et sincère.

                              Qu'il repose en paix.
                              Pensez faux, s'il vous plaît, mais pensez par vous-même. (DORIS LESSING)

                              Commentaire

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