Pour la première fois de son histoire, la sélection algérienne a rejoint les huitièmes de finale de la Coupe du monde, où elle sera opposée à l'Allemagne, lundi à 22 heures. Pour le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, l'une des clés de ce succès est la réforme sur la suppression de la limite d'âge pour rejoindre une autre sélection, dont il a été l'un des grands artisans.
Vous avez été à l'origine de l'amendement qui autorise désormais les joueurs à rejoindre une autre sélection avant leurs 21 ans. Etes-vous satisfait des retombées positives pour les Fennecs, avec l'éclosion de joueurs comme Saphir Taïder, Yacine Brahimi, Faouzi Ghoulam ?
Mohamed Raouraoua : L'application des amendements du congrès des Bahamas de 2009, portée par toute la Confédération africaine de football (CAF) a effectivement eu des retombées positives pour un grand nombre de pays dans le monde et pas seulement pour l'Algérie, et particulièrement les pays africains, qui ont subi de très grandes déperditions de talents.
La fuite de ces joueurs talentueux a vidé le continent africain de ses meilleures ressources. Ces joueurs binationaux n'avaient à l'époque aucune alternative, puisque la création des championnats professionnels en Afrique est récente et en cours de développement. On ne peut donc qu'être satisfait, en effet, d'avoir récupéré un grand nombre de joueurs au cours de ces dernières années, dont le souhait le plus cher était de porter les couleurs de leur pays d'origine. Il convient ici de préciser que ce règlement ne concerne que les joueurs qui ont la double nationalité à la naissance. Ce règlement exclut tout joueur qui a participé à un match officiel en équipe A.
Comment la Fédération algérienne a-t-elle réussi à convaincre certains joueurs d'opter pour l'Algérie plutôt que pour d'autres sélections ?
Les joueurs en question étaient motivés principalement par le choix du cœur et notamment celui de jouer pour la sélection nationale du pays de leurs parents. Mais également, par le challenge sportif qui leur permet de participer à des compétitions internationales de grande envergure telles que la Coupe du monde et la Coupe d'Afrique des nations.
Ces challenges constituent dans leur carrière une plus-value appréciable, et ces joueurs sont confortés dans leur choix par l'excellente organisation et les conditions optimales mises en place par la FAF pour qu'ils évoluent dans les meilleures dispositions
Comment repérez-vous les jeunes qui peuvent vous intéresser ?
Nous disposons d'un système de détection de joueurs susceptibles de renforcer les différentes sélections aussi bien au niveau national qu'à l'étranger. Une structure a la charge de repérer les talents et de les suivre au niveau de leurs clubs nonobstant les demandes directes émanant des joueurs eux-mêmes.
L'objectif est-il désormais de développer la formation en Algérie et d'élever le niveau du championnat ?
Le développement et la formation en Algérie sont des tâches de longue haleine qui figurent dans les plans de notre fédération. Nous visons à élever le niveau de nos championnats, qui doivent être le principal réservoir de nos sélections nationales à moyen et à long terme. D'ailleurs, un programme ambitieux est mis en place pour la formation de milliers d'entraîneurs afin de renforcer l'encadrement des deux mille clubs de football structurés dans les soixante ligues réparties sur notre vaste territoire.
Nous lancerons, avec l'aide de l'Etat, la construction de sept centres techniques fédéraux et la création de sélections régionales permanentes pour toutes les jeunes catégories d'âge. Dans ce cadre, un programme de coopération va bientôt être mis en place entre la FAF et la Fédération française de football, sur lequel travaillent nos deux directions techniques.
Khaled Lemmouchia avait été un précurseur en ralliant le championnat algérien puis l'équipe nationale après avoir échoué à passer professionnel en France. A-t-il été le déclencheur de quelque chose ?
Le championnat professionnel algérien est devenu attractif pour les joueurs binationaux parce qu'il offre de plus en plus de réelles perspectives de promotion et c'est pour cela que ces dernières années, un grand nombre de joueurs issus des championnats français et étrangers ont intégré les clubs algériens. Quelques-un d'entre eux ont rejoint les différentes sélections nationales. Pour la saison 2013/2014, une cinquantaine de joueurs binationaux venus de France ont signé des contrats dans différents clubs professionnels de Ligue 1 et de Ligue 2.
Quel est l'objectif fixé à votre sélection pour ce Mondial ?
L'objectif qui avait été fixé au départ à la sélection algérienne pour cette Coupe du monde était la qualification pour le deuxième tour. Un objectif qui a été réalisé et qui constitue un fait historique pour le football algérien. Dorénavant, tout ce qui peut arriver de positif ne sera que du bonus.
La qualification de deux équipes africaines (avec le Nigeria) en huitièmes de finale vient aussi conforter la place de l'Afrique dans la Coupe du monde.
Ne pas poursuivre l'aventure avec Vahid Halilodzic est-il un handicap pour le groupe pendant ce Mondial ?
Durant cette Coupe du monde, toutes les parties sont concentrées sur leur mission avec professionnalisme.
Source: Le Monde.fr
Vous avez été à l'origine de l'amendement qui autorise désormais les joueurs à rejoindre une autre sélection avant leurs 21 ans. Etes-vous satisfait des retombées positives pour les Fennecs, avec l'éclosion de joueurs comme Saphir Taïder, Yacine Brahimi, Faouzi Ghoulam ?
Mohamed Raouraoua : L'application des amendements du congrès des Bahamas de 2009, portée par toute la Confédération africaine de football (CAF) a effectivement eu des retombées positives pour un grand nombre de pays dans le monde et pas seulement pour l'Algérie, et particulièrement les pays africains, qui ont subi de très grandes déperditions de talents.
La fuite de ces joueurs talentueux a vidé le continent africain de ses meilleures ressources. Ces joueurs binationaux n'avaient à l'époque aucune alternative, puisque la création des championnats professionnels en Afrique est récente et en cours de développement. On ne peut donc qu'être satisfait, en effet, d'avoir récupéré un grand nombre de joueurs au cours de ces dernières années, dont le souhait le plus cher était de porter les couleurs de leur pays d'origine. Il convient ici de préciser que ce règlement ne concerne que les joueurs qui ont la double nationalité à la naissance. Ce règlement exclut tout joueur qui a participé à un match officiel en équipe A.
Comment la Fédération algérienne a-t-elle réussi à convaincre certains joueurs d'opter pour l'Algérie plutôt que pour d'autres sélections ?
Les joueurs en question étaient motivés principalement par le choix du cœur et notamment celui de jouer pour la sélection nationale du pays de leurs parents. Mais également, par le challenge sportif qui leur permet de participer à des compétitions internationales de grande envergure telles que la Coupe du monde et la Coupe d'Afrique des nations.
Ces challenges constituent dans leur carrière une plus-value appréciable, et ces joueurs sont confortés dans leur choix par l'excellente organisation et les conditions optimales mises en place par la FAF pour qu'ils évoluent dans les meilleures dispositions
Comment repérez-vous les jeunes qui peuvent vous intéresser ?
Nous disposons d'un système de détection de joueurs susceptibles de renforcer les différentes sélections aussi bien au niveau national qu'à l'étranger. Une structure a la charge de repérer les talents et de les suivre au niveau de leurs clubs nonobstant les demandes directes émanant des joueurs eux-mêmes.
L'objectif est-il désormais de développer la formation en Algérie et d'élever le niveau du championnat ?
Le développement et la formation en Algérie sont des tâches de longue haleine qui figurent dans les plans de notre fédération. Nous visons à élever le niveau de nos championnats, qui doivent être le principal réservoir de nos sélections nationales à moyen et à long terme. D'ailleurs, un programme ambitieux est mis en place pour la formation de milliers d'entraîneurs afin de renforcer l'encadrement des deux mille clubs de football structurés dans les soixante ligues réparties sur notre vaste territoire.
Nous lancerons, avec l'aide de l'Etat, la construction de sept centres techniques fédéraux et la création de sélections régionales permanentes pour toutes les jeunes catégories d'âge. Dans ce cadre, un programme de coopération va bientôt être mis en place entre la FAF et la Fédération française de football, sur lequel travaillent nos deux directions techniques.
Khaled Lemmouchia avait été un précurseur en ralliant le championnat algérien puis l'équipe nationale après avoir échoué à passer professionnel en France. A-t-il été le déclencheur de quelque chose ?
Le championnat professionnel algérien est devenu attractif pour les joueurs binationaux parce qu'il offre de plus en plus de réelles perspectives de promotion et c'est pour cela que ces dernières années, un grand nombre de joueurs issus des championnats français et étrangers ont intégré les clubs algériens. Quelques-un d'entre eux ont rejoint les différentes sélections nationales. Pour la saison 2013/2014, une cinquantaine de joueurs binationaux venus de France ont signé des contrats dans différents clubs professionnels de Ligue 1 et de Ligue 2.
Quel est l'objectif fixé à votre sélection pour ce Mondial ?
L'objectif qui avait été fixé au départ à la sélection algérienne pour cette Coupe du monde était la qualification pour le deuxième tour. Un objectif qui a été réalisé et qui constitue un fait historique pour le football algérien. Dorénavant, tout ce qui peut arriver de positif ne sera que du bonus.
La qualification de deux équipes africaines (avec le Nigeria) en huitièmes de finale vient aussi conforter la place de l'Afrique dans la Coupe du monde.
Ne pas poursuivre l'aventure avec Vahid Halilodzic est-il un handicap pour le groupe pendant ce Mondial ?
Durant cette Coupe du monde, toutes les parties sont concentrées sur leur mission avec professionnalisme.
Source: Le Monde.fr
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