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Les bénéfices records des pétroliers américains suscitent la polémique

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    Bojour
    WASHINGTON (AFP) - Les compagnies pétrolières américaines viennent encore de présenter des bénéfices faramineux, suscitant l'ire de l'opposition démocrate avant les élections parlementaires du 7 novembre.
    Le bénéfice de la première compagnie pétrolière américaine ExxonMobil au 3e trimestre a ainsi dépassé celui de toutes les autres grandes entreprises américaines leader dans leur secteur, que cela soit la banque, la technologie ou l'alimentation.

    Il a atteint 10,49 milliards de dollars, soit 114 millions par jour, pour un chiffre d'affaires de 99,6 milliards de dollars.

    Sur un an, la progression est de 26% grâce notamment à la hausse des prix du pétrole pendant l'été qui a vu le baril d'or noir atteindre des records, dépassant 78 dollars avant de retomber autour des 60 dollars actuellement.

    Ces quelque 10 milliards de dollars gagnés entre juillet et septembre représentent plus que les 5,5 milliards engrangés par le numéro un de la banque Citigroup (NYSE: C - actualité) , les 773 millions gagnés par celui de l'internet Google (NASDAQ: GOOG - actualité) et les 1,5 milliard de bénéfice de Coca-Cola réunis.

    La deuxième compagnie pétrolière américaine Chevron a elle gagné sur le trimestre 5 milliards de dollars (+40%) et la troisième, ConocoPhillips (NYSE: COP - actualité) , 3,87 milliards de dollars (+1,8%).

    Si de tels bénéfices plaisent à Wall Street et aux actionnaires, il font frémir l'opposition démocrate. Elle dénonce les avantages fiscaux consentis aux compagnies pétrolières alors que les prix de l'essence à la pompe sont à des niveaux historiquement élevés aux Etats-Unis (environ 2,20 dollars pour un gallon soit 3,8 litres).

    Les dirigeants des compagnies préfèrent citer d'autres raisons à leurs bénéfices records citant, comme le PDG d'ExxonMobil, un meilleur marketing et un secteur chimique plus rentable ou comme celui de Chevron une meilleure rentabilité des raffineries.

    "Plus de 10 milliards de bénéfices réalisés pendant ce seul trimestre proviennent des avantages que le +Big Oil+ a reçus pour avoir participé directement à la rédaction de la loi sur l'énergie, profité de programmes payés avec de l'argent public et obtenu le droit d'exploiter commercialement le domaine public", s'est insurgé John Kerry, candidat démocrate malheureux à l'élection présidentielle de 2004.

    "Mais peut-on s'en étonner quand Exxon a versé aux républicains 89% de sa contribution au financement des partis politiques?", a-t-il accusé.

    Le débat n'est pas neuf et resurgit chaque trimestre. L'été dernier, la sénatrice démocrate Barbara Boxer avait même accusé les compagnies pétrolières de "manipuler l'offre" de pétrole pour faire grimper les prix de l'essence.

    Leurs dirigeants invoquent eux, pour expliquer le montant astronomique de leurs bénéfices, les effets d'échelle et soulignent que l'exploitation du pétrole dans des zones de plus en plus difficiles d'accès coûte cher.

    Ils rappellent également que la hausse des prix du pétrole provient aussi de la demande accrue de pays comme la Chine et l'Inde.

    Hillary Clinton, qui est une candidate démocrate potentielle à l'élection présidentielle de 2008, demande à ce que les avantages fiscaux consentis aux compagnies pétrolières soient supprimés et que l'argent ainsi obtenu soit reversé à un "fonds stratégique" destiné à développer les énergies alternatives.

    Chevron se retrouve également la cible d'un mouvement syndical réclamant que compte tenu des bénéfices dégagés, toutes les personnes travaillant pour l'entreprise bénéficient d'une couverture sociale, y compris les femmes de ménages contractuelles qui nettoient ses bureaux à Houston (Texas, sud) et menacent de se mettre en grève.
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