Quatre semaine après le début de leur offensive, les djihadistes de l'Etat islamique (EI) étendent un peu plus encore leur emprise territoriale en Irak et en Syrie. A tel point que l'Arabie saoudite a commencé à renforcer ses frontières pour éviter la propagation des « menaces terroristes », et que les Etats-Unis accentuent leurs efforts diplomatiques pour tenter de rétablir un pouvoir central en Irak.
L'Etat islamique contrôle un territoire grand cinq fois comme le Liban
Des combattants du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaida, ont abandonné plusieurs villes dans l'est de la Syrie, laissant la majeure partie de la région frontalière de Daïr Al-Zour sous le contrôle des forces de l'EI, selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH).
Ce repli s'est opéré après la décision de plusieurs tribus locales de s'allier à l'EI, dont les militants ont pris le contrôle de provinces à majorité sunnite en Irak. L'OSDH estime que l'EI contrôle désormais un territoire grand cinq fois comme le Liban dans le nord et l'est de la Syrie.
L'Arabie saoudite renforce ses frontières, désertées par l'armée irakienne
Les autorités saoudiennes ont procédé au déploiement de 30 000 soldats le long de la frontière avec l'Irak, après le départ de plusieurs milliers de militaires irakiens de cette zone, rapporte la chaîne Al-Arabiya
L'Arabie saoudite partage 800 kilomètres de frontière avec l'Irak, où les insurgés de l'Etat islamique et d'autres groupes sunnites ont pris le contrôle de plusieurs villes. La région de Kerbala, également frontalière avec la Syrie, n'est désormais plus gardée du côté irakien.
Les Etats-Unis tentent d'éviter un chaos politique
Un mois après l'offensive des djihadistes, le pouvoir irakien n'a pas réussi à surmonter ses divisions pour réagir efficacement. Le premier ministre, Nouri Al-Maliki, a tenté une conciliation, en accordant une amnistie à toute personne « impliquée dans des actes contre l'Etat mais ayant repris ses esprits ». Son initiative a été rejetée, plongeant encore un peu plus le pays dans le chaos politique.
Les Etats-Unis ont intensifié les pressions diplomatiques pour sortir de l'impasse. Des contacts ont eu lieu entre le vice-président, Joe Biden, et Oossama Al-Noujaïfi, et surtout entre Barack Obama et le roi Abdallah. Enfin, le secrétaire d'Etat, John Kerry, a contacté le président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barzani, pour l'inciter à s'impliquer dans la formation du nouveau gouvernement.
2 400 morts, dont 1 500 civils, en un mois
L'offensive de djihadistes de l'Etat islamique a fait retomber l'Irak dans l'horreur. Les Nations unies ont décompté plus de 2 400 morts durant le mois de juin, dont quelque 1 500 civils. Il faut remonter au début de l'année 2008 pour trouver un bilan civil si important. Iraq Body Count (IBC), projet lancé en janvier 2003 par des bénévoles britanniques et américains, le chiffrait à l'époque à 1 665 morts en avril 2008.
le Monde
L'Etat islamique contrôle un territoire grand cinq fois comme le Liban
Des combattants du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaida, ont abandonné plusieurs villes dans l'est de la Syrie, laissant la majeure partie de la région frontalière de Daïr Al-Zour sous le contrôle des forces de l'EI, selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (OSDH).
Ce repli s'est opéré après la décision de plusieurs tribus locales de s'allier à l'EI, dont les militants ont pris le contrôle de provinces à majorité sunnite en Irak. L'OSDH estime que l'EI contrôle désormais un territoire grand cinq fois comme le Liban dans le nord et l'est de la Syrie.
L'Arabie saoudite renforce ses frontières, désertées par l'armée irakienne
Les autorités saoudiennes ont procédé au déploiement de 30 000 soldats le long de la frontière avec l'Irak, après le départ de plusieurs milliers de militaires irakiens de cette zone, rapporte la chaîne Al-Arabiya
L'Arabie saoudite partage 800 kilomètres de frontière avec l'Irak, où les insurgés de l'Etat islamique et d'autres groupes sunnites ont pris le contrôle de plusieurs villes. La région de Kerbala, également frontalière avec la Syrie, n'est désormais plus gardée du côté irakien.
Les Etats-Unis tentent d'éviter un chaos politique
Un mois après l'offensive des djihadistes, le pouvoir irakien n'a pas réussi à surmonter ses divisions pour réagir efficacement. Le premier ministre, Nouri Al-Maliki, a tenté une conciliation, en accordant une amnistie à toute personne « impliquée dans des actes contre l'Etat mais ayant repris ses esprits ». Son initiative a été rejetée, plongeant encore un peu plus le pays dans le chaos politique.
Les Etats-Unis ont intensifié les pressions diplomatiques pour sortir de l'impasse. Des contacts ont eu lieu entre le vice-président, Joe Biden, et Oossama Al-Noujaïfi, et surtout entre Barack Obama et le roi Abdallah. Enfin, le secrétaire d'Etat, John Kerry, a contacté le président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barzani, pour l'inciter à s'impliquer dans la formation du nouveau gouvernement.
2 400 morts, dont 1 500 civils, en un mois
L'offensive de djihadistes de l'Etat islamique a fait retomber l'Irak dans l'horreur. Les Nations unies ont décompté plus de 2 400 morts durant le mois de juin, dont quelque 1 500 civils. Il faut remonter au début de l'année 2008 pour trouver un bilan civil si important. Iraq Body Count (IBC), projet lancé en janvier 2003 par des bénévoles britanniques et américains, le chiffrait à l'époque à 1 665 morts en avril 2008.
le Monde
Commentaire