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Ce que la presse internationale pense de la mise en examen de sarkozy

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  • Ce que la presse internationale pense de la mise en examen de sarkozy

    Nicolas Sarkozy à la Une. La plupart des grands sites d'information et quotidiens étrangers placent ce mercredi la garde à vue, puis la mise en examen pour "corruption active", "trafic d'influence", "recel" et "violation du secret professionnel" parmi les informations les plus importantes de la journée.

    En guise de compte-rendu, quasiment tous dressent la liste des différentes "affaires" judiciaires auxquelles Nicolas Sarkozy est ou a été confronté: cette mise en examen à la suite des écoutes laissant supposer que Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog étaient au courant de l'avancée du dossier Bettencourt (pour lequel l'ex-chef de l'Etat a bénéficié d'un non-lieu), le jugement en faveur de Bernard Tapie dans l'affaire Adidas ou bien encore le dossier libyen. Des sujets à propos desquels le principal intéressé à clamé son innocence dans une tribune au Figaro publiée le 20 mars.

    Sur les conclusions politiques à tirer de cette affaires, les avis sont relativement plus partagés. Si, pour nombre d'observateurs étrangers, la mise en examen de l'ancien chef de l'Etat risque de compromettre ses potentielles prétentions présidentielles pour 2017, pour d'autres, rien n'est encore joué.

    Etats-Unis: "embarrassant" pour Hollande
    Dans son compte rendu des événements, le New York Times (NYT) évoque un effet potentiellement "dévastateur" pour un éventuel retour politique de l'ancien chef de l'Etat. Et juge le scandale "embarrassant pour le gouvernement socialiste du président François Hollande" dans la mesure où celui-ci à cherché à prendre de la distance avec l'affaire, avant que la ministre de la Justice, Christiane Taubira reconnaisse avoir eu vent des écoutes dès le mois de février cette année.

    Comme d'autres journaux américains, le NYT rappelle qu'un autre ancien président français, en l'occurrence Jacques Chirac, avait lui aussi été mis en examen, dans le cadre de l'enquête sur les emplois fictifs à la mairie de Paris, puis condamné avec sursis en 2011. Il évoque par ailleurs les 5 ans de prison et 500.000 euros d'amende que risque Nicolas Sarkozy en cas de condamnation.

    Le quotidien national USA Today, qui reprend dans les grandes lignes une dépêche de l'agence Associated Press, pointe l'aspect "embarrassant" de cette mise en examen au moment où "Nicolas Sarkozy songe à se lancer dans la présidentielle française en 2017". Citant Thomas Guénolé, maître de conférence à Sciences Po, il nuance cependant cette position indiquant qu'il semble trop tôt pour formuler des conclusions quant au retour politique de Nicolas Sarkozy.

    Royaume-Uni: "Sarkozy n'a perdu ni ses ambitions, ni son passé"
    Le correspondant du Financial Times à Paris, Hugh Carnegy replace l'événement dans le contexte des divisions au sein de l'UMP avant l'élection d'un nouveau chef du parti en novembre.

    Par ailleurs, le quotidien financier en a profité pour publier un portrait décrivant un "pouvoir d'attraction déclinant" chez l'ex-président. "Le problème avec Nicolas Sarkozy, c'est qu'il n'a perdu ni ses ambitions, ni son passé", est-il écrit. Plus largement, la "régularité" des scandales politiques dans le pays "attise le mépris des Français à l'égard de la classe politique".

    Un éditorial publié par le Guardian estime que cet épisode "met en lumière le 'système Sarkozy' " celui d'un "président qui n'a jamais hésité à appeler de hauts serviteurs de l'Etat et à les cuisiner pour obtenir des informations confidentielles". Son avenir politique serait plus incertain sans être inespéré: "en politique française, trois ans, c'est une éternité".

    Italie: Sarkozy et Berlusconi partagent un "sentiment d'omnipuissance"
    L'hebdomadaire L'Espresso, sur son site internet, ne se prive pas d'établir un parallèle entre l'ancien président français et Silvio Berlusconi, "tous les deux, malgré quelques différences, convaincus d'être au-dessus des lois. Et puis arrêtés par la magistrature." Soulignant que les deux hommes sont ou ont été poursuivis pour des faits similaires, notamment pour corruption de magistrat, le journal va jusqu'à évoquer une "Nemesis berlusconienne qui poursuit Nicolas Sarkozy". Il est vrai que "la longue carrière politique et l'habitude du respect d'un minimum de decorum traditionnel ont interdit au Français les faux pas dignes d'une opérette" voire le "satyrisme" de Silvio Berlusconi, souligne le journal. "Mais la désinvolture dans l'exercice du pouvoir, le sentiment d'omnipuissance, le mépris des règles fondamentales ont été les mêmes", estime L'Espresso.

    Comme le reste de la presse étrangère, L'Espresso ne manque d'ailleurs pas de rappeler que ce "nouvel ennui arrive au moment où se renforçaient les rumeurs d'un retour sur le terrain de jeu de cet Achille aux trop nombreux talons" pourtant attendu pour "résoudre les divisions à droite". Les six affaires judiciaires dans lesquelles Nicolas Sarkozy est impliqué sont en effet des "rochers y compris pour un combattant" comme lui, estime L'Espresso.

    Le quotidien Il Corriere della Sera, qui se penche plutôt sur la bagarre déclenchée entre la droite et la gauche par la garde à vue puis la mise en examen de Nicolas Sarkozy, souligne lui aussi que la théorie selon laquelle Nicolas Sarkozy serait victime des magistrats est "exprimée avec des tons et des termes qui rappellent l'éternel débat italien sur Silvio Berlusconi et celles que le leader de Forza Italia appelle les 'toges rouges' ".

    Espagne : après Bygmalion, l'UMP déjà en mauvaise posture
    Le quotidien El Mundo se penche davantage sur les détails de la garde à vue mais évoque tout de même la situation de l'UMP, rappelant qu'après l'affaire Bygmalion qui a coûté son poste à l'ancien patron du parti, Jean-François Copé, l'Union pour un mouvement populaire a perdu en crédibilité auprès des Français et ne recueillait en mai que 31% d'opinions positives selon un sondage BVA.

    Allemagne "risques sérieux"
    Outre-Rhin, un article publié ce mercredi par Die Welt pointe les "risques sérieux" que représentent les "affaires" pour "l'ambition à peine de dissimulée de Sarkozy" pour la présidentielle 2017. De son côté le Handelsblatt qualifie cette mise en examen de "lourd handicap" pour un éventuel retour de Nicolas Sarkozy sur la scène politique.

    Das Bild, plus moqueur, cite ce tweet du député PS de Seine-Saint-Denis, Razzi Hammadi:

    Finalement la soirée après le match Algérie-Allemagne a été très calme, 1 seule garde à vue : Nicolas Sarkozy.

    - Razzy Hammadi (@RHammadi) 1 Juillet 2014
    Russie: "dans l'axe, en toute situation critique"
    A l'instar de la plupart des comptes-rendus de l'événement, il dresse en outre la liste des "affaires" qu'a dû ou doit encore gérer l'ex-président. Même ton un tantinet moqueur, enfin, dans la Novaia Gazeta, qui cite les paroles d'une chanson "à clé" de Carla Bruni, l'épouse de l'ancien président:

    la tribune
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