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La gestion des réserves de change de l'Algérie est-elle optimale ?

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  • La gestion des réserves de change de l'Algérie est-elle optimale ?

    Où sont placées les réserves de change de l’Algérie ? Combien rapportent-elles ? Telles sont les interrogations que se posent et l’opinion publique et les spécialistes, d’autant qu’aujourd’hui elles restent relativement importantes. Ce matelas de devises a dépassé la barre des 70 milliards de dollars à fin août 2006. Il correspond à trois ans d’importations.

    D’abord, il convient de noter que les réserves de change de l’Algérie sont placées dans des banques internationales très bien cotées appelées 3 AAA et en bons de trésor américains. “Elles sont libellées en partie en dollars, en partie en euros et le restant en yens. Elles produisent annuellement des intérêts : 5% pour la partie dollars, 3% pour la partie euros et presque 0% pour la partie yens. En moyenne, le rendement des réserves de change fluctue entre 2,5% et 3%. Ses intérêts rapportent 1 à 2 milliards de dollars annuellement à l’Algérie, (compte tenu de leur importance aujourd’hui dépassant les 60 milliards de dollars depuis début 2006)”, explique un expert.

    Ensuite, le produit des intérêts qui devient de plus en plus important avec la progression des surplus en devises contribue annuellement à l’augmentation des réserves de change. Ce montant a pris donc son envol. C’est de quoi payer le service de la dette en 2007. En effet, si on tient compte que le volume de la dette extérieure de l’Algérie atteindra 5 milliards de dollars fin 2006, le service de la dette est évalué l’an prochain à environ 600 à 1 milliard de dollars. C’est insignifiant.

    Dans la foulée, au rythme actuel des entrées en devises, les réserves de change de l’Algérie pourraient atteindre 100 milliards de dollars à fin 2007. Autrement dit, si les prix du baril se maintiennent l’an prochain autour de 60 dollars le baril, ce seuil pourra être dépassé. Dans un tel scénario haussier des prix du pétrole, le produit des intérêts devient plus important en 2008. Si la flambée des prix du pétrole persiste, l’Algérie pourrait engranger 2,5 à 3 milliards de dollars annuellement, grâce au fruit des intérêts dans deux ans.

    Il est clair que ce résultat dépendra également du maintien ou de la hausse des taux d’intérêt en Europe et aux États-Unis. Enfin, cette situation euphorique en termes d’entrées en devises pose cependant une sérieuse interrogation. Elle invite à une plus grande transparence sur l’usage de ces réserves de change.

    source : liberté
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