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Après avoir racheté son concurrent Ceramica Ouadrass pour 23,5 millions d'euros, Super Cérame, le spécialiste marocain des carreaux en céramique se tourne vers le marché africain. Un relais de croissance face à un marché intérieur difficile.
Cap sur l'Afrique ! Fort de ses quatre sites de production dans le royaume, Super Cérame qui détient la moitié du marché marocain de la céramique envisage de se tourner vers l'Afrique
1 MILLION DE M²
Une production diversifiée
Super Cérame a vu le jour en 2000 suite à la fusion de Gros Cérame située à Kénitra et Super Cérame à Casablanca, toutes deux présentes sur le marché de la céramique et filiales du groupe familial Ynna Holding. La société produit des carreaux céramiques pour revêtement des sols et des murs en grès porcelaine brut ou poli, carreaux émaillés en pâte blanche et en pâte rouge, de la faïence pour mur et des petits éléments en mosaïque. "Nous nous apprêtons à exporter plus de 1 million de m² en vertu des contrats que nous sommes en train de conclure avec des promoteurs présents en Afrique" a ainsi déclaré au quotidien "Le Matin" Fouad Benzakour, directeur général de Super Cerame en marge d’une réunion de presse tenue le 25 juin à Casablanca et exposant la nouvelle identité visuelle de la société.
Cette filiale du groupe Ynna Holding, un des plus importants du Maroc veut capitaliser sur la présence croissante des promoteurs immobiliers marocains comme Addoha et Alliances en Afrique en nouant des partenariats avec eux.
Addoha, membre du groupe d’Anas Sefrioui est ainsi présent dans huit pays subsahariens : Côte d'Ivoire, Cameroun, Guinée-Conakry, Gabon, Burkina Faso, Congo-Brazzaville, Mali et Ghana.
De son côté, le groupe Alliances a notamment signé en juillet un protocole d’accord avec le gouvernement sénégalais portant sur la réalisation d'un nouveau quartier à Dakar.
UN POTENTIEL DE 350 MILLIONS DE M²
Ynna Holding, un conglomérat poids lourd
Omniprésent au Maroc, Ynna Holding (groupe Chaâbi) société mère de Super Cérame a été fondé en 1948 par Miloud Chaâbi avec comme première activité l'immobilier et le bâtiment. Le groupe s'est ensuite diversifié. Il compte des filiales dans de nombreux secteurs dont l'adduction d'eau (Fibrociment), l'agroalimentaire (Aïn Soltane), les câbles (Afrique câbles, Electra), la céramique (Super Cérame), la charpente métallique (SN Sametal), le ciment (Ynna Asment), l'énergie renouvelable (Ynna bio power), le BTP (Travaux du Maroc), la distribution (Aswak Assalam), l'hydraulique (Dimatit), l'industrie ferroviaire (SCIF), le papier et carton ( GPC), la pétrochimie (SNEP), l'immobilier (Chaabi Lil Iskane), la sidérurgie et construction métallique (Ynna Steel) et enfin le tourisme (Ryad Mogador). Son chiffre d'affaires est supérieur à 1 milliard d'euros, il emploie plus de 20 000 salariés. Ce marché sub-saharien dépourvu d'unité de production de céramiques selon le patron de Super Cerame représente selon lui un potentiel de 350 millions de m² par an, près de six fois la production marocaine. Il n'exclut pas à terme d'y installer à terme des unités de production de céramique.
En attendant, la filiale du groupe de la famille Chaabi va s'appuyer sur ses quatres usines marocaines situées à Casablanca, Berrechid, Kenitra et Tetouan. Cette dernière a intégré Super Cerame suite au rachat de la société marocaine Ceramica Ouadrass, en octobre dernier, pour 265 millions de dirhams (25,3 millions d'euros).
Implantée dans le nord du Maroc, cette unité aide Super Cerame à accompagner notamment des programmes de construction totalisant 500 000 logements dans le nord du royaume.
Depuis ce rachat, la capacité de production de Super Cérame est passée à 120 000 m² par jour, soit la moitié du marchémarocain et il a intégré le Top 20 mondial des fabricants de carreaux céramiques.
UNE CRISE DE SURCAPACITÉ
Mais, le marché marocain connait une crise de surcapacité et les usines sont loin de tourner à plein régime. La production de carreaux de céramique, s'est chiffrée, en 2013, à 56 millions de m², environ 75% des besoins du Maroc. Mais les importations souvent à bas prix pèsent un quart de la demande, ce que dénoncent les professionnels (voir encadré)
Super Cerame qui emploie quelques 2 800 salariés veut donc trouver dans l'exportation vers les marchés subsahariens notamment au Sénégal et en Côte d’Ivoire un levier de croissance opportun.
"Nous n’avons pas le choix, nous devons augmenter notre […] production pour non seulement faire face à la concurrence étrangère, mais aussi réduire nos coûts en produisant le maximum" a précisé Fouad Benzakour lors de son point presse.
En 2012 et 2013, Super Cerame a déjà exporté une centaine de conteneurs de produits à destination de l'Afrique de l'Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire). Et en 2014 ?
usine nouvelle
Cap sur l'Afrique ! Fort de ses quatre sites de production dans le royaume, Super Cérame qui détient la moitié du marché marocain de la céramique envisage de se tourner vers l'Afrique
1 MILLION DE M²
Une production diversifiée
Super Cérame a vu le jour en 2000 suite à la fusion de Gros Cérame située à Kénitra et Super Cérame à Casablanca, toutes deux présentes sur le marché de la céramique et filiales du groupe familial Ynna Holding. La société produit des carreaux céramiques pour revêtement des sols et des murs en grès porcelaine brut ou poli, carreaux émaillés en pâte blanche et en pâte rouge, de la faïence pour mur et des petits éléments en mosaïque. "Nous nous apprêtons à exporter plus de 1 million de m² en vertu des contrats que nous sommes en train de conclure avec des promoteurs présents en Afrique" a ainsi déclaré au quotidien "Le Matin" Fouad Benzakour, directeur général de Super Cerame en marge d’une réunion de presse tenue le 25 juin à Casablanca et exposant la nouvelle identité visuelle de la société.
Cette filiale du groupe Ynna Holding, un des plus importants du Maroc veut capitaliser sur la présence croissante des promoteurs immobiliers marocains comme Addoha et Alliances en Afrique en nouant des partenariats avec eux.
Addoha, membre du groupe d’Anas Sefrioui est ainsi présent dans huit pays subsahariens : Côte d'Ivoire, Cameroun, Guinée-Conakry, Gabon, Burkina Faso, Congo-Brazzaville, Mali et Ghana.
De son côté, le groupe Alliances a notamment signé en juillet un protocole d’accord avec le gouvernement sénégalais portant sur la réalisation d'un nouveau quartier à Dakar.
UN POTENTIEL DE 350 MILLIONS DE M²
Ynna Holding, un conglomérat poids lourd
Omniprésent au Maroc, Ynna Holding (groupe Chaâbi) société mère de Super Cérame a été fondé en 1948 par Miloud Chaâbi avec comme première activité l'immobilier et le bâtiment. Le groupe s'est ensuite diversifié. Il compte des filiales dans de nombreux secteurs dont l'adduction d'eau (Fibrociment), l'agroalimentaire (Aïn Soltane), les câbles (Afrique câbles, Electra), la céramique (Super Cérame), la charpente métallique (SN Sametal), le ciment (Ynna Asment), l'énergie renouvelable (Ynna bio power), le BTP (Travaux du Maroc), la distribution (Aswak Assalam), l'hydraulique (Dimatit), l'industrie ferroviaire (SCIF), le papier et carton ( GPC), la pétrochimie (SNEP), l'immobilier (Chaabi Lil Iskane), la sidérurgie et construction métallique (Ynna Steel) et enfin le tourisme (Ryad Mogador). Son chiffre d'affaires est supérieur à 1 milliard d'euros, il emploie plus de 20 000 salariés. Ce marché sub-saharien dépourvu d'unité de production de céramiques selon le patron de Super Cerame représente selon lui un potentiel de 350 millions de m² par an, près de six fois la production marocaine. Il n'exclut pas à terme d'y installer à terme des unités de production de céramique.
En attendant, la filiale du groupe de la famille Chaabi va s'appuyer sur ses quatres usines marocaines situées à Casablanca, Berrechid, Kenitra et Tetouan. Cette dernière a intégré Super Cerame suite au rachat de la société marocaine Ceramica Ouadrass, en octobre dernier, pour 265 millions de dirhams (25,3 millions d'euros).
Implantée dans le nord du Maroc, cette unité aide Super Cerame à accompagner notamment des programmes de construction totalisant 500 000 logements dans le nord du royaume.
Depuis ce rachat, la capacité de production de Super Cérame est passée à 120 000 m² par jour, soit la moitié du marchémarocain et il a intégré le Top 20 mondial des fabricants de carreaux céramiques.
UNE CRISE DE SURCAPACITÉ
Mais, le marché marocain connait une crise de surcapacité et les usines sont loin de tourner à plein régime. La production de carreaux de céramique, s'est chiffrée, en 2013, à 56 millions de m², environ 75% des besoins du Maroc. Mais les importations souvent à bas prix pèsent un quart de la demande, ce que dénoncent les professionnels (voir encadré)
Super Cerame qui emploie quelques 2 800 salariés veut donc trouver dans l'exportation vers les marchés subsahariens notamment au Sénégal et en Côte d’Ivoire un levier de croissance opportun.
"Nous n’avons pas le choix, nous devons augmenter notre […] production pour non seulement faire face à la concurrence étrangère, mais aussi réduire nos coûts en produisant le maximum" a précisé Fouad Benzakour lors de son point presse.
En 2012 et 2013, Super Cerame a déjà exporté une centaine de conteneurs de produits à destination de l'Afrique de l'Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire). Et en 2014 ?
usine nouvelle
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