Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Premières mesures impopulaires du maréchal al-Sissi

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Premières mesures impopulaires du maréchal al-Sissi

    Prenant le risque d’une fronde populaire, le gouvernement égyptien a fortement augmenté les tarifs des carburants, actuellement vendus à l'un des prix les plus bas du monde.

    Obligé de trouver des solutions à son budget, fortement grevés par les subventions de nombreux produits, notamment ceux de première nécessité, le gouvernement égyptien a drastiquement augmenté le prix des carburants vendredi. Il s’agit d’une décision impopulaire, que d’aucuns qualifient de premier défi du président Abdelfattah al-Sissi. Dans un pays où les crises successives depuis la révolte populaire du début 2011, qui a fait tomber le régime de Hosni Moubarak, ont fait fuir touristes et investisseurs et mis l'économie à genoux.

    Face à cette situation intenable, les gouvernements successifs ont appelé à supprimer les subventions sur les carburants, actuellement vendus à l'un des prix les plus bas du monde. Mais, aucun n'a osé mettre en place cette mesure, car redoutant une fronde populaire. Et c’est l'ex-chef de l'armée Abdelfattah al-Sissi, qui s’est engagé à l’appliquer, assurant ne pas s'inquiéter de son impopularité.

    Pour rappel, l’Etat consacre plus de 30% de son budget aux subventions sur l'essence et les produits alimentaires, dans un pays où près de 40% de la population, quelque 34 millions de personnes, vit en-dessous ou tout juste au-dessus du seuil de pauvreté (2 dollars par jour), selon le gouvernement. Selon le quotidien gouvernemental Al-Ahram, le Premier ministre Ibrahim Mahlab a appelé les Egyptiens à “comprendre les défis actuels et à soutenir le gouvernement”. Il a toutefois promis que les augmentations ne toucheraient pas les denrées alimentaires. Ibrahim Mahlab avait révélé en mai dernier que les subventions sur les hydrocarbures coûtaient à l'Etat 16 milliards d'euros par an, contre 6,5 milliards d'euros pour le budget de l'Education ou celui de la Santé. Le décret gouvernemental publié vendredi soir --et qui a pris effet à minuit-- a fait passer le prix du litre d'essence à indice d'octane 92 de 1,85 livre égyptienne (0, euros) à 2,6 livres, celui d'indice 80 de 0,9 livre à 1,6 livre, tandis que le prix du litre de diesel est passé de 1,1 à 1,8 livre, selon l'agence officielle Mena. Le gouvernement a également approuvé une augmentation des impôts et annoncé que le prix de l'électricité augmenterait graduellement sur cinq ans. A noter que le maréchal al-Sissi, qui a destitué il y a un an le président islamiste Mohamed Morsi, a mené campagne lors de la présidentielle qu'il a remportée avec 97% des voix en mai pour des mesures d'austérité, appelant les Egyptiens à faire des sacrifices pour redresser l'économie, qui surnage actuellement grâce aux aides du Golfe. Dans un récent discours, il a lancé l'idée de donner “la moitié de son salaire et de ses biens à l'Egypte”, appelant ses compatriotes à faire de même. Il a également exhorté les Egyptiens à circuler à vélo ou à pied pour économiser sur l'essence. Reste à savoir maintenant quelle sera la réaction des couches populaires à ces mesures drastiques du gouvernement.

    liberté

  • #2
    Il a également exhorté les Egyptiens à circuler à vélo ou à pied pour économiser sur l'essence. Reste à savoir maintenant quelle sera la réaction des couches populaires à ces mesures drastiques du gouvernement.
    Certes ces mesures vont faire encore plus mal, car ça va toucher toute l'économie .
    La réaction populaire: des manifestations, des contre-réactions, et beaucoup de morts encore malheureusement.

    Commentaire


    • #3
      En dehors du contexte politique dont lequel l'Egypte s'est empêtrée , les réformes économiques sont malheureusement douloureuses , l'Egypte est un pays pauvre avec une population qui dépasse les 90 millions , mais qui possède un potentiel humain très riche , c'est leur avenir

      Commentaire


      • #4
        ben le budget a été gravement amputé lors du soi-disant printemps arabe .. Pour l’élire lui et voilà c'est au peuple de payer ... il bizarre ce monde arabe quand meme ..

        Commentaire


        • #5
          Il n y a pas des secret, les subventions de produits petriliers et alimentaires doivent disparaitres, que ce soit au maroc et tunisie qui l ont déjà entamé, l Égypte ou tout autre pays n ont pas le choix. Aucun état de la région ne sera épargné.

          Augmenter les prix de l essence et diesel touche directement les prix de transport et les prix de production d ou une augmentation inévitable des prix sur le marché ce qui obligerait les syndicats à demander des augmentations salariales.. Trouver les bonnes équations d équilibre est difficile peut être impossible....
          Les gouvernement qui s attaquent aux problèmes des subventions ont des chantiers à mener en parallèle. le rôle des états étant de récupérer le maximum des impôts et d les utiliser d une façon optimale pour que les populations ne soient pas affectées par les suppressions des subventions.

          Faut il le rappeler, les états ne sont pas là pour faire de la charité......
          Dernière modification par upup, 06 juillet 2014, 21h46.

          Commentaire

          Chargement...
          X