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Les Echos David Barroux / Rédacteur en chef | Le 03/07
La levée de fonds record de Blablacar auprès d’investisseurs californiens mérite d’être saluée.
En France, nous n’avons pas un gigantesque marché intérieur, mais nous avons des idées. A l’heure où BlaBlaCar lève 100 millions de dollars auprès d’un des plus prestigieux parrains du « venture capitalism » de la Silicon Valley, il convient de se féliciter d’un succès tricolore. Le marché français est petit, notre langue voyage mal, notre fiscalité pénalise la prise de risques, le manque de profondeur de notre écosystème financier pèse sur la montée en puissance des jeunes pousses et notre culture scolaire incite plus les nouveaux ingénieurs ou diplômés d’école de commerce à rejoindre une multinationale plutôt qu’à ambitionner de créer leur start-up. Et pourtant, en dépit de ces faiblesses, la France s’affirme derrière l’indétrônable Amérique et une gigantesque Chine en grande partie repliée sur elle-même sur le front de l’Internet, comme l’un des rares pays d’où peuvent émerger des acteurs du Web de dimension mondiale.
Certes, nos Viadeo, Deezer ou Dailymotion ne sont souvent que les numéros deux, plus ou moins largement distancés, par LinkedIn, Spotify ou YouTube. Mais ils récoltent plus que de simples miettes numériques et parviennent à exporter leur réussite. Dans le « hardware », l’Asie de Samsung et Sony cherche à rivaliser avec la renaissance de l’électronique américaine. La France peut, elle, s’affirmer comme une alternative dans l’univers du « soft ». Pour cela, il faut sans doute accepter de s’américaniser en partie. Vente-privée.com s’est allié à American Express, Criteo a été se coter au Nasdaq, Dailymotion a délocalisé une partie de sa direction en Californie et aujourd’hui BlaBlaCar lève des fonds en dollars. Mais il vaut mieux partager le volant pour accélérer plutôt que de faire du surplace en cherchant à tout contrôler. Dans la musique, la « French touch » s’est imposée en apprenant les règles du jeu anglo-saxonnes. Il en va de même dans la tech.
La levée de fonds record de Blablacar auprès d’investisseurs californiens mérite d’être saluée.
En France, nous n’avons pas un gigantesque marché intérieur, mais nous avons des idées. A l’heure où BlaBlaCar lève 100 millions de dollars auprès d’un des plus prestigieux parrains du « venture capitalism » de la Silicon Valley, il convient de se féliciter d’un succès tricolore. Le marché français est petit, notre langue voyage mal, notre fiscalité pénalise la prise de risques, le manque de profondeur de notre écosystème financier pèse sur la montée en puissance des jeunes pousses et notre culture scolaire incite plus les nouveaux ingénieurs ou diplômés d’école de commerce à rejoindre une multinationale plutôt qu’à ambitionner de créer leur start-up. Et pourtant, en dépit de ces faiblesses, la France s’affirme derrière l’indétrônable Amérique et une gigantesque Chine en grande partie repliée sur elle-même sur le front de l’Internet, comme l’un des rares pays d’où peuvent émerger des acteurs du Web de dimension mondiale.
Certes, nos Viadeo, Deezer ou Dailymotion ne sont souvent que les numéros deux, plus ou moins largement distancés, par LinkedIn, Spotify ou YouTube. Mais ils récoltent plus que de simples miettes numériques et parviennent à exporter leur réussite. Dans le « hardware », l’Asie de Samsung et Sony cherche à rivaliser avec la renaissance de l’électronique américaine. La France peut, elle, s’affirmer comme une alternative dans l’univers du « soft ». Pour cela, il faut sans doute accepter de s’américaniser en partie. Vente-privée.com s’est allié à American Express, Criteo a été se coter au Nasdaq, Dailymotion a délocalisé une partie de sa direction en Californie et aujourd’hui BlaBlaCar lève des fonds en dollars. Mais il vaut mieux partager le volant pour accélérer plutôt que de faire du surplace en cherchant à tout contrôler. Dans la musique, la « French touch » s’est imposée en apprenant les règles du jeu anglo-saxonnes. Il en va de même dans la tech.