As-salâmu ‘alaykum wa rahmatullâh wa barakâtuh, mes chers frères et sœurs,
Vous qui allez bientôt commencer le Ramadhâne, par la grâce d’Allâh. N’est-il pas l’heure de faire un bilan complet de vos connaissances et de votre adoration ? Votre vie ne ressemble à aucune autre car vous êtes de ceux qui ont abandonné sans aucun regret leurs besoins, leurs penchants pour la vie terrestre, leurs désirs, leurs pulsions, leurs envies et leurs passions, et même certains traits de leur caractère et certains de leurs raisonnements, et cela dans le seul but de plaire à leur Seigneur !
Pour arriver à ce niveau de renoncement, on doit comprendre que ce qu’on appelle « plaire à son Seigneur » a un sens très strict en islam, strict et tout à fait logique en vérité. En effet, cela signifie « obéir à Allâh et uniquement à Allâh ». Et c’est tout à fait cohérent : on ne peut plaire à Allâh qu’en faisant le maximum de ce qu’Il a ordonné et en s’écartant définitivement de ce qu’Il a interdit. Mais pour cela, il faut obligatoirement faire un travail de recherche autant sur la Révélation – le Coran et la Sunnah authentique –, que dans les explications des savants reconnus. C’est la seule manière de savoir ce qu’Allâh attend de nous, Ses ordres, Ses interdictions. Voilà la voie de la connaissance et de la science, celle qui provoque la satisfaction d’Allâh et conduit à la victoire dans les deux vies.
Au contraire, on doit comprendre que chercher à plaire à Allâh en se référant uniquement à ce qu’on a imaginé dans notre petite tête, c’est la voie de l’ignorance, de la bêtise et des passions. C’est la voie qui provoque la colère d’Allâh et conduit à la perdition dans les deux vies. Imaginez un peu ! Lui nous envoie un Prophète avec Sa révélation pour nous donner un exemple parfait de ce qu’Il attend de nous, et nous prendrions le risque de nous en passer ?! Qu’Allâh nous préserve de ce malheur.
Aussi, pour arriver à ce niveau de renoncement, on doit abandonner ce qu’Allâh nous a ordonné d’abandonner. Non seulement cela, mais en plus, normalement, les croyants, les vrais, ne se sentent bien que dans le sacrifice fait pour Allâh, et lorsqu’ils reviennent à Lui en serviteurs humbles, soumis et obéissants.
On peut alors facilement imaginer ce que représente pour eux l’arrivée du Ramadhâne. Car c’est une adoration qui s’installe pour un mois, durant lequel les sacrifices exigés par le Créateur sont encore plus importants que pendant le reste de l’année. On trouve, en effet, pour le mois de ramadhâne, des interdictions et des obligations religieuses supplémentaires, exigeantes, et très particulières. C’est également le mois pendant lequel le pardon et la bonté d’Allâh envers les serviteurs sont si importants qu’il est difficile de s’en trouver privé. Pour peu qu’on fasse les choses correctement. Avec l’aide d’Allâh !
Dans tout ceci, les croyants qui ont choisi la voie de la connaissance trouvent de quoi réfléchir. Ils se diront : « Comment donc ? La vie entière est une épreuve et, pourtant, Allâh a fait de Ramadhâne le mois du Sacrifice. N’est-ce pas là l’occasion de montrer à quel point nous sommes attachés à Allâh, à Son prophète et à Sa religion ? Une occasion de se surpasser pendant un mois ? De plus, Allâh est Bon et Indulgent avec Ses créatures, tout a long de l’année, et Il nous a appris qu’Il l’est plus encore durant ce mois-là. N’est-ce pas pour nous encourager à L’aimer plus encore, à se sacrifier et à revenir à Lui le cœur purifié de tout vice ? »
Ces réflexions amènent bien vite le croyant sincère à se consacrer à l’étude de sa religion, à travers la Révélation et les explications des compagnons du Prophète et des grands savants, pour apprendre à plaire au Créateur durant le jeûne de Ramadhâne. Comme un vrai chercheur, il va exiger des preuves avant d’appliquer ce qu’il aura appris. Le croyant veut s’améliorer pour qu’Allâh l’aime. Il veut que son Ramadhâne soit meilleur cette année que celui de l’année dernière. Car qui sait s’il ne s’apprête pas à vivre là son dernier Ramadhâne ? Qui sait si le mois qui arrive ne sera pas pour lui l’occasion de faire l’œuvre qui va lui ouvrir les portes du Paradis ?
Alors tout ce qui a une importance pour sa pratique va l’intéresser au plus haut point. Tout ce qui peut l’amener à mieux adorer Allâh durant ce mois, à Lui plaire davantage, à se rapprocher de Lui, il va l’étudier à fond, dans les moindres détails. Il veut tout savoir, sans rien négliger, de la plus grande à la plus petite information, en commençant par le commencement. Et la première chose, avant même de se mettre à jeûner, c’est de formuler l’intention. Parce que sans la bonne intention, le jeûne entier ne vaut rien.
C’est de cela que nous avons parlé, ma petite-fille et moi-même, il n’y a pas très longtemps. La question est d’ailleurs venue d’elle :
– Jaddi, s’il te plaît ?
– Oui, ma fille.
– Dis-moi, Jaddi, quand les savants disent que le jeûne n’est pas accepté sans l’intention, c’est l’intention de quoi, qu’ils veulent dire ? L’intention de jeûner pour Allâh ?
– Oui, mais pas seulement.
– Pas seulement ? Y’a quoi d’autre ?
– En réalité, ma fille, pour répondre à ta question, il faut revenir à la définition de l’intention en islam. Ce qu’on appelle la niyyah, en arabe.
– Oui, ça ne me fera pas de mal. C’est plus sûr.
– Bien. Bismillâh, alors. D’abord des définitions. La niyyah, c’est l’intention. C’est le fait d’être résolu à faire quelque chose. C’est le contraire de faire quelque chose par hasard, sans le vouloir. Quand on fait une chose, et qu’on ne la fait pas par hasard, c’est forcément qu’au moment de la faire, on avait l’objectif de la faire. C’est ça la niyyah : le fait de ne pas faire une chose par hasard mais d’avoir l’objectif de la faire au moment où on la fait. Voilà. Et au niveau religieux, c’est exactement la même chose. Quand on accomplit un acte d’adoration, Allâh nous demande d’avoir un objectif au moment où on le fait et de ne pas le faire juste par hasard, ou sans le vouloir vraiment.
– Tu peux me donner des preuves de ça ?
– Bien sûr. Il y a de nombreux versets dans la Coran qui montrent qu’Allâh veut que les actes des hommes soient accompagnés d’un objectif. Le croyant n’accomplit pas un acte d’adoration « parce qu’il faut le faire » ou « parce que tout le monde le fait ». Il cherche, avec ses actes, à atteindre un objectif. Lis-moi donc le verset 28 de la sourate 18, Al-Kahf, La Caverne.
– Et reste, ô Muhammad, avec ceux qui invoquent leur Rabb dans leurs adorations au matin et au soir, qui recherchent par-là Sa Face et Sa satisfaction.
– Bien. Lis maintenant le dernier verset de cette même sourate.
– […] Celui donc qui espère la rencontre avec son Rabb, qu’il accomplisse des œuvres de bien, et qu’il n’associe personne à l’adoration de son Rabb.
– Un dernier. Le verset 265 de la sourate 2, Al-Baqarah, La Vache.
– L’exemple de ceux qui donnent de leurs biens en aumône pour obtenir la satisfaction d’Allâh […].
– Bârakallâhu fîk, ma fille. Que comprends-tu de ces versets par rapport à notre discussion ?
– Je comprends qu’à chaque fois Allâh ne parle pas seulement des actes que nous accomplissons, mais Il nous indique quel doit être l‘objectif derrière.
– Exact ! Dans le premier verset, Allâh montre à Son prophète avec quels individus il doit passer son temps. Et ces personnes ne sont pas seulement ceux qui prient et invoquent leur Seigneur, mais ce sont ceux qui prient et invoquent leur Seigneur dans le but d’obtenir Sa satisfaction. Dans le deuxième verset, Allâh interdit qu’on lui associe une créature, mais il faut le faire en ayant un objectif : espérer Le rencontrer en étant un croyant soumis.
– Ah ! Oui ! Et dans le troisième verset, Allâh vante les mérites de ceux qui sont généreux pour gagner Sa satisfaction.
– Très bien. Tu vois, à chaque fois, il y a un acte et un objectif… Les actes marchent avec l’intention qui les motive. Tu comprends ?
– Je comprends qu’avant de faire un acte d’adoration, il faut avoir une intention, c’est bien ça ?
Vous qui allez bientôt commencer le Ramadhâne, par la grâce d’Allâh. N’est-il pas l’heure de faire un bilan complet de vos connaissances et de votre adoration ? Votre vie ne ressemble à aucune autre car vous êtes de ceux qui ont abandonné sans aucun regret leurs besoins, leurs penchants pour la vie terrestre, leurs désirs, leurs pulsions, leurs envies et leurs passions, et même certains traits de leur caractère et certains de leurs raisonnements, et cela dans le seul but de plaire à leur Seigneur !
Pour arriver à ce niveau de renoncement, on doit comprendre que ce qu’on appelle « plaire à son Seigneur » a un sens très strict en islam, strict et tout à fait logique en vérité. En effet, cela signifie « obéir à Allâh et uniquement à Allâh ». Et c’est tout à fait cohérent : on ne peut plaire à Allâh qu’en faisant le maximum de ce qu’Il a ordonné et en s’écartant définitivement de ce qu’Il a interdit. Mais pour cela, il faut obligatoirement faire un travail de recherche autant sur la Révélation – le Coran et la Sunnah authentique –, que dans les explications des savants reconnus. C’est la seule manière de savoir ce qu’Allâh attend de nous, Ses ordres, Ses interdictions. Voilà la voie de la connaissance et de la science, celle qui provoque la satisfaction d’Allâh et conduit à la victoire dans les deux vies.
Au contraire, on doit comprendre que chercher à plaire à Allâh en se référant uniquement à ce qu’on a imaginé dans notre petite tête, c’est la voie de l’ignorance, de la bêtise et des passions. C’est la voie qui provoque la colère d’Allâh et conduit à la perdition dans les deux vies. Imaginez un peu ! Lui nous envoie un Prophète avec Sa révélation pour nous donner un exemple parfait de ce qu’Il attend de nous, et nous prendrions le risque de nous en passer ?! Qu’Allâh nous préserve de ce malheur.
Aussi, pour arriver à ce niveau de renoncement, on doit abandonner ce qu’Allâh nous a ordonné d’abandonner. Non seulement cela, mais en plus, normalement, les croyants, les vrais, ne se sentent bien que dans le sacrifice fait pour Allâh, et lorsqu’ils reviennent à Lui en serviteurs humbles, soumis et obéissants.
On peut alors facilement imaginer ce que représente pour eux l’arrivée du Ramadhâne. Car c’est une adoration qui s’installe pour un mois, durant lequel les sacrifices exigés par le Créateur sont encore plus importants que pendant le reste de l’année. On trouve, en effet, pour le mois de ramadhâne, des interdictions et des obligations religieuses supplémentaires, exigeantes, et très particulières. C’est également le mois pendant lequel le pardon et la bonté d’Allâh envers les serviteurs sont si importants qu’il est difficile de s’en trouver privé. Pour peu qu’on fasse les choses correctement. Avec l’aide d’Allâh !
Dans tout ceci, les croyants qui ont choisi la voie de la connaissance trouvent de quoi réfléchir. Ils se diront : « Comment donc ? La vie entière est une épreuve et, pourtant, Allâh a fait de Ramadhâne le mois du Sacrifice. N’est-ce pas là l’occasion de montrer à quel point nous sommes attachés à Allâh, à Son prophète et à Sa religion ? Une occasion de se surpasser pendant un mois ? De plus, Allâh est Bon et Indulgent avec Ses créatures, tout a long de l’année, et Il nous a appris qu’Il l’est plus encore durant ce mois-là. N’est-ce pas pour nous encourager à L’aimer plus encore, à se sacrifier et à revenir à Lui le cœur purifié de tout vice ? »
Ces réflexions amènent bien vite le croyant sincère à se consacrer à l’étude de sa religion, à travers la Révélation et les explications des compagnons du Prophète et des grands savants, pour apprendre à plaire au Créateur durant le jeûne de Ramadhâne. Comme un vrai chercheur, il va exiger des preuves avant d’appliquer ce qu’il aura appris. Le croyant veut s’améliorer pour qu’Allâh l’aime. Il veut que son Ramadhâne soit meilleur cette année que celui de l’année dernière. Car qui sait s’il ne s’apprête pas à vivre là son dernier Ramadhâne ? Qui sait si le mois qui arrive ne sera pas pour lui l’occasion de faire l’œuvre qui va lui ouvrir les portes du Paradis ?
Alors tout ce qui a une importance pour sa pratique va l’intéresser au plus haut point. Tout ce qui peut l’amener à mieux adorer Allâh durant ce mois, à Lui plaire davantage, à se rapprocher de Lui, il va l’étudier à fond, dans les moindres détails. Il veut tout savoir, sans rien négliger, de la plus grande à la plus petite information, en commençant par le commencement. Et la première chose, avant même de se mettre à jeûner, c’est de formuler l’intention. Parce que sans la bonne intention, le jeûne entier ne vaut rien.
C’est de cela que nous avons parlé, ma petite-fille et moi-même, il n’y a pas très longtemps. La question est d’ailleurs venue d’elle :
– Jaddi, s’il te plaît ?
– Oui, ma fille.
– Dis-moi, Jaddi, quand les savants disent que le jeûne n’est pas accepté sans l’intention, c’est l’intention de quoi, qu’ils veulent dire ? L’intention de jeûner pour Allâh ?
– Oui, mais pas seulement.
– Pas seulement ? Y’a quoi d’autre ?
– En réalité, ma fille, pour répondre à ta question, il faut revenir à la définition de l’intention en islam. Ce qu’on appelle la niyyah, en arabe.
– Oui, ça ne me fera pas de mal. C’est plus sûr.
– Bien. Bismillâh, alors. D’abord des définitions. La niyyah, c’est l’intention. C’est le fait d’être résolu à faire quelque chose. C’est le contraire de faire quelque chose par hasard, sans le vouloir. Quand on fait une chose, et qu’on ne la fait pas par hasard, c’est forcément qu’au moment de la faire, on avait l’objectif de la faire. C’est ça la niyyah : le fait de ne pas faire une chose par hasard mais d’avoir l’objectif de la faire au moment où on la fait. Voilà. Et au niveau religieux, c’est exactement la même chose. Quand on accomplit un acte d’adoration, Allâh nous demande d’avoir un objectif au moment où on le fait et de ne pas le faire juste par hasard, ou sans le vouloir vraiment.
– Tu peux me donner des preuves de ça ?
– Bien sûr. Il y a de nombreux versets dans la Coran qui montrent qu’Allâh veut que les actes des hommes soient accompagnés d’un objectif. Le croyant n’accomplit pas un acte d’adoration « parce qu’il faut le faire » ou « parce que tout le monde le fait ». Il cherche, avec ses actes, à atteindre un objectif. Lis-moi donc le verset 28 de la sourate 18, Al-Kahf, La Caverne.
– Et reste, ô Muhammad, avec ceux qui invoquent leur Rabb dans leurs adorations au matin et au soir, qui recherchent par-là Sa Face et Sa satisfaction.
– Bien. Lis maintenant le dernier verset de cette même sourate.
– […] Celui donc qui espère la rencontre avec son Rabb, qu’il accomplisse des œuvres de bien, et qu’il n’associe personne à l’adoration de son Rabb.
– Un dernier. Le verset 265 de la sourate 2, Al-Baqarah, La Vache.
– L’exemple de ceux qui donnent de leurs biens en aumône pour obtenir la satisfaction d’Allâh […].
– Bârakallâhu fîk, ma fille. Que comprends-tu de ces versets par rapport à notre discussion ?
– Je comprends qu’à chaque fois Allâh ne parle pas seulement des actes que nous accomplissons, mais Il nous indique quel doit être l‘objectif derrière.
– Exact ! Dans le premier verset, Allâh montre à Son prophète avec quels individus il doit passer son temps. Et ces personnes ne sont pas seulement ceux qui prient et invoquent leur Seigneur, mais ce sont ceux qui prient et invoquent leur Seigneur dans le but d’obtenir Sa satisfaction. Dans le deuxième verset, Allâh interdit qu’on lui associe une créature, mais il faut le faire en ayant un objectif : espérer Le rencontrer en étant un croyant soumis.
– Ah ! Oui ! Et dans le troisième verset, Allâh vante les mérites de ceux qui sont généreux pour gagner Sa satisfaction.
– Très bien. Tu vois, à chaque fois, il y a un acte et un objectif… Les actes marchent avec l’intention qui les motive. Tu comprends ?
– Je comprends qu’avant de faire un acte d’adoration, il faut avoir une intention, c’est bien ça ?
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