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Bien que le wali ait annoncé, dernièrement, l'implantation du CHU sur le territoire de la municipalité de Boukhelifa, l’APC de Oued Ghir, où cette infrastructure sanitaire avait été prévue initialement, et son mouvement associatif local ont décidé de se mobiliser pour, disent-ils, « sauver le CHU d’une catastrophe ».
Réunis, samedi, au siège de la mairie de Oued Ghir, les élus locaux et les présidents des associations locales ont pris la décision de saisir les autorités compétentes « pour les avertir sur les inconvénients que représenterait l’actuel site retenu ». « Notre démarche ne s’inscrit pas dans une perspective régionaliste. Si le terrain choisi dans la commune de Boukhelifa est convenable, nous aurions applaudi. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Nous estimons que l’assiette foncière proposée par notre APC est amplement meilleure et appropriée pour abriter ce projet d’envergure », a affirmé Mouhamedi, élu à la marie de Oued Ghir.
Un dossier « en béton » a été préparé par cette APC pour défendre leur site mis à la disposition de la commission nationale qui devrait statuer sur le choix de terrain devant recevoir ce CHU.
« Nous avons élaboré un rapport objectif pour exposer clairement les inconvénients du terrain, annoncé par le wali de Béjaïa comme étant retenu pour abriter le CHU. Nous avons expliqué les avantages du site que nous leur avons suggéré à Oued Ghir et que le Premier ministre avait approuvé lors de sa visite dans la wilaya le 27 avril 2013 », a indiqué notre interlocuteur. Le premier argument présenté par M. Mouhamedi est que le site de Djebira (25 hectares) est considéré comme étant « à fort potentiel agricole ». D’ailleurs, selon lui, « le DSA avait émis un avis défavorable pour ce site ». En outre, cette assiette foncière, qui s’étale sur plus de 25 hectares, «est marécageuse», a-t-il déclaré. L’autre argument est lié «au taux d’humidité élevé existant dans cette région».
«Le site de Djebira est situé à proximité de la mer, où le taux d’humidité est très élevé. Ce facteur provoquera la dégradation avancée de l’infrastructure et de ses équipements», a-t-il argumenté. Par ailleurs, cet élu a évoqué le problème de la ligne haute tension qui survole ledit site. «Tout le monde sait que ce terrain est survolé par une ligne électrique de haute tension (60 mille volts), alimentant la partie est, et dont la délocalisation coûtera des sommes faramineuses».
À cela s’ajoute, selon la même source, le problème de l’accessibilité au site. « La RN 09 est connue pour ses grands bouchons, notamment en période estivale, où les automobilistes prennent des heures pour se rendre ou quitter la ville de Béjaïa. Il faut prévoir une armada d’hélicoptère pour le transport des patient !», a-t-il annoncé. Abondant dans le même sens, M. Mouhamedi a soulevé, avec acuité, le problème «des nuisances sonores, du fait que le site est situé à proximité de l’aéroport».
«À ma connaissance, un CHU doit être implanté dans un site calme où il y a un air pur. Justement, c’est ce que représente le site proposé à Oued Ghir», s’est-il défendu. Et par dessus tout, cet élu s’est étonné du choix de terrain à proximité d’une caserne militaire pour y ériger un CHU. «Il faut savoir que le site de Djebira est proche d’une caserne militaire, qui possède un champ de tir dans les environs. Aussi, nous savons qu’en cas de guerre, une caserne représente une cible de l’ennemi», a-t-il déclaré.
Abordant les avantages que représente le site suggéré dans la commune de Oued Ghir, Mouhamedi évoque, en premier lieu, son emplacement stratégique. «Nous avons mis à la disposition de la commission chargée du choix du terrain pour le CHU une assiette de 39 hectares, située dans un endroit calme, à l’air pur. Aussi, ce terrain est proche de plus de deux tiers des communes de la wilaya», a-t-il indiqué. Côté accessibilité, ce site, selon Mouhamedi, est sis «à proximité d’un réseau de transport important : la RN 12, la voie ferrée, l’aéroport et, prochainement, la pénétrante autoroutière». En outre, la même source affirme que ce site peut être élargi. «Les pouvoirs publics peuvent faire l’extension du site, car il y a, dans l’endroit, du foncier relevant du domaine de l’Etat. Cela suffira amplement pour l’implantation du CHU et des logements d’astreinte pour tout le staff médical», a-t-il noté. Toutefois, ce qui a «chiffonné» Mouhamedi est l’annonce faite par le wali concernant le choix du site de Djebira, alors que la commission promise par le ministre de la Santé, lors de sa visite dans la wilaya, ne s’est pas encore rendue dans la région. «J’ai été étonné d’entendre le wali annoncer officiellement le choix du site de Djebira, bien que la commission nationale, dont a parlé le ministre de la Santé, n’a pas encore effectué son travail», dira M. Mouhamedi. Ce dernier y voit dans ce choix «une affaire purement politique».
«Nous sommes convaincus que ce choix ne réponds pas à des critères logiques, morales et scientifiques. C’est purement une affaire politique. Malheureusement, il y a des élus à l’APN et à l’APW, qui ont des bras longs, ayant influencé ce choix. Ce sont des élus dignes de quartiers. Ils veulent amener des projets au profit de leurs régions, pour dire aux gens qu’ils ont travaillé en faveur de leur localité. C’est honteux», tempête M. Mouhamedi.
Notons qu’initialement le CHU de Béjaïa avait été annoncé dans la commune de Oued Ghir, dans le cadre de l’implantation de la nouvelle cité. D’ailleurs, le maire avait subordonné la mise à disposition d’une assiette foncière pour la réalisation de cette nouvelle ville à l’implantation du CHU à Oued Ghir.
Il a martelé, à plusieurs reprises, que sans le CHU, aucun logement ne sera construit dans sa commune. La délocalisation de cette infrastructure sanitaire vers Djebira est vue par les élus de Oued Ghir comme une trahison, d’autant plus qu’ils sont convaincus que ce choix n’est pas conforme à des critères scientifiques.
Boualem Slimani- La Dépêche de kabylie
Réunis, samedi, au siège de la mairie de Oued Ghir, les élus locaux et les présidents des associations locales ont pris la décision de saisir les autorités compétentes « pour les avertir sur les inconvénients que représenterait l’actuel site retenu ». « Notre démarche ne s’inscrit pas dans une perspective régionaliste. Si le terrain choisi dans la commune de Boukhelifa est convenable, nous aurions applaudi. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Nous estimons que l’assiette foncière proposée par notre APC est amplement meilleure et appropriée pour abriter ce projet d’envergure », a affirmé Mouhamedi, élu à la marie de Oued Ghir.
Un dossier « en béton » a été préparé par cette APC pour défendre leur site mis à la disposition de la commission nationale qui devrait statuer sur le choix de terrain devant recevoir ce CHU.
« Nous avons élaboré un rapport objectif pour exposer clairement les inconvénients du terrain, annoncé par le wali de Béjaïa comme étant retenu pour abriter le CHU. Nous avons expliqué les avantages du site que nous leur avons suggéré à Oued Ghir et que le Premier ministre avait approuvé lors de sa visite dans la wilaya le 27 avril 2013 », a indiqué notre interlocuteur. Le premier argument présenté par M. Mouhamedi est que le site de Djebira (25 hectares) est considéré comme étant « à fort potentiel agricole ». D’ailleurs, selon lui, « le DSA avait émis un avis défavorable pour ce site ». En outre, cette assiette foncière, qui s’étale sur plus de 25 hectares, «est marécageuse», a-t-il déclaré. L’autre argument est lié «au taux d’humidité élevé existant dans cette région».
«Le site de Djebira est situé à proximité de la mer, où le taux d’humidité est très élevé. Ce facteur provoquera la dégradation avancée de l’infrastructure et de ses équipements», a-t-il argumenté. Par ailleurs, cet élu a évoqué le problème de la ligne haute tension qui survole ledit site. «Tout le monde sait que ce terrain est survolé par une ligne électrique de haute tension (60 mille volts), alimentant la partie est, et dont la délocalisation coûtera des sommes faramineuses».
À cela s’ajoute, selon la même source, le problème de l’accessibilité au site. « La RN 09 est connue pour ses grands bouchons, notamment en période estivale, où les automobilistes prennent des heures pour se rendre ou quitter la ville de Béjaïa. Il faut prévoir une armada d’hélicoptère pour le transport des patient !», a-t-il annoncé. Abondant dans le même sens, M. Mouhamedi a soulevé, avec acuité, le problème «des nuisances sonores, du fait que le site est situé à proximité de l’aéroport».
«À ma connaissance, un CHU doit être implanté dans un site calme où il y a un air pur. Justement, c’est ce que représente le site proposé à Oued Ghir», s’est-il défendu. Et par dessus tout, cet élu s’est étonné du choix de terrain à proximité d’une caserne militaire pour y ériger un CHU. «Il faut savoir que le site de Djebira est proche d’une caserne militaire, qui possède un champ de tir dans les environs. Aussi, nous savons qu’en cas de guerre, une caserne représente une cible de l’ennemi», a-t-il déclaré.
Abordant les avantages que représente le site suggéré dans la commune de Oued Ghir, Mouhamedi évoque, en premier lieu, son emplacement stratégique. «Nous avons mis à la disposition de la commission chargée du choix du terrain pour le CHU une assiette de 39 hectares, située dans un endroit calme, à l’air pur. Aussi, ce terrain est proche de plus de deux tiers des communes de la wilaya», a-t-il indiqué. Côté accessibilité, ce site, selon Mouhamedi, est sis «à proximité d’un réseau de transport important : la RN 12, la voie ferrée, l’aéroport et, prochainement, la pénétrante autoroutière». En outre, la même source affirme que ce site peut être élargi. «Les pouvoirs publics peuvent faire l’extension du site, car il y a, dans l’endroit, du foncier relevant du domaine de l’Etat. Cela suffira amplement pour l’implantation du CHU et des logements d’astreinte pour tout le staff médical», a-t-il noté. Toutefois, ce qui a «chiffonné» Mouhamedi est l’annonce faite par le wali concernant le choix du site de Djebira, alors que la commission promise par le ministre de la Santé, lors de sa visite dans la wilaya, ne s’est pas encore rendue dans la région. «J’ai été étonné d’entendre le wali annoncer officiellement le choix du site de Djebira, bien que la commission nationale, dont a parlé le ministre de la Santé, n’a pas encore effectué son travail», dira M. Mouhamedi. Ce dernier y voit dans ce choix «une affaire purement politique».
«Nous sommes convaincus que ce choix ne réponds pas à des critères logiques, morales et scientifiques. C’est purement une affaire politique. Malheureusement, il y a des élus à l’APN et à l’APW, qui ont des bras longs, ayant influencé ce choix. Ce sont des élus dignes de quartiers. Ils veulent amener des projets au profit de leurs régions, pour dire aux gens qu’ils ont travaillé en faveur de leur localité. C’est honteux», tempête M. Mouhamedi.
Notons qu’initialement le CHU de Béjaïa avait été annoncé dans la commune de Oued Ghir, dans le cadre de l’implantation de la nouvelle cité. D’ailleurs, le maire avait subordonné la mise à disposition d’une assiette foncière pour la réalisation de cette nouvelle ville à l’implantation du CHU à Oued Ghir.
Il a martelé, à plusieurs reprises, que sans le CHU, aucun logement ne sera construit dans sa commune. La délocalisation de cette infrastructure sanitaire vers Djebira est vue par les élus de Oued Ghir comme une trahison, d’autant plus qu’ils sont convaincus que ce choix n’est pas conforme à des critères scientifiques.
Boualem Slimani- La Dépêche de kabylie
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