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Capitalisme, la nouvelle forme d'esclavagisme

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  • Capitalisme, la nouvelle forme d'esclavagisme

    Le titre du topic est inspirée par ma propre expérience et celle des gens que je côtoie...et il se trouve que je viens de tomber sur un article qui expose cela
    **********************

    Le capitalisme est une forme économique de l'esclavage
    Le titre est certainement assez osé, et je ne doute pas qu'il sera jugé excessif. Il y a malgré tout des considérations utiles à tirer d'une comparaison entre l'esclavage et le capitalisme; et j'espère vous le montrer. Précisons tout de suite que cette comparaison n'a de sens que d'un point de vue économique, puisque le capitalisme est un système économique, et que l'esclavage lui-même a connu des justifications économiques. La comparaison ne portera donc pas sur les droits qui sont reconnus à l'esclave ou à l'ouvrier : ces droits sont, dans un cas comme dans l'autre, extrêmement variables, selon les époques et les cultures.



    Qu'est-ce que l'esclavage? C'est la possession d'un homme à qui on est sensé donner nourriture, logis, bien de nécessité et quelques autres en fonction des services rendus et des relations que le maître entretient avec son esclave. Dans l'antiquité, certains s'occupaient même de la formation technique, voire intellectuelle, de leurs esclaves : c'est ainsi que l'esclave Epictète fut formé à la philosophie.



    Qu'est-ce que posséder des moyens de productions? C'est acheter les conditions de travail d'un homme, afin de tirer ensuite profit de son travail.



    Dans un cas, on achète un homme et on tire profit de son travail.

    Dans l'autre cas, on achète les conditions de possibilité du travail, et donc, dans des conditions ordinaires, de la survie d'un homme, et on tire profit de son travail.



    Le but est donc le même : tirer profit du travail d'autrui (ce qui est le propre du capitalisme, puisque son but est d'accroitre le capital en faisant les bons investissements).

    Le moyen diffère. Mais nous devons souligner qu'il diffère surtout pour ce qui concerne des conditions extérieures au capitalisme et au domaine économique proprement dit. Heureusement, l'employeur n'a pas le droit de châtier corporellement son employé, par exemple, mais cet interdit ne relève pas de la définition même du capitalisme, qui n'a pas toujours eu ces scrupules. Et l'honnêteté oblige à dire que les droits reconnus aux travailleurs ne sont pas assurés par l'idéologie capitaliste, mais par la vigilance de l'Etat ou par les luttes et la surveillance syndicales.



    Aussi bien pourrions-nous imaginer un pays où l'esclavage serait toujours permis, mais où cette pratique aurait été finalement plus "humanisée", par l'imposition de certaines règles de conduites : le maitre ne doit pas tuer son esclave, il ne doit même pas le blesser physiquement, ni lui interdire de se marier, etc.. Mais tout le travail de l'esclave restera possession du maître, qui, en retour, lui donnera de quoi vivre.



    L'esclave vit ainsi directement sous la dépendance de son maître. L'employé ne vit pas directement sous la dépendance du capitaliste ; il a d'abord l'impression de vivre par son travail. Mais il faut avouer que la différence paraît moins nette. Car, à cause de la relation de dépendance qui existe malgré tout entre le capitaliste et l'employé, c'est au premier qu'appartient d'abord toute la richesse produite. Et ce n'est qu'en un second temps qu'il donne une part de cette richesse à son employé. Et l'on sait que ces dernières décennies la part de richesse reversée au travail n'a cessé de diminuer - ce qui est tout à fait dans la logique du capitalisme.



    Nous nous demandons franchement quelle différence fondamentale existe alors entre les deux systèmes du point de vue économique. Dans les deux cas, la somme de travail et surtout la somme de richesse produite est la propriété du maître ou du capitaliste. Et celui-ci en redistribue une part à son esclave ou à son employé.



    On me dira : mais tout de même, l'employé peut partir de son entreprise s'il n'est pas content! L'esclave, lui, ne le peut pas. Certes, mais cette objection prend appui sur une considération qui sort du domaine économique : il ne peut donc servir pour montrer que d'un point de vue économique il y a une différence. En outre, il faut observer que le capitalisme tend naturellement à empêcher la contestation des employés : en favorisant les grands regroupements, il conduit à niveler les conditions de travail, et même à les détériorer si cela permet des profits supplémentaires. Et il ne trouve pas intérêt à investir dans les zones où les exigences sociales sont jugées excessives, et préférera donc s'installer là où les employés seront plus "concurrentiels", c.-à-d. là où le profit sera meilleur. Dans un environnement de libre échange, les emplois ne pourront donc pas être viables si les employés ne se plient pas à la nécessité d'offrir du profit.

    L'employé peut donc certes partir de son entreprise, mais que trouvera-t-il ailleurs? Rien de mieux, voire pire : le chômage. Il y a donc bien une sorte de chantage, qui n'est plus strictement "travaille pour moi ou meurs", mais qui s'en rapproche étrangement.



    Il me semble ainsi que, du point de vue économique, le système capitaliste n'est rien d'autre qu'un système d'esclavage décentré et donc déguisé. Au lieu d'annoncer clairement que l'on possède un homme, on s'arrange pour qu'un homme soit obligé de venir nous offrir son travail. De la sorte, il y a pour lui, en fait, du point de vue économique, les mêmes contraintes et les mêmes résultats.



    Sans doute ce rapprochement paraitra encore excessif, même après ces explications. Mais nous avons voulu montré que, pour ce qui concerne la logique économique de fond, le capitalisme était idéologiquement parent de l'esclavagisme.



    Il est toujours un peu surprenant de constater comment les capitalistes, pour défendre leur position, renvoient leurs adversaires aux crimes du communisme, comme si être anticapitaliste impliquait forcément de revenir à de tels modèles. Il sera tout de même bon, alors, de leur rappeler qu'autrefois le capitalisme a bel et bien été esclavagiste, au sens le plus fort et le plus douloureux du terme. Pourquoi donc n'en ont-ils pas déduit qu'il fallait l'abandonner?
    Source MEDIAPART

    ****

    Qu en pensez vous
    Etes vous face à la même constatation ?

  • #2
    Le capitalisme est une forme économique de l'esclavage
    Oui je pense la même chose
    y a trop de pourris gatés dans ce bas monde ...
    tchek tchek tchek

    Commentaire

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