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Hillary Clinton, candidate non déclarée mais déjà en campagne

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  • Hillary Clinton, candidate non déclarée mais déjà en campagne

    Toutes les possibilités sont, dit-elle, encore ouvertes. Hillary Clinton ne manque jamais de le répéter lorsque la question lui est posée: elle annoncera officiellement fin 2014 si elle est candidate à l’investiture démocrate pour la présidentielle américaine de 2016. Pourtant, le marathon médiatique auquel se livre l’ancienne First lady depuis le 10 juin dernier et la sortie de ses mémoires, Le temps des décisions* (Hard Choices en V.O.), ressemble fort à une précampagne pour tâter le terrain avant l’investiture démocrate.

    Ce périple, qui la mène en France ce lundi et mardi, lui a aussi permis de rencontrer de potentiels électeurs américains au cours de nombreuses séances de dédicaces et de questions-réponses en public, et l’a remise -s’il en était besoin, tant elle n’en sort jamais totalement- sur le devant de la scène politico-médiatique américaine grâce à plusieurs couvertures de magazines (dont People) et interviews à la télévision américaine.

    Expérience et humanité

    Cette campagne de communication se prolonge désormais en une tournée européenne. Celle qui fut secrétaire d’État de Barack Obama de 2008 à 2012 a passé la fin de la semaine dernière à Londres, où elle a notamment été interviewée par le Guardian, puis son dimanche en Allemagne, avant de prendre la direction de la France, où elle séjournera lundi et mardi. Un rythme effréné qui rappelle ses quatre années passées à Foggy Bottom (le Quai d’Orsay américain) -elle a visité 112 pays et parcouru près de 1,6 million de kilomètres-, qu’elle relate tout au long des 715 pages de son cinquième et dernier livre en date.

    Hillary Clinton raconte sa propre version de ces quatre années. Elle revient sur les «dossiers» qui lui ont échu -Moyen-Orient, Chine, Syrie, Afghanistan, printemps arabes en Egypte et en Libye, traque d’Oussama ben Laden…- avec force détails, réflexions, justifications et mea culpa. Elle répond ainsi aux critiques de ses adversaires (gestion de l’attaque du consulat américain de Benghazi, Irak,…) et rappelle qu’elle possède l’expérience requise pour investir le Bureau ovale.

    La candidate malheureuse des primaires démocrates de 2008 se dévoile comme femme et mère, abordant par exemple l’organisation du mariage de sa fille Chelsea ou sa relation avec sa propre mère. Une manière de réchauffer son image de femme froide et calculatrice.

    Bons hospices

    En bon animal politique, elle ne manque pas de souligner les moments où ses opinions différaient de celle de la Maison Blanche, peut-être pour pouvoir mieux s’en démarquer si les élections de mi-mandat, en novembre, et la fin de la présidence d’Obama devaient l’handicaper pour 2016. Car cette année se présente sous les meilleurs hospices pour Hillary Clinton qui aura 67 ans en octobre.

    Populaire (67 % des Américains jugent qu’elle est «un dirigeant solide» et qu’elle est «honnête et digne de confiance»), capable de lever des fonds -le Wall Street Journal a rapporté que le couple Clinton avait réussi à lever entre 2 et 3 milliards de dollars de dons en deux décennies de vie publique, et le super-PAC (comité d’action politique) Priorities USA Action, qui a largement aidé à réélire Obama en 2012, a déjà annoncé qu’il soutiendrait la candidature d’Hillary-, celle qui pourrait devenir la première femme Commander in Chief reçoit également de nombreux soutiens, aussi bien des figures du Parti démocrate que des «fans» sur les réseaux sociaux, comme le prouvent les pages «Ready for Hillary» sur Facebook et Twitter, ou «Team Hillary Clinton» (ici, là et même sur YouTube). Tant et si bien que, comme l’explique le New Yorker, le battage médiatique actuel est l’occasion rêvée pour que l’équipe d’Hillary s’entraîne pour la véritable campagne. Si le public, et donc les électeurs, ne se lasse pas d’ici là.

    20 minutes
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